Construire une routine d’auto-correction pour les dysorthographiques – DYS-POSITIF
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Construire une routine d’auto-correction pour les dysorthographiques

Traditionnellement liée à la dyslexie, la dysorthographie provoque un déficit de l’expression écrite durable : l’orthographe des mots est difficile à maîtriser, impactant le parcours scolaire, les études et la vie professionnelle. Parmi les stratégies de remédiation à mettre en place figure la routine d’auto-correction, afin de créer de nouvelles habitudes. Explications.

L’auto-correction, une routine essentielle pour le dysorthographique
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Quelles sont les conséquences de la dysorthographie ?

À l’heure où l’orthographe est malmenée par la jeune génération, les symptômes d’alerte se cachent derrière un grand nombre de fautes, une lenteur d’exécution, une écriture phonologique, l’inversion de lettres, mais aussi des ajouts ou des oublis, ou encore des mots coupés au mauvais endroit ou soudés à d’autres sans raison.

Menée par les chercheurs G. Weck et M. Fayol, une des rares études sur le sujet met en évidence un retard d’environ 2 ans par rapport aux enfants de leur âge, voire davantage pour les erreurs phonétiques.

Lorsque le diagnostic est posé, il s’agit de mettre en place des aménagements pour soulager leur quotidien. En classe, le recours à un PPS (Projet Personnalisé de Scolarisation) permet d’obtenir du temps supplémentaire pour réaliser un exercice et d’utiliser des outils informatiques, voire de recourir à un Accompagnant d’Élèves en Situation de Handicap – AESH.

Comment installer une routine d’auto-correction ?

La relecture d’un élève dysorthographique est essentielle, mais elle ne doit pas être faite dans n’importe quelle condition. En effet, si elle est initiée après une production intense, elle ne sera pas efficace : il faut tenir compte de la fatigabilité de l’élève, nettement plus prononcé que la moyenne.

Même si le dysorthographique reste concentré, le repérage des fautes n’est pas une opération simple et automatique. Pour l’aider, il est possible de lui proposer des grilles d’auto-correction, avec les règles générales et fondamentales de la langue française.

L’adoption d’une routine d’auto-correction prend du temps, mais permet de systématiser les questions de relecture les plus importantes.

Comment accompagner l’élève puis l’étudiant dysorthographique ?

Plus le diagnostic de dysorthographie est posé tôt, plus l’élève bénéfice d’aménagements qui lui permettent de déployer rapidement des stratégies de compensation de son handicap, à l’image de la routine d’auto-correction.

Parmi les stratégies payantes pour la dysorthographie figure la formulation de phrases courtes, allant à l’essentiel, où les sujets et les genres des accords sont faciles à identifier. Il peut aussi se créer une banque de mots-clés avant d’écrire pour enrichir le vocabulaire utilisé.

Lors de sa relecture, l’élève et étudiant dysorthographique est invité à partir de la dernière ligne de la conclusion et de remonter jusqu’à la première ligne de l’introduction : voir le texte dans le désordre permet de mieux voir les erreurs et de vérifier la structure des phrases.

Au cours de son cursus scolaire, il pourra enrichir ses grilles d’auto-correction avec des étapes de vérifications, telles que « Est-ce que j’ai répondu à la question posée ? » « Est-ce que j’ai bien accordé les verbes au sujet ? » ou encore « Est-ce que j’ai mis tous les « s » au pluriel ? ».  

Bien sûr, il pourra aussi s’appuyer sur les correcteurs orthographiques tels que Word, Antidote ou encore Lexibar conçu spécifiquement pour les DYS.

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