Médication TDAH : quelles conséquences ? – DYS-POSITIF
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Médication TDAH : quelles conséquences ?

Intégrant une approche multimodale, lorsque les symptômes du TDAH commencent à se détériorer sérieusement, la médication est indispensable, car permet d’améliorer le fonctionnement de l’enfant, et subséquemment de lui offrir une meilleure qualité de vie.

Comme la plupart des médicaments disponibles en pharmacie toutefois, la médication TDAH peut également provoquer des effets indésirables. Bien entendu, cela n’est pas obligatoire, car chaque organisme réagit de manière différente face à un agent actif ou stimulant. Il est donc tout à fait possible que l’enfant hyperactif d’une connaissance n’en souffre pas alors que chez le vôtre, les effets secondaires sont bel et bien présents.

Quels sont les effets secondaires des psychostimulants ?

médication tdahLe méthylphénidate et les médicaments à base d’amphétamine provoquent plus ou moins les mêmes symptômes chez les patients hyperactifs. Ceux-ci sont généralement assez légers et s’estompent rapidement à l’ajustement du dosage par le médecin traitant.

Médication TDAH : les effets indésirables habituels

En règle générale, tous les médicaments prescrits pour traiter le trouble déficitaire de l’attention peuvent provoquer, à des degrés divers :

  • Des maux de tête
  • Des pertes d’appétit
  • Une sècheresse buccale
  • Des troubles digestifs (nausées)
  • Des douleurs abdominales
  • Des troubles sociaux (isolement, retrait, etc.)
  • Des troubles émotionnels (tristesse, peur, etc.)
  • Des troubles de l’humeur (colère, énervement, irritabilité, etc.)
  • Des troubles cardiaques (accélération du rythme cardiaque, palpitation, etc.)
  • Des troubles au niveau de la pression artérielle
  • Des troubles du sommeil (sommeil tardif et peu durable, etc.)

Médication TDAH : les effets secondaires inhabituels

Bien que le cas est très rare, les médicaments prescrits pour traiter le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité peuvent également provoquer des effets secondaires plus graves :

  • Une hypersensibilité physiologique pouvant amener jusqu’à l’apparition d’allergies ;
  • Des confusions, des hallucinations et une forme plus ou moins légère de psychose.
  • Une aggravation de la manifestation des tics faciaux préexistants ;
  • Des difficultés respiratoires ;
  • Des fièvres ;

Médication TDAH : les effets indésirables sur le long terme

Sur le long terme, les médicaments utilisés pour le traitement du trouble déficitaire de l’attention peuvent provoquer une perte de poids conséquente, due en grande partie à la perte d’appétit.

Contrairement aux idées reçues, bien que les traitements disponibles puissent stimuler également le système cardiaque et provoquer des palpitations ou une accélération du pouls, ces effets sont tellement légers qu’il est quasiment impossible qu’ils puissent provoquer un accident vasculaire ou un arrêt cardiaque soudain.

Les recherches menées sur la médication TDAH prouvent également que les médicaments à base de méthylphénidate et d’amphétamines ne ralentissent ni ne retardent la croissance de ces petits patients ! Une surveillance médicale (mesure et pesage) régulière est, dans tous les cas, prévus pour veiller au bien-être de l’enfant.

Comment gérer les effets indésirables de la médication TDAH ?

medication tdahDès lors que les effets secondaires du traitement commencent à incommoder votre enfant, vous devez en parler avec son médecin traitant. Lui seul pourra trouver le compromis le plus adapté au bon fonctionnement de l’enfant. À noter que selon les circonstances et les effets positifs ou négatifs apportés par le médecin, il pourra décider de :

  • poursuivre le traitement tout en procédant à quelques ajustements ;
  • modifier le traitement en le remplaçant avec un autre médicament ;
  • stopper le traitement.

Si les effets indésirables sont légers…

En règle générale, si les effets secondaires sont minimes et gérables, le médecin va ajuster la dose et proposer une prise un peu plus régulière pour compenser.

Il ne faut pas oublier que lorsqu’on parle des médications TDAH, ce sont les résultats qui pèsent le plus sur la balance : si le traitement est efficace et améliore vraiment le fonctionnement de l’enfant et subséquemment, sa qualité de vie, il n’y a aucune raison de stopper la prise du dit-médicament.

Si les effets indésirables sont gênants…

Si les effets secondaires deviennent gênants au point que l’enfant ne puisse plus les ignorer, le médecin peut proposer :

  • Un rajustement de la dose prescrite ;
  • Une modification de la fréquence des prises ;
  • Le changement pour un nouveau médicament.

Si les effets indésirables sont invalidants…

Si les effets secondaires du traitement persistent malgré les mesures prises par le médecin et les efforts que vous faites de votre côté pour les soulager, au point de devenir handicapants pour l’enfant, le médecin traitant peut proposer :

  • D’ajustement de la dose (réduction, augmentation ou interruption) pendant les périodes adaptées ;
  • De changement de médicament s’il n’y a aucune amélioration ;
  • D’arrêter le traitement afin de revoir le diagnostic

Quelques astuces qui vous aideront à mieux gérer la médication TDAH

De votre côté, vous pouvez également appliquer quelques petites astuces pour soulager au maximum ces effets indésirables, et ce, afin que l’enfant puisse à la fois profiter des bienfaits du médicament et demeurer dans un certain confort.

Ce qu’il faut faire en cas de perte d’appétits

Avec ou sans traitement, faire manger un enfant hyperactif n’est jamais de tout repos, car il n’aura de cesse de bouger sur sa chaise et à remettre à plus tard la prochaine cuillerée. Il arrive aussi parfois que la prise de médicaments provoque des gênes ou des douleurs abdominales qui peuvent provoquer une grande aversion de la nourriture chez l’enfant hyperactif. Pour éviter cela, vous pouvez :

  • Lui servir de plus petites portions et permettre qu’ils prennent des petites collations entre les repas afin de compenser ;
  • Favoriser la qualité du contenu du plat que la quantité ;
  • Donner les médicaments avec du yaourt, du lait ou autre nourriture liquide, et de préférence, après le repas pour éviter les nausées.

troubles sommeilCe qu’il faut faire en cas de maux de tête

3 % des patients prenant des médicaments pour le TDAH souffrent de céphalée plus ou moins légère. En règle générale, ces maux de tête disparaissent d’eux-mêmes au bout de deux ou trois semaines après le début du traitement. Mais dans la mesure où la douleur constante peut altérer le fonctionnement de l’enfant, pour les soulager, vous pouvez donner des analgésiques légers comme l’acétaminophène à votre enfant.

Ce qu’il faut faire en cas de bouche sèche

Si votre enfant se plaint souvent d’un assèchement de la bouche, vous pouvez :

  • Mettre à sa disposition un peu plus d’eau à boire ;
  • Lui donner de la gomme sans sucre sachant que mâcher augmente le débit de salive ;
  • Surveiller son hygiène dentaire dans la mesure où le manque de salive peut favoriser l’apparition de caries.

Ce qu’il faut faire en cas de troubles du sommeil

Les troubles du sommeil sont fréquents chez les enfants souffrant de trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité. Pour aider votre enfant à mieux les surmonter, nous vous invitons à lire cet article : « Troubles du sommeil : comment aider l’enfant hyperactif à dormir ? »

 

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