Les troubles DYS sont des troubles cognitifs durables qui impactent les capacités d’apprentissages et les compétences scolaires. Mais au-delà de la sphère de l’école, ils influencent aussi les rapports sociaux et la vie professionnelle des enfants qui en sont atteints. Avec une reconnaissance par la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH), ces derniers peuvent bénéficier de soutiens et d’aménagements.
Quels sont les types d’accompagnements de la MDPH ?
Lorsqu’un enfant DYS (dyslexie, dyspraxie, dysphasie, dysorthographie, dyscalculie) est reconnu par la MDPH, il peut bénéficier de plusieurs accompagnements :
- Des aménagements pédagogiques : un Plan d’Accompagnement Personnalisé (PAP), un Projet Personnalisé de Scolarisation (PPS) et un aménagement des examens ;
- Un Accompagnant des Elèves en Situation de Handicap (AESH) ;
- Une aide financière via l’Allocation d’Education de l’Enfant Handicapé (AEEH).
Une fois arrivé à l’âge adulte, l’individu peut bénéficier de l’Allocation des Adultes Handicapés (AAH), mais aussi d’un aménagement de son poste de travail et d’une Reconnaissance de la Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH) pour accéder à des dispositifs de soutien à l’emploi.
Comment faire reconnaître le trouble DYS par la MDPH ?
Dans la mesure où la MDPH dispose d’un délai légal de 4 mois pour étudier la situation, il est vivement conseillé d’anticiper sa demande au maximum et de bien collecter tous les documents nécessaires.
Le dossier MDPH est constitué du formulaire CERFA n°15692*01 qui comporte plusieurs volets. A noter que les parents d’enfants DYS n’ont que le volet « C- Vie scolaire ou étudiante » à remplir.
Parallèlement, ils devront joindre plusieurs pièces : par exemple, il réclame des certificats médicaux, un bilan orthophonique, un bilan psychomoteur, des évaluations scolaires (émanant des enseignants et psychologues scolaires) et un projet de vie rédigé par les parents ou l’individu concerné.
Notez que si l’enfant n’est pas encore scolarisé, le compte-rendu de l’équipe éducative est à joindre au dossier. S’il est scolarisé, il est important de joindre le GEVA-sco (première demande ou réexamen) recueillant toutes les données relatives à sa scolarisation.
Une fois le dossier déposé à la MDPH du département, la Commission des Droits et de l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH) peut, à tout moment, réclamer des informations complémentaires ou organiser une réunion d’évaluation : la réactivité est alors essentielle.
Notez qu’il existe des recours si la MDPH refuse de reconnaître le trouble DYS en première instance : le Recours Administratif Préalable Obligatoire (RACO) et le recours contentieux.
Qui peut vous aider dans cette démarche de reconnaissance ?
Face à la complexité du dossier MDPH, il est vivement recommandé de se faire aider pour sa constitution. Pour cela, il est possible de se rapprocher de la MDPH, mais aussi d’organismes tels que la Maison Départementale des Solidarités (MDS), la Maison Départementale de l’Autonomie (MDA), du Centre d’Action Médico-Sociale Précoce (CAMSP) ou encore du Centre Médico Psycho Pédagogique (CMPP) ou de représentants associatifs.
Dans cet esprit, Dys-Positif peut vous aider à réaliser cette démarche de reconnaissance auprès de la MDPH. Notez que l’association met aussi à disposition un annuaire recensant les professionnels de santé traditionnellement sollicités pour la rééducation des troubles DYS : les écrits d’orthophoniste, psychomotricien, ergothérapeute peuvent ainsi être réclamés dans le dossier…
