Quel que soit l’âge de l’enfant, l’apparition de ces symptômes doit vous alerter : des douleurs, une écriture illisible et lente, une mauvaise organisation dans l’espace de la page ou dans la dimension des lettres. Le graphothérapeute peut entreprendre, avec lui, un bilan pour identifier la nature du trouble et entamer un travail de rééducation adapté. Présentation.

Le graphothérapeute, spécialiste de l’écriture
Destinée aux enfants, aux adolescents et aux adultes, la graphothérapie permet d’améliorer son écriture, lorsqu’elle s’avère illisible, altérée ou simplement fatigante à exécuter. Notez que si cette discipline peut accompagner les enfants dysgraphiques et dysorthographiques, deux troubles des apprentissages tournés vers l’écriture, elle n’est pas réservée à ces diagnostics.
Révélée dans les années 1960, avec les travaux de Julian de Ajuriaguerra, la graphothérapie vise à rééduquer pour acquérir un geste graphique fluide. Une approche radicalement différente de la graphologie, qui a pour objectif de déterminer la personnalité d’un individu par son écriture.
La prise en charge de la rééducation
Avec l’apparition des symptômes liés à l’écriture, il est recommandé de consulter un graphothérapeute. Consultez l’annuaire de l’association DYS-POSITIF et prenez contact avec l’un des professionnels disponibles, pour échanger sur les difficultés de votre enfant. Cet entretien vise également à revenir sur son histoire et sa problématique par rapport à l’écriture.
Ensuite, le professionnel mène un bilan graphomoteur, comprenant l’anamnèse (entretien approfondi avec l’enfant et les parents) et des tests graphomoteurs (pendant 1h30 environ). À l’issue de ces deux étapes, le graphothérapeute évalue l’âge graphomoteur de l’enfant et rédige un plan de rééducation personnalisé. Notez que ce plan peut aussi prévoir l’intervention d’autres spécialistes, comme l’orthoptiste, l’orthophoniste ou l’ergothérapeute.
Traditionnellement, la prise en charge prévoit entre 5 et 20 séances de 45 minutes. Des séances, à la fois hebdomadaire et individuelle, construites autour d’exercices ludiques, adaptés à l’âge et aux difficultés de l’enfant.
La déficience graphique est l’expression d’un symptôme
Quelle que soit la nature du problème d’écriture (illisibilité, lenteur, douleur, mauvaise tenue ou pression du crayon, défaut de concentration et mémorisation, difficulté dans la motricité fine, le mouvement, la forme des lettres, la copie ou la recopie…) se cache un trouble plus profond à diagnostiquer.
Il peut s’agir d’un problème de vision (coordination œil-main, convergence…), d’un trouble déficitaire de l’attention, avec ou sans hyperactivité, d’un enfant à Haut Potentiel ou d’un trouble des apprentissages (dysgraphie, dyscalculie, dyslexie…).
En effet, les enfants DYS ou TDAH ont souvent des problèmes d’écriture, car cette tâche réclame de l’attention, une maîtrise et une automatisation du geste. Chez les enfants HP, l’écriture reflète le décalage entre leur capacité intellectuelle, supérieure à la moyenne, et leurs développements affectifs, relationnels et psychomoteurs normaux.
Grâce au bilan, le graphothérapeute éclaire le champ des difficultés et permet d’élaborer une prise en charge appropriée. Sans les guérir, le professionnel peut leur redonner confiance et débloquer le geste graphique.