Quelle est la différence entre la dyscalculie et l’acalculie ? – DYS-POSITIF
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Quelle est la différence entre la dyscalculie et l’acalculie ?

La dyscalculie est un trouble des apprentissages numériques, qui touche près de 3% de la population, quels que soient son sexe et son quotient Intellectuel. Si l’acalculie concerne également des troubles liés aux tâches mathématiques, ces deux affections n’ont pas les mêmes causes et réclament des rééducations et traitements différents.

Le nombre au cœur des difficultés des dyscalculiques et des acalculiques

Quelle est la nature du trouble de l’acalculie ?

L’acalculie traduit une difficulté à traiter les nombres, à les calculer et à résoudre des problèmes. En fonction de l’hémisphère du cerveau affecté et des capacités touchées, il faut distinguer :

  • L’acalculie primaire, qui génère un défaut de compétences en calcul (exécution d’opérations, utilisation et interprétation des signes mathématiques…)
  • L’acalculie secondaire, qui altère les compétences mathématiques, associées à d’autres troubles neurologiques (déficit linguistique, problèmes de lecture, d’écriture, troubles de l’attention, sémantique, traitement spatial).

La dyscalculie peut aussi prendre différentes formes : selon Geary, il faut distinguer la dyscalculie procédurale, celle caractérisée par une difficulté à récupérer les faits arithmétiques et celle caractérisée par une difficulté de nature visuo-spatiale ; selon Von Aster, la dyscalculie est soit verbale (mal à compter, mémoriser, calculer), soit écrite (écriture et lecture des chiffres), soit liée à une difficulté du « sens des nombres » (concept obscur).

Quelle est la cause de l’acalculie ?

Révélée pendant l’enfance, la dyscalculie est souvent diagnostiquée lorsque l’enfant connaît des difficultés à apprendre les mathématiques, au même rythme que les autres. Il s’agit d’un problème de développement et d’apprentissage.

L’acalculie survient, quant à elle, principalement à l’âge adulte suite à une lésion neurologique. Cette lésion peut être causée par un traumatisme (accident de voiture, chute, bagarre…), un accident vasculaire (AVC) ou une tumeur. A noter qu’il existe des cas d’acalculie survenue après une lésion inflammatoire (sclérose en plaques), infectieuse (méningite herpétique) ou métabolique (maladie auto-immune), mais cela reste rare.

Comment traiter l’acalculie ?

Généralement, la dyscalculie est diagnostiquée par un orthophoniste lorsque certains signes interrogent les parents et les enseignants : l’enfant est incapable de mémoriser des tables d’addition et de multiplication, il ne réussit pas de simples calculs, il ne distingue pas les différents symboles mathématiques, etc. Trouble durable de l’apprentissage, la rééducation est orientée en fonction de la nature de la dyscalculie, mais aussi des besoins et des caractéristiques propres à l’enfant. L’objectif est de lui apprendre à vivre avec…

Le diagnostic de l’acalculie est, quant à lui, souvent réalisé par un neuropsychologue, après la tenue de plusieurs examens. Par exemple, il y a le test BENQ (Batterie d’Evaluation du Nombre au Quotidien) ou le test ECAN (Evaluation Clinique des Aptitudes Numériques). En fonction des résultats, les professionnels identifient les capacités altérées, pour orienter la rééducation. Comme l’acalculie est un trouble acquis, un patient peut parvenir à accéder de nouveau à ses connaissances. Parfois, il faut mettre en place des moyens compensatoires, s’il ne parvient pas à récupérer la fonction comme avant. Le cas échéant, l’orthophoniste lui apprend à adapter son environnement à son trouble, pour en limiter son impact au quotidien.

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