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Pourquoi les cartes mentales sont adaptées aux troubles DYS ?

Selon le psychologue et mathématicien anglais Tony Buzan, la carte mentale ou « schéma heuristique est une manifestation de la pensée irradiante et par conséquent une fonction naturelle de l’esprit ». Face à la pensée en arborescence des enfants DYS (dyslexie, dyscalculie, dyspraxie, dysphasie, dysorthographie), elle peut représenter un atout et faciliter leur apprentissage. Explications.

Pourquoi ne pas travailler avec les cartes mentales pour les enfants DYS ?
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Les caractéristiques du « Mind Map »

Spécialiste de la mémorisation, Tony Buzan est à l’origine du concept contemporain de « mind map » ou carte mentale. Son postulat de base est que l’utilisation du cerveau droit est plus apte aux synthèses visuelles que le gauche.

Avec une carte mentale, il va solliciter l’hémisphère droit pour traiter les formes, les couleurs et la synthèse, ainsi que l’hémisphère gauche pour les mots, l’analyse et les détails.

En présentant ces caractéristiques essentielles, elle structure les informations de manière simplifiée et intuitive :

  • Le cœur de la carte – à savoir, le sujet principal qui attire immédiatement l’attention au centre ;
  • Les branches qui émergent à partir de l’image centrale – à savoir, les grands thèmes qui découlent du sujet, représentés par une image ou un mot-clé ;
  • Les sous-branches construites à partir des branches principales qui détaillent encore davantage le thème évoqué.

Notez qu’une carte mentale peut/doit être enrichie de couleurs, de formes et de dessins pour optimiser son efficacité pour les enfants neuroatypiques.

Les atouts des cartes mentales pour les enfants DYS

Face aux difficultés d’apprentissage des enfants DYS, les cartes mentales offrent une représentation visuelle d’idées, de concepts, de tâches autour d’un thème central. Dès lors, elles peuvent :

  • Faciliter la compréhension, car les informations visuelles sont mieux assimilées que les textes ;
  • Améliorer la mémoire, car l’association des images et concepts la stimule ;
  • Réduire la surcharge cognitive, car elle décompose une tâche complexe en tâches simples – ce qui permet de structurer les étapes.

Les différentes utilisations des cartes mentales

Les enfants souffrant de troubles de l’apprentissage éprouvent des difficultés dans la gestion des informations, la planification et l’organisation : les cartes mentales peuvent les aider en classe ou à la maison.

Les enseignants peuvent recourir à cette méthode pour présenter un cours, organiser des débats ou expliquer des concepts complexes. Certains logiciels permettent même de réaliser un travail collaboratif où chaque élève peut ainsi contribuer à la construction de la carte.

Les parents peuvent, eux aussi, utiliser cet outil pour réviser ou organiser les devoirs. Une fois imprimée, la carte se lit en partant du cœur et en parcourant les branches principales de haut à droite. Ensuite, il est possible d’entrer dans le détail des branches secondaires.

Exemple de carte mentale « Comment faire ses devoirs ? »

Sur le sujet « Comment faire ses devoirs ? », l’académie d’Aix-Marseille propose une carte mentale avec 4 branches (colorées et illustrées)[1] :

  •  « Préparation », avec des branches secondaires recommandant d’être au calme (pas de téléphone et de télévision), de vérifier Pronote et de regarder son agenda ;
  •  « Au quotidien », avec une sous-branche « leçons » (relire, comprendre, mémoriser) et une autre, « exercices » (lire la consigne, relire la leçon en lien, faire l’exercice) ;
  •  « Occasionnellement », avec une branche « évaluations » (anticiper les révisions, refaire les exercices) et une branche « devoirs maison » (prendre de l’avance, essayer seul, rechercher de l’aide, mettre au propre).
  •  « A la fin », avec plusieurs sentiments possibles (content, abattu, en réflexion…).

[1] Exemple cité sur https://www.pedagogie.ac-aix-marseille.fr/jcms/c_10737229/fr/accompagner-l-evolution-des-pratiques-enseignantes-initier-un-questionnement-sur-sa-pratique-pedagogique

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