Impactant plus particulièrement la lecture, la dyslexie n’est pas un trouble que l’on peut guérir : l’enfant qui en souffre apprend à développer des stratégies de contournement et de compensation, pour réduire ses difficultés. Parmi les pistes à envisager, le recours à la couleur leur permet déjà de combattre leur photosensibilité, réduisant les maux de tête et les vertiges induits.
Les dyslexiques, sensibles à la lumière vive
Traditionnellement, les enfants dyslexiques s’avèrent plus sensibles à la lumière vive que la moyenne : cette photosensibilité se traduit par l’apparition de maux de tête, voire de vertiges au cours de la lecture. Dès lors, une page blanche éclairée par des tubes fluorescents peut devenir un vrai calvaire pour eux. Pour limiter cet impact, il est déjà préconisé de recourir à une lumière plus chaude, à l’image de celle délivrée par les ampoules LED.
Une seconde astuce consiste à utiliser des feuilles de couleur pour leur devoir d’écriture et de lecture, dans la mesure où elles reflètent moins la lumière que les feuilles blanches. À défaut de pouvoir aisément transposer le travail sur ce support, l’enfant dyslexique peut utiliser une pochette transparente colorée, qu’il déposera sur la feuille de papier blanc…
La couleur, pour discriminer les mots
L’enfant dyslexique éprouve des difficultés à faire le lien graphème/phonème. Par exemple, « o », « au » et « eau » constituent 3 graphèmes pour un seul et même phonème. Le recours à la couleur peut alors être utilisé pour discriminer les mots les uns par rapport aux autres.
Dans la pratique, il faut surtout éviter de choisir des tonalités trop voisines ou adjacentes dans le cercle chromatique : ainsi, même si le jaune et l’orange peuvent aisément se distinguer, il est préconisé de ne pas les associer ensemble.
Le contraste entre la couleur de fond et la couleur de la police de caractère a également son importance : généralement, les enfants dyslexiques préfèrent les contrastes positifs — à savoir, un fond clair sur une police sombre, sans pour autant aller sur des contrastes extrêmes comme le blanc et le noir.
Enfin, les distinctions de couleur peuvent aussi s’opérer au sein d’un même mot : sa segmentation demande souvent beaucoup d’énergie à un dyslexique. Ici, il est préconisé de colorer les syllabes avec des teintes opposées sur le cercle chromatique, comme le rouge et le bleu. Dans le même esprit, il est possible de colorer un mot sur deux.
D’une manière générale, il ne faut pas utiliser plus de 6 couleurs différentes dans un même texte, au risque de perturber le processus de mémorisation de l’enfant dyslexique. Définitivement personnalisée, la colorisation doit permettre de limiter sa fatigue, d’améliorer le déchiffrage du document et de lever la résistance au démarrage de la lecture.
À noter que d’autres paramètres peuvent aider votre enfant dyslexique dans sa lecture, comme le fait d’augmenter les espaces entre les lettres, les mots et les lignes ou encore choisir une police de caractère optimale (Open Dyslexic)… Il ne faut pas hésiter à faire des tests pour trouver la meilleure combinaison pour lui.