La dysorthographie affecte l’acquisition et la maîtrise de l’orthographe. Présente sous différentes formes (phonologique, de surface ou mixte) et de façon plus ou moins sévère, elle est souvent détectée autour du CP et du CE1. Une fois le trouble diagnostiqué, un orthophoniste va établir les modalités de rééducation.
Parallèlement, il pourra soutenir la mise en place d’aménagements à l’école – notamment pour les examens. Voici quelques pistes pour permettre à l’enseignant d’aider l’enfant dysorthographique dans son cursus scolaire.

Les aides indirectes proposées par l’enseignant
À l’école, l’enseignant peut mettre en place des aménagements spécifiques pour l’enfant dysorthographique. Par exemple, il pourra tolérer les ratures, les réponses courtes et ne pas pénaliser l’orthographe lorsque ce n’est pas le sujet de l’évaluation.
Pour limiter sa fatigabilité et soulager ses efforts, l’enseignant pourra alléger la transcription, en lui donnant les cours imprimés qu’il n’aura plus qu’à annoter ou en photocopiant le cahier d’un camarade de classe. Il pourra proposer que les travaux écrits se fassent sur ordinateur et utiliser des cartes mentales pour l’aider à mémoriser. Pour cela, il pourra aussi proposer des fiches avec de nouveaux mots, un répertoire de mots fréquents ou encore le rappel des règles d’orthographe ou de grammaire.
Les aides directes pour les dysorthographiques
Lors d’une dictée, l’enseignant peut donner quelques mots à apprendre à l’élève dysorthographique et ne l’évaluer que sur ces derniers. Il peut aussi choisir de faire une dictée plus courte, voire avec seulement des mots isolés ou à trous. Dans tous les cas, il ne devra pas, comme exercice, lui faire corriger des productions erronées.
Pour la rédaction, l’enseignant pourra l’aider à faire un plan, l’encourager à noter les éléments principaux au brouillon, et l’inciter à rédiger des phrases courtes, plus simples à orthographier. Il pourra aussi n’évaluer que le fond, les idées exprimées.
Les compensations de ses troubles de la transcription
En fonction de l’âge de l’élève et de la sévérité de sa dysorthographie, l’enseignant peut aussi autoriser l’usage d’outils pour compenser ses difficultés : par exemple, l’utilisation d’un logiciel de dictée vocale ou un correcteur d’orthographe si ce n’est pas le cœur même du cours.
Si l’enfant bénéficie d’un AESH (Accompagnement d’Élèves en Situation de Handicap) à ses côtés, il pourra proposer de le solliciter pour écrire à sa place. Cela peut s’avérer pertinent si le récit oral est nettement plus riche que le récit écrit ou si l’altération de l’orthographe est telle que la lecture est difficile pour le correcteur.
Les aménagements pour les examens
Lorsqu’un enfant est diagnostiqué dysorthographique, il peut bénéficier d’un PPS (Projet Personnalisé de Scolarisation) qui lui permet d’avoir des aménagements pour les examens. Cela peut se traduire par une majoration du temps (1/3 temps, 1/6 de temps), une assistance à la compréhension des consignes et la présence d’un secrétaire lecteur ou scripteur. L’objectif est d’offrir à l’enfant des conditions équitables et les mêmes chances de réussite que les autres.
Notez que cette demande d’aménagement doit être réalisée par la famille, par l’intermédiaire de l’établissement scolaire, avec avis du médecin scolaire et des enseignants.