Quels sont les différents types de dysorthographie ? – DYS-POSITIF
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Quels sont les différents types de dysorthographie ?

Trouble persistant des apprentissages (DYS), la dysorthographie affecte tout particulièrement le développement de l’orthographe. Il ne s’agit en aucun cas d’une déficience mentale et se caractérise par des difficultés à maîtriser les sons de la langue et/ou à mémoriser l’orthographe des mots, des sens et des lettres. On en distingue trois types distincts : la dysorthographie phonologique, de surface ou mixte. Explications.

Découvrez les 3 formes de dysorthographie possibles

La dysorthographie phonologique

Également appelée dysorthographie profonde ou dysphonétique, la dysorthographie phonologique est la forme de trouble la plus fréquente qui empêche les enfants qui en souffrent de convertir les phonèmes en graphèmes (traduire les sons en lettres écrites). Mais, les difficultés peuvent aussi se concentrer sur l’écriture des mots inconnus, la décomposition d’une phrase orale en mots, la mémorisation et l’écriture de sons complexes et la maîtrise des règles grammaticales.

Concrètement, l’enfant atteint de la voie phonologique fait des économies de syllabes comme « semblable » qui devient « semble » et des omissions comme « bb » pour « bébé ».

La dysorthographie de surface

Également appelée dysorthographie dyséïdétique, la dysorthographie de surface empêche l’enfant de mémoriser l’orthographe des mots. Ici, comme la conversion des sons en lettres n’est pas une difficulté, l’enfant commence par une transcription phonologique, avant de tenter de se référer à son lexique défaillant. Ainsi, le mot « monsieur » peut devenir « mon-si-heure » et le mot « femme », « famme »…

Concrètement, l’enfant atteint de la voie lexicale fait de nombreuses fautes de copie, de segmentation voire complique inutilement l’orthographe : par exemple, « légume » devient « l’égume », « son nid » devient « soni », « les épis » « lézépi »…

La dysorthographie mixte

Comme son nom le laisse supposer, la dysorthographie mixte englobe les deux formes de troubles précédemment décrites : ici, l’enfant souffre d’une atteinte phonologique avec mauvaise mémoire visuelle, combinée à une voie lexicale déficiente avec un trouble de la discrimination perceptive. Avec cette sévère forme de dysorthographie, l’écrit est parfois tout simplement inintelligible…

Quels sont les signaux d’alerte qu’il faut surveiller ?

Au cours de son apprentissage, certains signes peuvent encourager l’exploration d’un diagnostic de dysorthographie : par exemple, la persistance de confusions phonétiques ou visuelles (confondre « b » et « d », « a » et « o » ou « ch » et « cl »…), l’omission de syllabes, l’addition de consonnes, le soudage des mots, leurs découpages arbitraires, l’inversion des lettres (« tri » pour « tir »), la confusion de mots proches (« pomme » pour « pompe » ou « papier » pour « palier »)…

Généralement, il faut attendre 1 à 2 ans d’apprentissage de l’orthographe pour demander un diagnostic formel de ce trouble. Mais tout parent peut le demander à un spécialiste en cas de fort soupçon. Traditionnellement, le professionnel de référence est un orthophoniste : à défaut d’en connaître un ou de décrocher un rendez-vous rapide, n’hésitez pas à consulter un spécialiste de la plateforme Ora-Visio, disponible en ligne.

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