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Tout sur la rééducation de l’écriture !

Lorsqu’un enfant souffre réellement de dysgraphie, lui faire faire des tonnes d’exercices de graphisme ou d’écriture cursive ne l’aidera pas à s’améliorer. Telle est la différence entre un retard dans l’apprentissage de l’écriture et un trouble de l’écriture. Les retards peuvent être rapidement corrigés par des exercices répétés, voire un accompagnement particulier pendant une période déterminée. Le trouble, en revanche, qui est provoqué par une anomalie du geste graphique, peut persister et durer malgré les mesures de remédiation prises.

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Dans la majorité des cas, le trouble dysgraphique nécessite un accompagnement sur le long terme ainsi que des aménagements scolaires et spécifiques. Une rééducation de l’écriture est également à envisager !

Qu’est-ce que la rééducation de l’écriture ? Pourquoi et quand y avoir recours ?

La rééducation de l’écriture est une démarche qui, comme son nom l’indique, est organisée dans le but de rééduquer un geste graphique déficient.

Pourquoi rééduquer son écriture ? Lorsque le problème vient du geste et non du graphe en elle-même, seule une rééducation en écriture peut apporter une amélioration, parce qu’elle est la seule à proposer une correction du geste défectueux pour une écriture aisée. Il s’agit d’un programme entier qui vise donc, non à corriger la manière avec laquelle la personne écrit ses mots, mais bien les gestes de base qu’elle effectue pour écrire. Car c’est l’inefficacité de ce geste qui entraîne des troubles de l’écriture dont les impacts se répercutent sur la lisibilité et la vitesse de la production écrite.

Quand faut-il avoir recours à une rééducation de l’écriture ? Lorsque les difficultés pour écrire persistent malgré des exercices répétés et les cours particuliers donnés par l’enseignant de votre enfant ou par une tierce personne. Cette alternative est également recommandée lorsque la dysgraphie a été diagnostiquée et confirmée !

Une rééducation de l’écriture dure combien de temps ?

La durée d’une rééducation est extrêmement variée, car elle dépend essentiellement des problèmes identifiés par le spécialiste, des besoins du patient et de la sévérité de son trouble. Si la déficience à l’origine du trouble est identifiée, la rééducation sera plus rapide, car elle sera ciblée. Mais avant cela, le spécialiste devra éliminer toutes les pistes possibles, ce qui peut prendre pas mal de temps !

Dans le cas d’un simple trouble de l’écriture ou d’une dysgraphie décelée à temps, la rééducation peut durer quelques semaines seulement, ce qui équivaut à 4 à 5 séances environ. Dans le cas d’une dysgraphie sévère en revanche, la durée moyenne est de 8 séances que l’on va répartir en un ou deux mois.

La durée de la rééducation va également dépendre de l’assiduité et de la motivation de l’enfant. Si vous veillez bien à ce qu’il fasse ses exercices correctement et quotidiennement, et ce, même pendant les vacances, l’on constatera des résultats plus rapidement et il y a des chances que le nombre de séances soit réduit et la durée de la rééducation écourtée.

Dans le cas contraire, si on doit le forcer pour qu’il aille à ses séances, s’il zappe ses exercices quotidiens ou s’il ne les fait pas correctement, on peut ne rien tirer de lui. Dans quel cas, le risque que le nombre de séances soit augmenté et la durée de la rééducation rallongée. Évidemment, abandonner en cours de route n’est pas une option envisageable dans la mesure où de la réussite de cette remédiation dépend son avenir scolaire ! Mais nous verrons cela dans un prochain article…

Comment se déroule une rééducation de l’écriture ?

La rééducation avec un graphothérapeute s’effectue par le biais de plusieurs séances d’une quarantaine de minutes chacune, répartie sur plusieurs semaines ou sur plusieurs mois, selon la durée estimée de la prise en charge. Mais avant cela, il faut d’abord obtenir un premier rendez-vous avec le spécialiste. On peut donc diviser le déroulement de la rééducation en écriture en deux étapes :

  • Le premier entretien
  • Les séances de rééducation

Le premier entretien

Le premier contact consiste pour les parents à expliquer les problèmes rencontrés par l’enfant dysgraphique au rééducateur et à répondre à toutes ses questions. Pour lui fournir toutes les informations dont il a besoin ainsi, il est donc recommandé d’apporter des extraits de ses copies ou de ses productions écrites, voire même son cahier de classe. Ce n’est qu’ainsi qu’il pourra évaluer le trouble, ses symptômes et sa gravité afin de proposer des exercices personnalisés et adaptés aux besoins de l’enfant.

Les séances de rééducation

La première séance comme celles qui suivent seront peuplées d’exercices préparés et adaptés aux problèmes de l’élève. Chaque exercice donné devra, par la suite, être pratiqué méthodiquement selon les instructions du rééducateur, et ce, chaque jour pendant au moins une dizaine de jours.

Pendant la deuxième séance, qui se déroulera donc une dizaine de jours environ après la première, le rééducateur vérifiera si les exercices qu’il a donnés ont été correctement exécutés, avant de proposer de nouveaux exercices pour les jours à venir. Il répondre également à toutes les questions que le rééduqué aura à poser à propos des anciens exercices et des nouveaux. Bien entendu, ces derniers seront également à exécuter scrupuleusement à la maison, tous les jours.

À partir de la troisième, les séances seront données toutes les trois semaines ou tous les mois, pendant lesquelles le rééducateur évaluera les changements, proposera de nouveaux exercices en fonction des progrès effectués et répondra aux questions du rééduqué.

Quelques remarques sur la rééducation de l’écriture

À noter que pour une rééducation efficace, ce n’est pas la quantité des séances qui est privilégiée, mais leur qualité. Ainsi, même s’il peut gagner entre 40€ et 60€ pour chaque séance, le rééducateur ne s’efforcera jamais de rallonger la rééducation sous prétexte de gagner de l’argent. D’ailleurs, s’il estime que les progrès sont notables et que les séances restantes envisagées ne sont plus indispensables, il peut choisir de couper court à la rééducation.

Souvenez-vous également que la réussite de cette entreprise va dépendre en grande partie du rééduqué et de son entourage, et non du rééducateur. Celui-ci se contentera de donner la solution, il appartient à l’enfant de la saisir ou non. Par ailleurs, les exercices donnés quotidiennement ne prennent pas beaucoup de temps. Ils durent un quart d’heure maximum, voire moins pour les enfants en bas âge.

Pour finir, il est à rappeler que la rééducation en écriture n’est pas prise en charge par la Sécurité sociale. Tout au plus, vous pourrez la mentionner dans le plan de vie que vous déposerez auprès de la MDPH, mais encore faut-il que le handicap de votre enfant soit reconnu ! Dans tous les cas, 50 euros par mois pour assurer l’avenir de votre enfant, avouez que ce n’est pas cher donné !

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