Trouble neurodéveloppemental affectant l’écriture et son tracé, la dysgraphie concernerait environ 10% des enfants d’âge scolaire, et majoritairement des garçons. Si des observations peuvent être réalisées dès l’école maternelle, le diagnostic ne peut être posé qu’à partir 7 ans, lorsque l’enfant pratique l’écriture cursive.
Une fois identifiée formellement avec un bilan orthophonique complet, la dysgraphie peut faire l’objet d’une rééducation graphique – notamment auprès d’un graphothérapeute. Parallèlement, un plan d’accompagnement de sa scolarisation peut être mis en place avec les enseignants.
Dans ce dossier, l’association DYS-POSITIF a collecté tous ses articles traitant de la dysgraphie, afin d’apporter quelques réponses à certaines de vos questions.
Définition, formes et causes de la dysgraphie
La dysgraphie engendre des difficultés dans l’apprentissage de l’écriture : alors que cette activité, à la fois fine et complexe, devient normalement automatique, les enfants dysgraphiques peinent à accélérer et à perfectionner leurs gestes d’écriture. Malgré les efforts déployés, elle reste lente, illisible ou très fatigante.
D’intensité variable, il existe plusieurs formes de dysgraphie (raides, molles, lentes et précises ou impulsives), apparaissant, le plus souvent de manière isolée, sans déficit neurologique ou intellectuel. Ce trouble des apprentissages est parfois combiné avec d’autres troubles DYS tels que la dyslexie, la dysorthographie et la dyspraxie.
Symptômes et signes à surveiller en bas âge
Les premiers signes de la dysgraphie peuvent être observés dès l’école maternelle par des erreurs dans la formation ou la proportion des lettres, mais aussi par des difficultés à dessiner.
Avec l’apprentissage de l’écriture cursive, d’autres symptômes caractéristiques apparaissent tels qu’une mauvaise organisation spatiale dans une page, le non-respect des espaces entre les lettres, une production négligée et peu lisible, une incapacité à maîtriser les outils pour écrire, etc.
Test et diagnostic de la dysgraphie
Vers l’âge de 7 à 8 ans, en cas de suspicion de dysgraphie par l’équipe enseignante, l’enfant est encouragé à passer différents bilans, pour écarter toutes les autres causes pouvant expliquer ses difficultés. Ensuite, les tests sont analysés par les professionnels qui peuvent ainsi définir précisément la nature et l’intensité du trouble.
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Traitement et méthodes pour les dysgraphiques
Au même titre que les autres troubles des apprentissages, la dysgraphie ne disparaît pas avec le temps. Reconnue comme un handicap depuis 2005, elle réclame toutefois une rééducation, à la fois personnalisée et régulière, idéalement pluridisciplinaire, pour apprendre à l’enfant à contourner ses difficultés.
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Accompagnement professionnel et dysgraphie
Prise en charge par la sécurité sociale, l’intervention de l’orthophoniste va permettre de détailler les troubles de l’enfant dysgraphique pour proposer un suivi adapté. Le concours d’un psychomotricien va y intégrer un aspect plus moteur et plus spatial, afin de décontracter le geste d’écriture et le rendre plus fluide. L’ergothérapeute peut, quant à lui, fixer des objectifs de travail d’écriture à l’enfant, pour l’aider à progresser, tandis que le graphothérapeute se penchera sur la pédagogie de l’écriture.
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Dispositifs et aménagements pour la dysgraphie
Lorsque le diagnostic est posé, l’enfant dysgraphique peut bénéficier d’un des dispositifs proposés par l’État pour faciliter sa scolarisation (PAI, PPS, PPRE…) : des solutions mises en place en concertation avec les enseignants, les professionnels de santé et les parents. Par exemple, favoriser l’oral, donner des photocopies, bénéficier d’un temps supplémentaire pour les évaluations, etc.
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Certains aménagements peuvent ainsi être initiés à l’école, pour permettre de soulager les difficultés liées à la dysgraphie, à l’image de l’utilisation d’un ordinateur ou d’une tablette…
Astuces et conseils pour les dysgraphiques
À la maison, les parents peuvent / doivent soulager au maximum le poids des devoirs : écrire pour l’enfant, lui faire effectuer son travail sur ordinateur, aménager des temps de pause, etc. Comme la dysgraphie peut être déroutante, il faut œuvrer avec patience et compréhension, pour soutenir son enfant. Découvrez ces quelques articles, compilant les conseils et astuces, émanant de professionnels ou d’autres parents, pour vous aider dans cette entreprise.
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Témoignages des dysgraphiques
Animés par des peurs multiples (peur de mal faire, de décevoir, d’être vus comme des paresseux…), les enfants dysgraphiques subissent incontestablement des difficultés dans leur parcours scolaire. Mais il en résulte aussi des forces et des qualités propres à ce profil : la persévérance, l’imagination, l’empathie…
Ressources pédagogiques DYS-POSITIF
Au fil des années et avec l’aide de professionnels spécialisés, l’association DYS-POSITIF a imaginé de très nombreuses ressources pédagogiques pour venir en aide aux enfants dysgraphiques, mais aussi à ceux souffrant d’autres troubles des apprentissages.
Bon à savoir : Bénéficiez d’un accès illimité à l’ensemble des ressources pédagogiques de l’association en devenant membre de DYS-POSITIF !