Le dysphasique à l’école primaire ! – DYS-POSITIF
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Le dysphasique à l’école primaire !

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Contrairement aux autres troubles de l’apprentissage, la dysphasie peut se repérer très tôt, ce qui est une bonne chose, car cela permet une prise en charge précoce du trouble, bien avant qu’il n’intègre l’école. Votre enfant dysphasique va entrer à la maternelle ? Vous avez deux options :

  • Le laisser poursuivre son apprentissage dans une classe d’école ordinaire pour une intégration scolaire individuelle ;
  • Le transférer dans une classe spécialisée d’une école ordinaire, pour une intégration scolaire collective.

À noter que la scolarisation des enfants souffrant de trouble de langage doit respecter le plan d’action publié le 5 juillet 2000 par le Ministère de l’Éducation Nationale, et qui porte le titre très évocateur : « À propos de l’enfant dysphasique et de l’enfant dyslexique » et qui s’article autour de 5 principales recommandations :

  • Développer des actions de prévention et de repérage dès la maternelle ;
  • Favoriser le dépistage précoce des enfants présentant des symptômes de trouble du langage ;
  • Améliorer la prise en charge des élèves touchés, qu’ils soient enfants ou adolescents ;
  • Booster la formation du personnel pour qu’ils soient pluridisciplinaires ;
  • Renforcer la collaboration entre les acteurs de la santé et de l’éducation nationale.

Le dysphasique en intégration scolaire individualisée

L’intégration scolaire individualisée consiste à inscrire l’enfant dysphasique dans une école ordinaire dans laquelle il pourra suivre son enseignement dans une classe ordinaire, c’est-à-dire avec des élèves également ordinaires. L’objectif n’est donc pas de le faire suivre un enseignement adapté à son handicap, mais de lui permettre de suivre le même cursus que les autres, mais avec des aménagements qui lui permettront de s’adapter.

Est-ce que cela est une bonne chose ? Est-ce qu’il pourrait apprendre dans ces conditions ? La réponse est « oui » ! Avec des mesures d’accompagnements adaptés, il n’y a aucune raison pour qu’il ne bénéficie pas d’une scolarité normale !

La scolarisation individualisée est d’ailleurs fortement encouragée en primaire, en particulier pour les enfants en bas âge. Pouvant être réalisée aussi bien à temps plein qu’à temps partiel en effet, elle offre un avantage majeur : l’enfant a beaucoup plus de chances de bénéficier du PPS – Projet Personnalisé de Scolarisation.

En restant dans une classe ordinaire, ce sont les adaptations dont l’enfant dysphasique a besoin qui viendront à lui. Elles seront ainsi plus ciblées, et personnalisées selon ses besoins et son handicap.

L’intervention d’un AVS – Auxiliaires de vie scolaire

En cas de besoins, la CDA – Commission des droits de l’autonomie peut mettre à la disposition de votre enfant un auxiliaire de vie scolaire.

Qui est-ce ? L’AVS est une ressource humaine qui va aider l’élève handicapé dans sa vie quotidienne à l’école. Elle a pour rôle de compenser ses limites en intervenant à sa place lorsque son handicap l’empêche d’accomplir une tâche ou de réaliser une activité précise.

Travaillant en étroite collaboration avec l’enseignant et intégrant l’équipe responsable de la mise en place du PPS, l’auxiliaire de vie scolaire endosse depuis 2014 le rôle d’accompagnants des élèves. En d’autres termes, elle va donc accompagner l’enfant dysphasique quotidiennement, afin de lui apporter assistance au moment où celui-ci en aura le plus besoin :

  • Elle peut reformuler les explications de l’enseignant lorsque l’élève ne le comprend pas ;
  • Elle peut reformuler les expressions verbales de l’élève lorsque l’élève a du mal à exprimer ses idées.

L’auxiliaire de vie scolaire qui se charge de l’accueil et de l’intégration d’élèves en situation de handicap en scolarisation individualisée est qualifiée de AVS-i. Elle ne peut en aucun remplacer l’enseignant. Elle intervient uniquement au sein de l’établissement scolaire, à temps plein, mais idéalement à temps partiel. Moins l’enfant aura besoin de son aide, plus il sera autonome et mieux c’est !

Le dysphasique en ULIS – Unité localisée pour l’inclusion scolaire

La classe ULIS consiste à inscrire ou à transférer l’enfant dysphasique dans une école ordinaire, mais dans une classe spécialisée, dans laquelle il pourra suivre un cursus scolaire adapté à ses difficultés, avec des enfants en situation de handicap, comme lui.

Ce dispositif est destiné aux enfants handicapés de 6 à 12 ans et a une triple visée : optimiser l’apprentissage, adapter la scolarisation aux déficits de l’enfant, favoriser l’autonomie. L’ULIS est préconisée uniquement lorsque la première option, c’est-à-dire l’inscription en scolarisation individualisée, n’a pas été efficace. Ses avantages :

  • Les élèves peuvent bénéficier d’une période d’intégration individuelle ;
  • L’effectif dans chaque classe ULIS  est limité au nombre de 12 élèves ;
  • L’enseignement est donné et géré par des enseignants spécialisés ;
  • Le programme, adapté aux enfants en situation de handicap, est le même pour toute la classe ;
  • L’approche pédagogique respecte les normes définies par l’Organisation Mondiale de la Santé ;
  • Chaque élève bénéficie d’un projet personnalisé, en adéquation avec ses besoins et les difficultés qu’il rencontre.

Les enfants scolarisés en ULIS sont des enfants dont les troubles peuvent être: 

des troubles des fonctions cognitives ou mentales,  des troubles spécifiques du langage et des apprentissages, des troubles envahissants du développement (dont l’autisme),  des troubles des fonctions motrices, des troubles de la fonction auditive, des troubles de la fonction visuelle ou des troubles multiples associés (pluri-handicap ou maladies invalidantes).

Les ULIS TSLA (Troubles Spécifiques du Langage et des Apprentissages) peuvent donc répondre aux besoins  d’élèves Dysphasiques.

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