Votre enfant a-t-il une difficulté d’apprentissage de l’écriture ? N’attendez surtout pas que le problème persiste. Entraînez-lui dès maintenant grâce à la graphomotricité. Il s’agit d’un acte psychomoteur qui vise à préparer les enfants âgés à partir de 4 ans aux tâches graphiques.
Dès l’école maternelle, on doit bien encadrer les élèves afin de les aider à donner du sens à son travail. Ils commencent par les gribouillages qui vont évoluer pour prendre des formes identifiables. La formation consiste à lui apprendre les bons gestes et réflexes relatifs à l’apprentissage de l’écriture. Si vous remarquez que l’écriture de votre enfant est composée de ratures, de crispations et de dysharmonie, c’est qu’il a un problème au niveau de l’écriture. Il a donc besoin d’une rééducation de l’écriture pour pouvoir la soigner.
Pour avoir une bonne écriture toute sa vie, il suffit de maîtriser les bons gestes de base dès le départ. Une fois qu’ils sont acquis, vous n’aurez plus de difficulté à écrire à la main et à automatiser l’écriture manuelle. On doit maîtriser les bons gestes, car l’écriture n’est autre que le résultat de la combinaison de plusieurs mouvements, à savoir la translation du coude, la rotation du poignet ainsi que la rotation et la flexion-extension des doigts.
Le principe de la graphomotricité
La graphomotricité intervient sur le plan intellectuel, sur le plan moteur et sur un plan affectif. Ces trois conditions sont nécessaires à l’apprentissage de l’écriture.
Sur le plan intellectuel
Sur le plan intellectuel, l’enfant doit atteindre le stade du symbolisme, où il saura faire la différence entre la représentation, l’action et l’objet. C’est à cette étape qu’il va apprendre les idéogrammes et les simulacres d’écriture, mais aussi à faire la liaison entre les lettres et les sons, entre le graphème et le concept idée.
Pour avoir de bonnes capacités d’attention et de mémoire, l’enfant doit être à l’aise et disposer d’un espace pour l’organisation de la feuille où il écrira de gauche à droite et de haut en bas sans difficulté. Il doit aussi avoir la notion de succession des lettres, de rythme régulier des mots et d’ordre chronologique. Pour cela, l’apprentissage de l’écriture requiert un bon développement de l’organisation temporo-spatiale.
Sur le plan moteur
L’enfant doit contrôler la force, la pression et la coordination des mouvements d’inscription et des mouvements de progression. C’est le développement neurologique qui permettra le contrôle progressif des doigts. La latéralité autorise l’enfant à être plus habile d’une main, que ce soit avec la main gauche ou la main droite.
Vous savez ce que sont les coordinations occulo-motrices ? Il s’agit d’un geste permettant à l’œil de suivre la main, de la guider et de la contrôler. C’est pourquoi elles jouent un grand rôle dans l’écriture. C’est grâce à ce qu’on appelle mémoire kinesthésique que la main automatise lentement le mouvement.
Pour le confort de l’enfant, l’éducateur veille à ce que l’enfant se mette à la bonne position quand il écrit. Si la manière d’écrire n’est pas corrigée dès le début, le corps va se déformer rapidement, ce qui va entraîner des douleurs. C’est pour éviter cela qu’on doit être attentif à la tenue du crayon et à la position de l’enfant. C’est d’autant plus valable pour les gauchers que pour les droitiers.
En ce qui concerne les appuis, on parle là de la place du corps par rapport à la chaise et de la chaise par rapport à la table. Cela concerne aussi la position du bras qui écrit. Apprenez à l’enfant que c’est la feuille qui doit s’adapter au corps, mais pas le contraire. C’est quoi un travail autour de la dimension tonique ? C’est à cette étape que l’éducateur apprenne à l’enfant la pression qu’il doit exercer sur le crayon et la feuille. Le travail consiste ainsi à l’instruire à faire la différence entre ce qu’est lent et rapide, doux et fort.
Sur le plan affectif
Sur le plan affectif, on parle ici du niveau de contexte familial et scolaire. L’enfant est censé suivre les règles et les disciplines imposées par l’école. Par exemple, il doit rester assis, copier les lettres comme elles sont écrites au tableau, etc. Le désir d’apprendre n’est autre que le moteur de son apprentissage.
Pourquoi apprendre à écrire ou l’importance de la graphomotricité
L’écriture permet de communiquer avec les autres. Pour que cet acte de communication soit réussi, l’écriture doit être lisible, souple et rapide. C’est pour atteindre cet objectif qu’on doit faire apprendre à son enfant à écrire grâce à la graphomotricité. L’écriture et la lecture sont les meilleurs moyens pour bien former son intelligence. L’apprentissage de la calligraphie est privilégié que l’écriture avec un clavier.
Pourquoi ? Les enfants qui maîtrisent les caractères d’écriture manuscrite n’auront plus de difficultés à communiquer avec tout le monde, car malgré l’évolution de la technologie, l’écriture manuscrite reste la plus utilisée au quotidien. On ne devrait pas abandonner l’apprentissage de l’écriture manuscrite dans les écoles, car c’est bel et bien le fruit d’une lente évolution technique, sociale et culturelle. Si vous voulez mémoriser quelques choses, essayez de les écrire plusieurs fois sur un papier. C’est une autre raison du pourquoi apprendre à écrire.
Comprendre l’instabilité psychomotrice
L’instabilité psychomotrice est due à un problème de concentration et de comportement, mais aussi à des refus scolaire. L’élève rencontre aussi ce problème en cas de difficulté d’écrire sous le regard de l’autre et de manque de motivation-opposition. C’est pourquoi pour pouvoir écrire, on doit avoir le désir qui est le vouloir faire, l’apprentissage qui est le savoir-faire et l’équipement moteur qui est le pouvoir faire.
En ce qui concerne la dyspraxie qui est une maladresse pathologique, elle peut être causée par la mauvaise coordination œil-main, la mauvaise dissociation des deux mains, la mauvaise tenue du crayon, la mauvaise régulation tonique ou encore le problème visuel. La mauvaise régulation tonique peut être un tremblement, une crampe ou une hypotonie. Pour vaincre l’instabilité psychomotrice, faites tout votre possible pour motiver votre enfant à rester active et à ne pas avoir peur. Laissez-le s’amuser à fond au bon endroit et au bon moment.