Quelle police de caractères pour aider les dyslexiques ? – DYS-POSITIF
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Quelle police de caractères pour aider les dyslexiques ?

La police de caractères influence la qualité de lecture des dyslexiques, mais au-delà de ce postulat, aucune étude scientifique n’est parvenue à identifier clairement et irrévocablement la typographie la plus adéquate. Pour autant, certaines pistes sont incontestablement à privilégier, pour réduire les effets de la dyslexie (l’empattement et les sérifs). Il est aussi possible d’adopter une police de caractères spécifiquement conçue pour ce public…

Police de caractères pour les dyslexiques

Une typographie sans empattement et sans-sérif

Les sérifs et les empattements renvoient aux extensions ajoutées à l’extrémité des lettres — à savoir, des petits traits, placés à l’horizontale en haut ou en bas de chaque lettre. À l’image de la très connue « Times New Roman ». Généralement, un dyslexique préférera une écriture « bâton », sans fioriture et plus simple à déchiffrer, comme l’« Arial » ou le « Verdana ».

Mais la dyslexie peut aussi se traduire par une difficulté dans la perception des éléments visuels horizontaux, appelée « la cécité aux lignes ». Ainsi, si la police de caractères « Comic Sans MS » est souvent appréciée pour le déchiffrage, elle induit une impression de désalignement, qui n’aide pas les dyslexiques ayant une cécité aux lignes…

Toutefois, une récente étude (2013) cible 4 typographies à privilégier pour réduire les effets de ce trouble : « Helvetica », « Courier », « Arial » et « Verdana ». Il revient ensuite à chacun de les tester pour trouver la plus appropriée à son cas…

Une police de caractères spéciale pour les dyslexiques

Il est aussi possible de tester les polices de caractères spécifiquement conçues pour les dyslexiques (et parfois conçues par des dyslexiques).

À l’image de « Open-Dyslexic » qui intègre des particularités de ce trouble pour faciliter le déchiffrage. En effet, certaines lettres possèdent une base plus large, d’autres sont plus hautes ; les caractères à problèmes sont inclinés et aérés ; l’espacement entre les lettres d’un mot est possible ; etc. Construire sur la police de caractères « Bitstream Vera », elle est facile à utiliser, mais divise le public quant à son efficacité… Plus récente, la bien nommée « Dyslexie » semble être, quant à elle, mieux accueillie.

Il existe d’autres typographies pour les dyslexiques, pointant spécifiquement une dimension à corriger ou un public : « Sassoon » est faite pour une lecture précoce, « Tiresias » pour la déficience visuelle, « Andika » pour un usage littéraire à destination des jeunes lecteurs, « Read Regular » pour faciliter la lecture et l’écriture, « Lexia Readable », pour la lisibilité maximale ou encore « Sylexiad » davantage tournée vers les dyslexiques adultes.

En matière de polices de caractères pour les dyslexiques, il n’existe pas de consensus clair, si ce n’est de privilégier une typographie sans sérif et sans empattement. À noter que, selon une étude de 2010, les enfants préféreraient des textes aérés, écrits avec des caractères bien noirs. Le mieux étant d’en tester plusieurs pour déterminer la plus appropriée pour lui (ou vous).

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