À l’image d’un échafaudage qui permet aux professionnels de travailler progressivement sur une façade, les réflexes archaïques s’apparentent à une base essentielle à la construction d’un être humain. Résolument primitifs, ils permettent son bon développement et constituent le socle de ses apprentissages, tant comportementaux que posturaux, mais ils agissent aussi sur les émotions et les sensations.

Les réflexes archaïques, essentiels jusqu’aux premiers mois de vie
Les réflexes archaïques sont des réactions motrices automatiques et involontaires, répondant à un stimulus, perçu in utero, pendant l’accouchement sous l’effet des contractions, ainsi que dans les premiers mois de la vie. Ils suivent systématiquement un schéma en trois phases : émergence, activation et intégration.
À la naissance, le bébé agrippe dans un réflexe archaïque tout ce qui entre en contact avec la paume de sa main (grasping ou agrippement palmaire). C’est la phase de l’émergence. Ensuite, il prend progressivement conscience de ses mains et apprend à contrôler ses mouvements. C’est la phase de l’activation. Enfin, il voudra se saisir d’un objet et il répétera constamment ce geste, jusqu’à ce que le mouvement soit totalement contrôlé. C’est la phase d’intégration : le réflexe disparaît pour en laisser émerger un autre, de plus en plus sophistiqué.
Les conséquences d’une mauvaise intégration des réflexes archaïques
Si ces étapes motrices ne sont pas intégrées correctement, certaines zones du cerveau peuvent ne pas avoir été suffisamment stimulées – ce qui peut engendrer des troubles d’apprentissage (dyslexie, dyspraxie, dyscalculie…), des difficultés d’attention (TDA-H, concentration, TSA), des troubles émotionnels (angoisse, colère…) voire des problèmes moteurs (énurésie, problème de coordination…).
Indépendamment des causes traumatiques (accident) ou médicales (maladies, toxines…), il existe 3 périodes essentielles d’intégration des réflexes primitifs : la période intra-utérine, l’accouchement, la première année de vie.
Derrière chacun d’entre eux se cachent des enjeux de développement importants : par exemple, l’étape du 4 pattes permet de mettre en relation le cerveau droit et le cerveau gauche de l’enfant…
L’impact des réflexes archaïques sur les troubles DYS
Le saviez-vous ? 75 % des dyslexiques ont un Réflexe Tonique Asymétrique du Cou (RTAC) non-intégré – ce qui se traduit visuellement par des épaules qui souvent suivent la tête lorsqu’elle se tourne. Selon les résultats d’une étude clinique, publiée en février 2000, l’acquisition de ce réflexe par un protocole de mouvements rythmiques, a démontré l’amélioration de leurs résultats en lecture.
Pour les enfants dyspraxiques, ayant une mauvaise coordination oculomotrice, l’intégration du Réflexe Tonique Labyrinthique (RTL) pourrait, par exemple, les aider à mieux aligner leur chiffre dans une opération.
Pour les enfants atteints de TDAH, il est possible d’agir sur le réflexe du Galant ou le réflexe tonique symétrique du cou, pour diminuer leur agitation constante sur les chaises d’école. Face à l’autisme, le réflexe de paralysie par la peur est généralement impacté…
N’hésitez pas à solliciter un professionnel qui agit sur les réflexes archaïques, via l’annuaire Dys-Positif, pour explorer cette piste sérieuse, susceptible d’alléger les symptômes de votre enfant DYS, TDAH ou TSA.