La dysgraphie est un trouble des apprentissages affectant le geste graphique. S’il est souvent diagnostiqué vers l’âge de 7-8 ans, lorsque l’enfant est censé s’automatiser, il y a des signes d’alerte qui doivent vous pousser à consulter un psychomotricien. En séances, le professionnel pourra établir un bilan et, le cas échéant, assurer un suivi pour limiter l’impact de la dysgraphie. Découvrez ensemble l’intérêt de cette démarche et les modalités de sa mise en place.

Comment se déroule un bilan psychomoteur ?
En fonction de la situation, le bilan psychomoteur se déroule sur 2 à 5 séances. Pendant cette période, l’enfant réalise différents tests, jeux et activités motrices. Pour détecter une dysgraphie, le psychomotricien fait un examen graphomoteur, avec une analyse qualitative (gestion du stress, investissement corporel, estime de soi…) et une analyse quantitative (test BHK par exemple).
Le professionnel étudiera également l’ensemble des prérequis psychomoteurs ayant un impact sur l’écriture, comme le contrôle tonique et postural, la motricité fine, l’automatisation gestuelle, latéralité oculaire/manuelle/pédestre, etc.
Dans la sphère de la graphomotricité, le psychomotricien va regarder comment l’enfant est assis à la table, s’il pose son bras sur la surface ou s’il le tient levé, comment il tient son crayon, comme est le tracé lorsqu’il écrit, etc.
Quels sont les objectifs de ce bilan ?
Systématiquement mené sur prescription médicale, le bilan psychomoteur permet de recueillir des données cliniques qui pourront confirmer (ou non) la dysgraphie et aider à comprendre son origine (TDAH, HPI, TSA, etc.).
Mais au-delà du seul diagnostic, le bilan identifie les compétences ressources de l’enfant dysgraphique – ce qui permettra d’élaborer un projet thérapeutique personnalisé, avec les outils de rééducation les mieux adaptés. Cette analyse permettra aussi de proposer des aménagements pédagogiques en classe et cibler des activités qui pourraient reprises à la maison (guidance parentale).
Pourquoi mettre en place un suivi psychomoteur ?
En partenariat avec d’autres professionnels de santé (ergothérapeute, orthophoniste, orthoptiste…), le psychomotricien peut travailler à l’acquisition d’une écriture lisible et fonctionnelle par :
- La prévention et l’éducation psychomotrice : mise en place de repères temporo-spatiaux, prise de conscience du geste, etc. Cette approche est particulièrement intéressante lorsque la détection du problème se fait alors que l’enfant est encore en maternelle ;
- La rééducation et la thérapie psychomotrice : activités psycho-sensorielles (relaxation), perceptivo-motrices (rééducation gestuelle ciblée), expressives (danse, théâtre…), ou techniques de remédiation cognitives (méthode CO-OP, cartes mentales…). Une approche qui est traditionnellement réalisée auprès d’un enfant en âge scolaire.
L’association DYS-POSITIF met à votre disposition un annuaire regroupant des professionnels de différentes disciplines, mais tous spécialisés dans les troubles DYS, dont la dysgraphie. N’hésitez pas à y recourir pour trouver le psychomotricien le plus proche de chez vous et discuter avec lui d’une éventuelle prise en charge.