Médicament TDAH : tout sur la Ritaline ! – DYS-POSITIF
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Médicament TDAH : tout sur la Ritaline !

medicament tdahNom de médicament donné à la méthylphénidate, la Ritaline a été brevetée par le laboratoire CIBA, aujourd’hui plus connu sous le nom de « Novartis », en 1954. Utilisés à la base pour traiter la narcolepsie, ses effets positifs sur l’hyperactivité ont en réalité été découverts de manière fortuite. Aujourd’hui, ce médicament est donc également prescrit pour traiter le trouble déficitaire de l’attention.

Nous vous invitons donc à découvrir tout ce qu’il a à savoir sur ce médicament TDAH : la Ritaline !

La Ritaline est-elle une drogue ?

Aux États-Unis, le méthylphénidate est classé parmi les drogues du Tableau II par la FDA, au même titre que l’amphétamine, la cocaïne et la morphine. Néanmoins, contrairement à ces compères, la Ritaline ne remplit pas les conditions françaises qui définissent généralement le mot « drogue », à savoir :

  • Une substance provoquant une dépendance, c’est-à-dire le besoin irrépressible d’en consommer même si cela n’est pas nécessaire ;
  • Une substance provoquant une accoutumance, c’est-à-dire le besoin irrépressible d’en augmenter constamment la dose pour encore plus d’effets ;
  • Une substance qui devient toxique à long terme.

Or, la Ritaline ne provoque pas :

  • De dépendance : l’enfant ne présente aucun symptôme de manque ou de sevrage à l’arrêt du traitement.
  • D’accoutumance : l’enfant sous traitement n’en redemande pas plus que la dose prescrite par son médecin.
  • D’intoxication : selon les besoins de l’enfant, le traitement peut durer des mois, voire des années ce qui ne devrait pas être possible si le médicament était toxique, même à faible dose.

Médicament TDAH : quand la Ritaline est-elle indiquée ?

La Ritaline est normalement indiquée pour traiter le Trouble du Déficit de l’Attention avec Hyperactivité chez les enfants de plus de 6 ans.

Elle doit être prescrite sous ordonnance médicale par un médecin et doit être suivie par un spécialiste des troubles du comportement chez l’enfant, uniquement si le diagnostic a été confirmé et établi selon les critères du DSM-IV ou selon les recommandations de l’ICD-10.

La Ritaline ne peut être prescrite si les impacts du TDAH sur la vie de l’enfant sont encore gérables. La prise de ce médicament est préconisée uniquement si les mesures correctives classiques ne suffisent pas ou plus pour gérer les symptômes du trouble. Ces derniers doivent donc faire l’objet d’une étude approfondie au préalable, afin de déterminer leur sévérité et leur chronicité.

Médicament TDAH : quel est le mode d’action de la Ritaline ?

Le méthylphénidate, principe actif de la Ritaline, est un « psychostimulant ». Comme son nom l’indique, il va agir sur le cerveau en stimulant certaines zones cérébrales. Ce qui explique pourquoi la Ritaline est utilisée pour traiter la narcolepsie, une maladie caractérisée par des accès de sommeil incontrôlables.

Le rôle premier de la Ritaline est donc de tenir « éveiller » un cerveau en constant endormissement. Raison pour laquelle, ses effets sur les personnes « normales » et les personnes « hyperactives » sont diamétralement opposés.

Les effets du méthylphénidate sur les patients « normaux »

Chez une personne normale, la Ritaline va remplir son rôle de « psychostimulant ». En stimulant le sujet, elle va provoquer les mêmes effets que l’amphétamine : une hyperexcitation, une hyperagitation et dans la majorité des cas, une irritabilité et des troubles du sommeil.

Pourquoi ? Parce que leur cerveau est déjà en état « d’éveil ». Pour l’expliquer plus simplement, disons que le système cérébral de la personne dispose déjà de sa dose « normale » d’agents stimulants pour bien fonctionner et remplir son rôle. En ajoutant une substance psychostimulante, on force le cerveau à fonctionner deux fois, trois fois voire, quatre fois plus.

Les effets du méthylphénidate sur les patients « hyperactifs »

medication tdahChez la personne hyperactive, la Ritaline va avoir l’effet inverse : au lieu de stimuler l’enfant, elle va plutôt la calmer. C’est incroyable, mais ça ne relève pas d’un miracle, en fait, l’explication est très simple : chez la personne hyperactive, ce sont ces « agents stimulants » qui manquent au système cérébral raison pour laquelle, il ne remplit pas correctement son rôle.

En introduisant les « psychostimulants » en conséquence, on remet juste la pendule à l’heure, c’est-à-dire qu’on va augmenter la dose de ces stimulants juste ce qu’il faut pour qu’ils atteignent la quantité « normale », nécessaire à éveiller le cerveau. On peut dire affirmer que tant que le médicament va agir, le cerveau du patient va se comporter comme celui d’une personne normale, d’où :

  • L’amélioration de l’attention et de la concentration ;
  • La diminution de l’impatience et de l’impulsivité ;
  • La diminution de l’hyperagitation ;
  • L’amélioration du comportement.

Posologie du médicament TDAH

Il est difficile de se fixer sur la bonne posologie, car elle est souvent prescrite au cas par cas, selon les besoins de l’enfant concerné : son âge (pas moins de 6 ans), son poids, la sévérité et la chronicité de ses symptômes, son état de santé et les autres médicaments éventuels qu’il prend.

Pour déterminer la posologie idéale pour un enfant hyperactif, le médecin doit donc :

  • Prescrire, pour commencer, la dose la plus faible possible. En règle générale, on obtient une réponse positive à partir de 0.3mg/kg/jour avec une dose initiale de 5 mg par jour, en deux prises.
  • Augmenter progressivement la dose initiale en se basant sur les observations faites sur les symptômes du patient et sur les éventuels effets secondaires. Et répartir la nouvelle dose en deux ou trois prises par jour, sans jamais dépasser une dose quotidienne de 60 mg.

Dans le cas où la modification de la dose initiale n’a aucun effet sur le patient, après une période déterminée (plus ou moins un mois), le traitement devra être interrompu et il faudra envisager un autre médicament. De même, si à la première prise, les symptômes s’aggravent ou des effets indésirables graves font leur apparition, il faudra arrêter le traitement.

Médicament TDAH : qu’en est-il des interactions médicamenteuses ?

tdah traitementLa Ritaline peut provoquer une interaction médicamenteuse avec certains antidépresseurs qui ne sont cependant pas prescrits aux enfants. Elle peut très bien être prise avec des médicaments courants comme les antidouleurs, les antibiotiques et ceux utilisés pour baisser la température en cas de fièvre.

Par mesure de précautions toutefois, il est conseillé :

  • De signaler le traitement avant toute intervention même minime, mais nécessitant l’utilisation de l’anesthésie ;
  • De surveiller les effets du traitement dans le cas où il est associé un traitement neuropsychiatrique.

Médicament TDAH : comment se présente la Ritaline sur le marché ?

Dans les pharmacies, vous trouverez deux formes de Ritaline :

  • Le comprimé sécable de 10 mg : de forme ronde et de couleur bleu pâle, il porte les inscriptions « A » et « B » sur une face, et le mot « CIBA » sur l’autre.
  • Le comprimé sécable de 20 mg : de force ronde et de couleur jaune pâle, il porte les inscriptions « P » et « N » sur une face, et le mot « CIBA » sur l’autre.

Méthylphénidate (Ritaline®, Concerta®, Quasym®, Medikinet®)

Ce qu’il faut savoir avant de commencer le traitement Votre médecin vient de proposer le méthylphénidate pour votre enfant. Ce médicament est indiqué chez l’enfant de 6 ans et plus dans la prise en charge du Trouble Déficit de l’Attention / Hyperactivité (TDAH), en complément des mesures éducatives, psychologiques et sociales appropriées déjà proposées ou mises en place. Le TDAH est défini à partir de différents symptômes que sont le déficit de l’attention, l’hyperactivité motrice et l’impulsivité.

Ces symptômes entraînent une gêne fonctionnelle chez l’enfant à l’école, lors des activités de loisir ou à la maison. Le traitement par méthylphénidate a ainsi pour objectif d’améliorer la concentration de votre enfant et d’agir sur ses capacités attentionnelles. Comme tous les médicaments, le méthylphénidate peut être responsable d’effets indésirables et ne doit pas être prescrit dans certaines situations présentées ci-après. Aussi, avant de commencer le traitement, il est important de discuter avec votre médecin de ces situations et des risques associés au traitement et décrits dans cet article. Une attention particulière doit être portée sur certains effets graves.

Le méthylphénidate est soumis à des conditions de prescription et de délivrance particulières Sa prescription initiale et ses renouvellements annuels doivent être faits à l’hôpital. Ils sont réservés aux spécialistes et/ou aux services spécialisés en neurologie, psychiatrie et pédiatrie. Les renouvellements mensuels d’ordonnance peuvent quant à eux être effectués par tout médecin exerçant en ville ou à l’hôpital. La prescription s’effectue sur une ordonnance sécurisée et est limitée à 28 jours.

Vous devrez préciser à votre médecin le nom du pharmacien qui sera chargé de la délivrance, celui-ci devra l’inscrire sur l’ordonnance. Votre médecin devra indiquer la posologie, la durée de traitement et les quantités prescrites en toutes lettres sur l’ordonnance. La délivrance est exécutée dans sa totalité par votre pharmacien uniquement si elle est présentée dans les 3 jours suivant la date indiquée sur l’ordonnance. Au-delà de ce délai, elle n’est exécutée que pour la durée de traitement restant à courir. Lors des renouvellements mensuels de traitement, les deux ordonnances doivent être présentées au pharmacien (ordonnance initiale du spécialiste et ordonnance de renouvellement faite par tout médecin).

Déclaration des effets indésirables Il est important de prévenir les professionnels de santé qui vous entourent si vous pensez que ce médicament est à l’origine d’un effet indésirable (réaction non voulue). Vous avez la possibilité de déclarer vous-même un effet indésirable en remplissant un formulaire disponible sur le site internet de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (www.ansm.sante.fr) et en l’envoyant au centre régional de pharmacovigilance (CRPV) de votre région (dont les coordonnées sont indiquées au dos du formulaire de déclaration), mais il est fortement recommandé d’en parler préalablement à votre médecin ou votre pharmacien.

Découvre dans un prochain articles les « effets secondaires de la Ritaline« .

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