Contrairement aux idées reçues, la vie d’un enfant à haut potentiel n’est pas un long fleuve tranquille. Malgré leur « facilité », ils ne sont pas toujours en réussite à l’école. Ce sujet est au cœur d’un documentaire de 52 minutes, intitulé « La dure vie des surdoués », réalisé par Alexandre Bitoun et disponible sur la chaîne Public Sénat en replay jusqu’au 31 janvier 2026…
Les incroyables facultés des Hauts Potentiels
Derrière le concept de « haut potentiel » se cache une multitude de dons : les frères Bogdanov étaient trilingues à l’âge de 3 ans, Jacques Attali bénéficie d’une excellente mémoire photographique, Smaïn est doté, quant à lui, d’une ouïe surdéveloppée lui permettant de décrypter les nuances de sentiment dans une voix… Certains surdoués peuvent avoir un haut potentiel émotionnel (HPE), une sensibilité à son environnement exceptionnelle.
Les manifestations de cet état sont plurielles, mais témoignent toutes d’un fonctionnement du cerveau différent des autres : une curiosité insatiable, un questionnement métaphysique constant, une hypersensibilité accrue et un mode de pensée arborescent dopant l’intelligence.
Aujourd’hui, il n’existe qu’un seul outil de mesure pour les identifier, le quotient intellectuel. Au-delà de 130, la personne est reconnue comme étant à « haut potentiel ». À l’image de Sharon Stone qui revendique un QI de 154 pour rappeler qu’elle n’est pas seulement une belle femme…
Les témoignages de « La dure vie des surdoués » à l’école
Le réalisateur du documentaire « La dure vie des surdoués », Alexandre Bitoun, est une personne à Haut Potentiel qui a connu un parcours scolaire chaotique. Tout au long des 52 minutes du reportage, il mêle ses propres souvenirs aux témoignages d’enfants accueillis dans le collège public parisien Georges Brassens (19e arrondissement) dans le cadre du dispositif d’intégration pour les élèves à haut potentiel.
À travers le parcours du narrateur et des différents protagonistes, le documentaire met en lumière l’étendue des nuances dans le lien entre les capacités intellectuelles d’une part et les difficultés d’adaptation d’autre part.
Proposé autour des actions déployées dans le cadre des journées DYS d’octobre 2023, le documentaire d’Alexandre Bitoun est disponible au visionnage en replay sur la chaîne « Public Sénat » jusqu’au début de l’année 2026.
Quels sont les principaux indices d’une surdouance ?
Avec l’expérience, Jeanne Siaud-Faccin, psychologue clinicienne spécialiste des surdoués, a appris à déceler les premiers signes d’une surdouance : « le fait de faire dix choses à la fois avec la conviction extrême que l’on agit au mieux, l’absence d’anticipation de la réaction de l’autre, en décalage avec l’intelligence, l’accélération des idées, l’impatience difficile à contenir, la profonde dépendance affective, l’angoisse de rester seul, de s’ennuyer, la vulnérabilité psychologique et la volonté, sincère et vaine, en même temps, de vouloir sauver le monde. ».[1]
À l’image des troubles DYS (dyslexie, dyscalculie, dysphasie…), le diagnostic d’un Haut Potentiel est une des clés pour mieux appréhender cette différence, aussi bien dans son parcours scolaire, que dans ses relations sociales.
[1] Citation : https://www.lepoint.fr/societe/la-dure-vie-des-surdoues-25-09-2008-277079_23.php
