Selon les chiffres de la Fédération Française des Dys, 6 % à 8 % des enfants par classe d’âge souffrent de troubles DYS, dont 4 % à 5% de dyslexie. Ce trouble de la lecture affecte la vie scolaire de l’enfant, mais aussi sa vie quotidienne. Dans cet esprit, Canal+ vient de lancer des sous-titres spécifiquement conçus pour ce public, baptisé « Dystitles », dont les retours sont, d’ores et déjà, extrêmement positifs. Une option qui va progressivement se généraliser pour devenir systématique d’ici 2025, y compris dans les directs.
Des sous-titres pour les dyslexiques
Associé à l’agence BETC et l’association Puissance Dys, Canal+ vient de lancer le projet « Dystitles », des sous-titres conçus pour les dyslexiques, afin de leur offrir un meilleur accès aux contenus en version originale. Avec les formats classiques, ces derniers n’ont pas le temps de déchiffrer chaque mot avant qu’ils ne disparaissent…
Dans un communiqué du 25 avril 2023, le groupe médiatique informait que cette option serait désormais disponible sur la plateforme MyCANAL dans le menu de paramétrage des langues et sous-titres.
Mis au point à partir des travaux de Béatrice Sauvageot, orthophoniste, neuropsychologue et présidente de l’association Puissance Dys, ils se veulent « adaptés à la lecture à la fois pour les personnes dyslexiques et non dyslexiques ».
Pour satisfaire cette exigence, ils sont écrits avec une typographie particulière : écrites en noir, les lettres sont assorties de contreformes, des surfaces blanches dans leur espace intérieur. À l’image du D majuscule qui est proposé en noir, avec un fin contour blanc et son espace intérieur entièrement rempli de blanc, au lieu d’être transparent. Cela reste compréhensible par tous, même si cela peut réclame un petit temps d’adaptation, tout en offrant un design plus adapté au cerveau des dyslexiques.
Canal+, chaîne pionnière en la matière
Grâce à cette option « Dystitle », Canal+ devient la première chaîne à offrir une solution pour les dyslexiques, permettant une accessibilité de ses programmes à un plus grand nombre : une démarche pas totalement désintéressée, puisque cela permettra aussi à la chaîne de toucher de nouveaux consommateurs. Dans cet esprit, elle prévoit d’intégrer ces sous-titres de manière plus large dans son offre de programmes, jusqu’à l’inclure systématiquement d’ici 2025 (directs compris).
Il ne faut pas oublier que la dyslexie est un trouble de la lecture durable : il ne disparaîtra pas avec le temps. Seules des stratégies de compensation, comme ces sous-titres – pourront adoucir les difficultés des dyslexiques – enfant puis adulte – au quotidien.
Dans son communiqué, Gérald-Brice Viret, le directeur général de Canal+ France, a d’ores et déjà souligné que cette initiative faisait l’objet de retours extrêmement positifs parmi les abonnés. Il s’est engagé, auprès du journal Le Parisien Aujourd’hui en France à faire « un point d’étape au début de la saison prochaine et de l’année 2024 ».
