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Comment aider un enfant dysgraphique ?

Nos dossiers DYSGRAPHIE

la dysgraphieLa dysgraphie est un trouble fonctionnel qui rend difficile l’acquisition et l’exécution de l’écriture. Touchant 10 % des enfants, c’est un handicap de transcription due à une incapacité à réaliser tous travaux à l’écrit, au-delà du graphisme.

Vous trouverez dans nos dossiers toutes les informations sur la dysgraphie. Si vous préférez recevoir un ouvrage à la maison nous vous conseillons:

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L’écriture est une activité motrice fine et complexe. Sa construction s’inscrit dans la durée, mais une fois maîtrisée, elle devient généralement automatique. Chez le dysgraphique malheureusement, les gestes normalement acquis durant l’apprentissage des bases de l’écriture ne s’automatisent pas malgré les exercices et le temps.

Une personne souffrant de ce trouble n’est donc pas incapable d’écrire. Il se peut même qu’elle soit une très bonne dessinatrice. Mais figée, indépendamment de sa volonté, au stade du graphisme, elle ne peut tout simplement pas « bien écrire », à moins d’y consacrer un temps considérable et des efforts de geste minutieux, qui peuvent même devenir douloureux s’ils durent trop longtemps. Et ce, en dépit d’une bonne tenue du crayon et d’une exécution correcte de la forme des lettres.

La dysgraphie est le fruit de trois déficits combinés :

  • Absence d’automatisme des gestes graphiques ;
  • Déficience au niveau du codage orthographique ;
  • Non-maîtrise des doigts pendant l’écriture.

Elle entraîne irrémédiablement une grande lenteur dans la réalisation de toutes formes de productions graphiques. Ce qui dans l’acte d’écrire, a un impact sur :

  • La forme des lettres ;
  • Leur tracé ;
  • Leur liaison.

Les différentes formes de dysgraphie

On peut distinguer plusieurs formes de dysgraphie :

  • La dysgraphie maladroite ; caractérisée par une écriture lourde et désordonnée ;
  • La dysgraphie crispée, caractérisée par une écriture raide, anguleuse et tendue ;
  • La dysgraphie molle, caractérisée par une écriture petite et négligée ;
  • La dysgraphie impulsive, caractérisée par une écriture rapide, imprécise et illisible ;
  • La dysgraphie lente et précise, caractérisée par une écriture lente, signe d’une application et d’un effort intense.

Les causes

dygraphieLe trouble dysgraphique est un handicap. L’incapacité de l’enfant à exécuter les gestes efficaces pour une bonne écriture ne résulte pas d’une paresse physique ou intellectuelle. Et son apparition n’est pas due à un déficit neurologique particulier. En réalité, la dysgraphie peut être provoquée par plusieurs problèmes sous-jacents:

  • Trouble de l’apprentissage : dyslexie, dysorthographie… ;
  • Trouble fonctionnel tel que la dyspraxie ;
  • Trouble majeur de la motricité en général, impliquant des problèmes de latéralité et de perception du schéma corporel ;
  • Trouble visuel et trouble de la coordination oculomotrice entraînant une difficulté ou une incapacité à reproduire des lettres ;
  • La maladie de Parkinson et la maladie de Dupuytren ;
  • Un traumatisme physique ou psychologique : accident, divorce, séparation de parents, manque de confiance en soi, etc.;
  • La fameuse crampe de l’écrivain.

Relation entre dyslexie et dysgraphie

Pour que l’écriture d’un mot devienne automatique, l’enfant doit premièrement être capable de convertir un son en lettre. S’il souffre d’un déficit majeur au niveau de la conversion phonème-graphème, qui se traduit par « une dyslexie », le dysgraphique aura naturellement du mal à produire une transcription correcte. Et ce, parce qu’il concentrera toute son attention dans cette conversion ce qui peut pénaliser l’automatisme nécessaire à l’écriture.

Relation entre dyspraxie et dysgraphie

L’acte d’écrire nécessite une parfaite maîtrise des gestes du doigt. Il prend non seulement en compte la praxie, la pression exercée sur le crayon, la posture, mais également la perception des repères spatiaux.

En présence d’une défaillance au niveau de la praxie et de l’organisation spatiale, c’est-à-dire d’une incapacité à contrôler les mouvements pour diriger un trait ou pour définir la taille d’un caractère, l’écriture devient difficile.

Les symptômes

L’enfant souffrant d’une dysgraphie se reconnaît par les trois symptômes suivants :

  • Une écriture excessivement lente ;
  • Une écriture illisible et peu compréhensible ;
  • Une production écrite très désordonnée.

La lenteur de l’enfant s’explique par l’inefficacité de son geste à l’écrit. Ne pouvant pas écrire les lettres et les caractères de manière naturelle et automatique, il doit fournir un grand effort pour arriver à exécuter des formes graphiques sur le papier.

La pression n’a aucun effet sur sa vitesse d’écriture, mais pourrait rendre sa production encore moins soignée. Car s’il est forcé à accélérer, il fournira moins d’efforts, d’où l’écriture illisible.

Certains dysgraphiques, dits « impulsifs », auront tendance à écrire très vite. Cela ne signifie pas pour autant que les gestes qu’il effectue sont efficaces, car la production reste illisible dans tous les cas. Et cette situation ne s’arrange pas même si on lui demande de ralentir, ce qui d’ailleurs lui est impossible s’il souffre de dysgraphie.

dysgraphie diagnosticLes signes à prendre en compte

Vous devez consulter un spécialiste si, après le CP, votre enfant présente les signaux suivants :

  • Une absence de précision à l’écrit,
  • Une incapacité à maîtriser les outils (crayon, stylo, règle…) ;
  • Une difficulté persistante voire une incapacité à reproduire des formes ;
  • Une écriture illisible, peu précise, signe d’un manque d’assurance et de maitrise ;
  • Une anxiété voire un refus, face à tout exercice de production écrite.

Le diagnostic

Pour établir et confirmer la présence d’une dysgraphie, le bilan orthophonique est nécessaire, mais n’est pas suffisant.

Dans la mesure où il s’agit d’un trouble complexe en effet, l’intervention d’autres spécialistes est également nécessaire. Tout simplement parce qu’une mauvaise écriture peut avoir plusieurs origines : trouble visuel, retard de développement, déficit intellectuel, etc. Or, une personne est dite « dysgraphique » lorsqu’elle écrit mal alors qu’elle ne souffre d’aucun déficit au niveau physique, psychologique, neurologique ou intellectuel.

Pour confirmer le diagnostic, il faut donc l’intervention :

  • D’un ophtalmologiste et d’un orthoptiste pour écarter d’éventuels troubles de la vision ;
  • D’un psychologue pour écarter tous traumatismes potentiels ;
  • D’un neuropédiatre pour déceler tous problèmes neurologiques ;
  • D’un orthophoniste pour évaluer la présence et l’importance du trouble du langage chez le concerné.
  • d’un ergothérapeute, d’un psychomotricien …

Le traitement

À l’instar des autres troubles du langage et de l’apprentissage, la dysgraphie elle, peut très bien se soigner grâce à une rééducation de l’écriture adaptée aux besoins et à l’importance du problème de l’enfant.

La prise en charge est en effet pluridisciplinaire puisqu’elle peut faire  intervenir un orthophoniste, un ergothérapeute et un psychomotricien, qui peuvent collaborer pour traiter la dysgraphie.

L’intervention de l’orthophoniste

Pour une guérison complète, la prise en charge de la dysgraphie doit être pluridisciplinaire. Voilà pourquoi, l’intervention de l’orthophoniste est vivement recommandée, surtout en cas de dysgraphie linguistique.

Auxiliaire médical qualifié, l’orthophoniste est spécialisé dans le diagnostic et le traitement de tous troubles du langage, du développement, du mouvement et de la parole chez l’enfant et l’adulte. À partir du bilan orthophonique, ce spécialiste va analyser la nature du problème, définir son importance et proposer un plan de soins adapté.

Le rôle du psychomotricien

La psychomotricité, qu’elle soit fine ou générale, joue un rôle primordial dans l’exécution de l’écriture. Voilà pourquoi, pour corriger une défaillance au niveau de celle-ci, l’aide d’un psychomotricien est nécessaire. Il intervient généralement dans les cas de dysgraphie d’ordre spatial et/ou moteur.
La thérapie psychomotrice vise à rectifier les déficiences au niveau de la formation des lettres, c’est-à-dire leur tracé, l’orientation de chaque forme graphique, le tonus, la visuo-spatiale, etc. Elle peut aussi bien être utilisée comme traitement d’appoint que comme un traitement supplémentaire.

Cp – Ce1 – Ce2 – Cm1 – Cm2 – 6ème

Vidéos pour en savoir plus sur la dysgraphie

Qu’est-ce que la dysgraphie ?

C’est un trouble de l’expression écrite, non pas dans son contenu mais dans la façon dont la personne va organiser son geste pour écrire.

Comment la psychomotricité traite t-elle la dysgraphie ?

Tout ce qu’on va proposer en thérapie psychomotrice repose sur les composantes de l’écriture…

Le rôle de L’ergothérapeute:

l’ergothérapeute proposera dans un premier temps de travailler les paramètres déficitaires associés à la dysgraphie:

  • l’attention,
  • les habiletés gestuelles,
  • le repérage dans l’espace,
  • la répugnance à écrire…

Par la suite, il précisera son intervention sur une rééducation de l’écriture spécifique. Dans le cas d’une dysgraphie à répercussions trop importantes ou d’une consultation trop tardive (âge de l’enfant trop avancé), une solution de compensation telle que la mise en place de l’outil informatique pourra être proposée.

La graphothérapie 

C’est un métier intervenant pour des difficultés d’écriture appuyée sur les méthodes de Robert Olivaux.

C’est une discipline non réglementée, non reconnue par un diplôme d’état mais avec possibilité d’un certificat de capacité suite à une formation théorique et pratique.

le traitement proposé par le graphothérapeute pour soigner le trouble dysgraphique vise à corriger :

  • Le geste d’écriture : moins tendu, plus décontracté et ce, en vue de favoriser l’automatisme ;
  • La posture générale : position des doigts, des mains, du poignet, du bras, de l’épaule, du dos… ;
  • La tenue de l’outil ainsi que la pression exercée sur ce dernier ;
  • La formation des lettres : tracé (cercles, droites, arcades, courbes…), liaison, etc.
  • La motricité fine.

dysgraphie rééducationPar les corrections ainsi effectuées, le graphothérapeute ne vise pas à modifier l’écriture du patient, mais plutôt sa manière d’écrire en vue d’améliorer sa production écrite pour la rendre plus lisible. Pour atteindre cet objectif, il utilisera plusieurs techniques :

  • Des exercices de relaxation ;
  • Des exercices de motricité fine et générale ;
  • Des exercices de contrôle de pression ;
  • Des exercices de coordination cinétique ;
  • Des exercices de graphomotricité ;
  • Des exercices de repérage spatio-temporel ;
  • Des exercices de mémoire ;
  • Des exercices audio et visuels ;
  • Des exercices de graphisme ;
  • Des exercices d’écriture et de calligraphie.

La durée du traitement dépendra essentiellement des besoins du dysgraphique. Le graphothérapeute peut proposer jusqu’à 18 séances de 45 minutes chacune, dont une ou par semaine, si cela est nécessaire.

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