La Maison Départemental des Personnes Handicapées (MDPH) peut vous accompagner dans l’élaboration d’un Projet Personnalisé de Scolarisation (PPS) : ce document regroupe l’ensemble des droits et aménagements pédagogiques préconisés pour l’élève. Susceptible d’encadrer la scolarité de votre enfant jusqu’à ses 20 ans, il peut solliciter différents accompagnements : de l’aide humaine à l’intervention de praticiens dans l’établissement, en passant par le concours du Sessad (Service d’Éducation Spéciale et Soins à Domicile).
L’Accompagnant des Élèves en Situation de Handicap (AESH)
Le rôle d’un AESH (Accompagnant des Élèves en Situation de Handicap) est de faciliter l’accueil et l’intégration d’un enfant ayant des besoins éducatifs particuliers dans les établissements scolaires de l’Éducation nationale.
Expressément dépêchée par la MDPH, cette aide humaine peut être mutualisée (elle s’occupe de plusieurs élèves en même temps), individualisée (elle s’occupe d’un enfant qui requiert une attention soutenue et continue) ou collective (via les classes ULIS).
À la rentrée 2024, plus de 490 000 élèves étaient en situation de handicap pour seulement 132 000 AESH disponibles. Notez que le ministère veut continuer à en recruter pour que chaque enfant dispose de cet accompagnement humain essentiel, il a même prévu un plan métier pour « construire des carrières professionnelles et […] valoriser les acquis de l’expérience pour accéder aux métiers de moniteur-éducateur et d’éducateur spécialisé ».[1]
Le service d’éducation spéciale et soins à domicile (Sessad)
Le Sessad est composé d’une équipe pluridisciplinaire, regroupant le personnel éducatif, pédagogique et social (éducateurs spécialisés, enseignants…) ainsi que le personnel médical et paramédical (pédiatre, psychomotricien, orthophoniste, ergothérapeutes…).
Son rôle est essentiellement d’identifier les difficultés de l’enfant, de l’aider dans ses apprentissages, de lui apporter un soutien et de mettre en œuvre les interventions médicales, paramédicales et spécialisées dont il a besoin.
Si la MDPH préconise l’intervention du Sessad, les professionnels s’organisent autour du PPS de l’enfant. Par exemple, si le document prévoit des soins et un accompagnement pendant le temps scolaire, les interventions en classe doivent être coordonnées avec celles de l’enseignant.
L’accompagnement par les praticiens libéraux
Quelles que soient les difficultés et la nature du handicap (DYS, TDAH, TSA…), la MDPH peut préconiser l’intervention dans l’établissement scolaire de praticiens libéraux : médecins, orthophonistes, kinésithérapeutes, ergothérapeutes… Si elle figure dans son PPS, il faudra juste demander une autorisation au préalable au directeur ou au chef d’établissement, ainsi que pour toute sortie pour motifs médicaux.
Notez toutefois que ces soins sont généralement et prioritairement réalisés dans les locaux du praticien ou au domicile de l’enfant.
Qu’il figure ou non sur le PPS, vous pouvez toujours solliciter ces professionnels de santé pour soulager ses difficultés quotidiennes : l’association dys-positif met à votre disposition un annuaire recensant des spécialistes des troubles DYS, TDAH ou TSA. Aux disciplines figurant traditionnellement dans le parcours de soins s’ajoutent celles susceptibles d’y apporter un complément intéressant…
[1] Citation : https://www.education.gouv.fr/annee-scolaire-2024-2025-assurer-l-accessibilite-de-l-ecole-pour-tous-414990
