Très souvent associée à la dyslexie, la dysorthographie est un trouble du langage écrit : l’enfant peine à reconnaître, comprendre et reproduire les symboles écrits. La détection passe par la réalisation de tests, en milieu scolaire, mais il est tout aussi essentiel d’écarter d’autres facteurs exogènes, à l’image d’un trouble visuel (via un examen ophtalmologique) ou auditif (via un audiogramme).

Comment se passe la détection de la dysorthographie ?
Les premiers signes de dysorthographie apparaissent dès la maternelle, lorsque l’enfant ne parvient pas à analyser les sons. Parallèlement, les parents détectent vite les problèmes d’écriture. Ils demandent alors à leur médecin, un rendez-vous chez l’orthophoniste, pour réaliser un bilan (pris en charge par l’assurance maladie).
Notez que le diagnostic ne peut être envisagé, qu’à partir d’un retard durable d’apprentissage de l’écriture, par rapport au niveau requis. Autrement dit, l’enfant ne pourra pas être officiellement déclaré dysorthographique, avant la fin de l’année de CE1.
Le bilan orthophonique est généralement accompagné d’autres examens, afin d’écarter d’autres causes légitimes à ce retard d’apprentissage. L’enfant est soumis à un bilan neuropsychologique et psychologique, un bilan orthoptique, ainsi qu’un audiogramme.
Quel est le rôle de l’audiogramme dans le diagnostic ?
Au même titre que l’examen ophtalmologique et orthoptique, vise à éliminer les troubles visuels, l’audiogramme est chargé, quant à lui, d’exclure les troubles auditifs, des difficultés rencontrées par l’enfant.
Pratiqué par un médecin ORL, le bilan auditif dure environ une heure et s’organise autour de 3 temps forts. Le spécialiste :
- Pose une série de questions, afin d’en savoir plus sur l’enfant, son mode de vie, son environnement sonore, etc. ;
- Examine physiquement le patient et procède à une otoscopie, pour regarder l’état du conduit auditif ;
- Réalise des tests audiométriques (le test tonal, chargé de tester les fréquences exprimées en décibels et le test vocal, qui teste les séquences de mots ou phonèmes).
Comment se passent les tests de l’audiogramme ?
Lors du test vocal, l’enfant doit répéter des mots ou des sons transmis depuis un casque. Le spécialiste va pouvoir évaluer la compréhension de la parole, dans un milieu calme et dans un milieu bruyant. Chez l’enfant, le professionnel s’appuiera sur la liste de Boorsma, qui réunit des mots plus équilibrés phonétiquement et plus adaptés à ses capacités.
Lors du test tonal, les conditions d’exécution sont similaires, mais il s’agira, alors, d’évaluer la capacité de détection des sons. Pour ce faire, le professionnel soumettra à l’enfant un son pur, avec une intensité, qui va évoluer tout au long du test, afin de déterminer son seuil auditif liminaire.
Ensuite, les résultats sont reportés sur un graphique, dont la courbe évalue le niveau de la perte auditive. Notez qu’entre 0 et 20 décibels, l’audition est qualifiée de normale.
Après avoir ainsi exclu les troubles auditifs et visuels et après avoir constaté la durabilité des symptômes, l’enfant peut être diagnostiqué dysorthographique (et souvent dyslexique). Suite à cela, il peut entamer sa rééducation orthophonique et peut mettre en place des aménagements scolaires (PPS – Projet Personnalisé de Scolarisation), afin de mieux vivre ce handicap.