La prise en charge du trouble de la parole au secondaire : ULIS & SEGPA – DYS-POSITIF
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La prise en charge du trouble de la parole au secondaire : ULIS & SEGPA

Souffrir de trouble de la parole n’est pas évident pour l’enfant qui entre en secondaire. Le collège peut effectivement être la période la plus géniale de sa vie, ou à contrario, la pire. Car son entrée dans cette deuxième phase de sa scolarité marque également la fin du primaire et le début de l’adolescence. Période délicate qui correspond au moment où il a besoin de s’affirmer, chose qui va être difficile s’il a des difficultés à s’exprimer.

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Voilà pourquoi, choisir l’établissement d’un enfant qui souffre de trouble de la parole au secondaire est particulièrement difficile. À noter que vous le choix entre deux alternatives :

–          L’inscrire, le transférer ou le maintenir dans une classe ordinaire d’un collège ou d’un lycée en intégration individuelle ;

–          L’inscrire, le transférer ou le maintenir dans une classe spécialisée d’un collège ou d’un lycée ordinaire, en intégration scolaire collective.

Les ULIS (Unités Localisées pour l’Inclusion scolaire) pour le trouble de la parole

Depuis le 1er septembre 2015, ULIS ou Unités Localisées pour l’Inclusion Scolaire définissent tous les dispositifs collectifs mis en place dans les établissements secondaires, collège et lycée, pour la scolarisation des élèves en situation de handicap. Elles ont ainsi été créées pour favoriser l’accessibilité pédagogique à tous ceux qui souffrent de :

  • Trouble de fonctions cognitives ou mentales, ce qui inclut le trouble de la parole et le trouble du langage écrit ;
  • Trouble envahissant du développement, ce qui inclut l’autisme ;
  • Trouble des fonctions motrices, ce qui inclut la dyspraxie ;
  • Trouble de la fonction visuelle ;
  • Trouble de la fonction auditive ;
  • Trouble multiple associé ;
  • Maladie invalidante.

Le rôle des ULIS dans la scolarisation des élèves handicapés

Les unités localisées pour l’inclusion scolaire jouent un rôle primordial dans la scolarisation des enfants souffrant de trouble de la parole en secondaire. Dans un premier temps, elles permettent d’offrir au collégien concerné une communauté où il pourra bénéficier d’un enseignement adapté à son handicap, c’est-à-dire à ses besoins spécifiques, et favorisant la mise en œuvre de son PPS – Projet personnalisé de scolarisation.

Autres avantages, les unités localisées pour l’inclusion scolaire sont facilement accessibles, car en réalité, elles sont déjà présentes au collège ou au lycée. Il n’y a donc rien à faire en termes de mise en place ou de mise en œuvre, il suffit de choisir « cette option » lors de l’inscription, toujours dans le cadre du respect du PPS.

Et finalement, selon les besoins du concerné et les termes de son projet personnalisé de scolarisation, les ULIS peuvent organiser des formations variées en réseau, de plusieurs lycées professionnels et dans des lieux spécifiques, et ce, afin de répondre au mieux à l’orientation qu’il a choisie. Les ULIS en réseau doivent cependant être gérées par un seul établissement, que l’on appelle habituellement « tête de réseau ».

Les ULIS pour une meilleure prise en charge du trouble de la parole

Cela n’était pas encore possible il y a une dizaine d’années, mais aujourd’hui, il est tout à fait possible de faire une demande pour que votre enfant intègre  une unité localisée d’inclusion scolaire spécifique à la prise en charge des troubles du langage, cependant, ce sont les commissions des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) qui décident de l’orientation d’un élève vers une ULIS qui lui offre la possibilité de poursuivre en inclusion des apprentissages adaptés à ses potentialités et besoins et d’acquérir des compétences sociales et scolaires, même lorsque ses acquis sont très réduits. Elles ne sont pas nombreuses aussi, mieux vaut s’informer si des collèges ou des lycées de votre département ont des ULIS implantées au sein de leur établissement.

Dans les établissements n’ayant pas encore ce dispositif, il est possible de faire une demande de mise en place, dans le cadre de l’exécution des aménagements préconisés par le PPS (projet personnalisé de scolarisation), à l’Inspecteur d’Académie, premier responsable de la carte scolaire dans chaque département donné.

Les SEGPA ou Sections d’Enseignement Général et Professionnel Adapté

Les SEGPA ou Sections d’Enseignement Général et Professionnel Adapté sont des dispositifs mis en place dans les collèges dans le but d’accueillir les lycéens rencontrant de sérieuses difficultés d’apprentissage.

La spécificité des Sections d’Enseignement Général et Professionnel Adapté ainsi, ce qu’ils n’ont pas été mis en place spécialement ou uniquement pour les étudiants souffrant de trouble de l’apprentissage, dont le trouble de la parole. Il les accueille tous sans exception, dès lors qu’ils présentent des difficultés scolaires graves, qui ont persisté malgré les aménagements faits en guise de remédiation.

Les SEGPA s’adressent ainsi aux élèves de 12 à 16 ans, de la classe de sixième à la classe de troisième. Pouvant s’adapter à toutes les orientations, et dans le but de répondre aux besoins de chacun des élèves, elles proposent à la fois des enseignements généraux, des enseignements technologiques et des enseignements professionnels.

Tous comme les Unités Localisées d’Inclusion Scolaire, les Sections d’Enseignement Général et Professionnel Adapté ne requièrent pas une mise en place spéciale. Elles sont déjà implantées dans certains collèges ordinaires.

Les SEGPA, pour une formation diplômant et professionnelle

Pour certains enfants souffrant de trouble de la parole, il sera beaucoup pratique de se tourner directement vers une formation diplômant et professionnalisant pour intégrer directement l’univers du travail après ses études. Les Sections d’Enseignement Général et Professionnel Adapté peuvent répondre à ce choix d’orientation.

À partir de la classe de troisième et de quatrième en effet, les SEGPA intègrent dans le programme d’enseignement des ateliers professionnels qui les préparent déjà une formation professionnelle qui débouche réellement sur l’obtention d’un diplôme. Une fois que les étudiants finissent leur parcours dans ces Sections, ils obtiennent le CFG ou Certificat de Formation Générale, qui le premier certificat délivré dans ce cadre.

Ils ont alors le choix entre intégrer les Lycées professionnels, soit rejoindre les Centres de Formations des Apprentis où ils peuvent passer un CAP, après deux ans de formation. À noter cependant que si l’étudiant souhaite vraiment obtenir son CAP aux termes de ses études en Sections d’Enseignement Général et Professionnel Adapté, il est possible de suivre directement des « Formations qualifiantes » dans le même cadre. Avant toute inscription cependant, mieux vaut se renseigner, car les collèges SEGPA qui proposent ce type d’options sont encore très peu nombreux.

Dans le premier cas, le lycéen souffrant de trouble de l’apprentissage et ayant été étudiant en SEGPA poursuivra alors ces études. Dans le deuxième cas, il s’engage vers un statut de professionnel salarié.

Si votre enfant souffre d’un trouble de la parole et qu’il se prépare à entrer en primaire, vous trouverez les options qui s’offrent à vous dans cet article : « Le dysphasique à l’école primaire« .

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