Le saviez-vous ? Un dyspraxique est toujours dysgraphique ! – DYS-POSITIF
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Le saviez-vous ? Un dyspraxique est toujours dysgraphique !

La dyspraxie et la dysgraphie altèrent la motricité fine, la coordination et la planification des mouvements : la première impacte les gestes du quotidien (habillage, bricolage, repas…) alors que la seconde est uniquement liée à l’écriture. Multi-dys, un enfant dyspraxique sera systématiquement dysgraphique, alors qu’un enfant dysgraphique ne sera pas forcément dyspraxique. Explications.

La relation dyspraxie et dysgraphie

Le profil « multi-dys » d’un enfant dyspraxique

Longtemps réduite à une grande maladresse, la dyspraxie soulève des difficultés dans la planification et la réalisation des gestes du quotidien – à savoir, s’habiller, se laver, manger, découper, etc. Ce trouble durable toucherait environ 6 % des enfants scolarisés, soit en moyenne un enfant par classe.

Il existe plusieurs types de dyspraxies, susceptibles de se cumuler et d’être plus ou moins prononcés. Conjugué à des troubles neuro-visuels, l’enfant peinera à fixer son regard ; si son trouble affecte la sphère oro-faciale, il peinera à bien articuler et accusera des retards de langage, etc.

Mais la dyspraxie peut aussi être associée à d’autres troubles de l’apprentissage : par exemple, à cause de sa mauvaise structuration de l’espace et de son mauvais repérage spatial, l’enfant pourra être dyscalculique. Ainsi, les mathématiques, la géométrie, mais aussi la lecture et l’orthographe peuvent lui poser des problèmes.

Mais, quelle que soit la situation, un enfant dyspraxique est forcément « multi-dys », car il est systématiquement dysgraphique, incapable d’accélérer son geste d’écriture, qui devient souvent illisible, chaotique et désordonné.

L’enfant dysgraphique, pas forcément dyspraxique

La dysgraphie affecte, quant à elle, l’acquisition et l’exécution de l’écriture. Ce geste est une activité de motricité fine, extrêmement complexe, qui s’acquiert au fil des années. Mais au-delà du geste, il faut également avoir des capacités d’organisation spatiales, pour l’orientation des traits, la taille des caractères, le retour à la ligne, etc. En d’autres termes, l’écriture est une praxie visuo-constructive, associant le tracé et les repères spatiaux. Voilà pourquoi un enfant dyspraxique sera toujours dysgraphique, mais l’inverse n’est pas vrai.

À son entrée en CP, l’enfant apprend les normes de la calligraphie : le stade pré-calligraphique réclame 2 à 4 ans pour parvenir à maîtriser son geste et atteindre le stade suivant, dans lequel l’écriture se lie, s’assouplit et devient plus régulière. Un enfant dysgraphique ne franchit jamais cette étape.

Une fois diagnostiqué, l’enfant pourra bénéficier d’une prise en charge par des orthophonistes ou des graphothérapeutes. À l’école, certains aménagements sont possibles, pour pallier ses difficultés, comme le recours à un ordinateur ou son intégration dans un dispositif d’accompagnement spécifique (PPRE, PAP, PPS).

S’il est formé ou sensibilisé aux troubles DYS, l’enseignant peut aussi adopter quelques astuces, pour mieux accompagner les dysgraphiques et les dyspraxiques : verbaliser davantage les apprentissages, privilégier des consignes simples, avec une phrase, une action, rendre le temps plus visible et adopter des routines rassurantes, etc.

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