La dyscalculie est un trouble des apprentissages qui touche la sphère des mathématiques. De nature persistante, elle rend difficile le fait de comprendre, utiliser, interpréter et de communiquer avec des nombres. Décelable à l’école primaire, elle peut faire l’objet d’aménagements, pour aider l’enfant à trouver ses stratégies de compensation. Découvrez ici quelques réponses pédagogiques faciles à mettre en place pour les élèves dyscalculiques.

Choisir librement sa stratégie de comptage
Le dénombrement peut être exercé de différentes manières : par des objets concrets aisément manipulables, des dessins ou les doigts. Un enfant dyscalculique apprécie de pouvoir choisir la stratégie qui lui convient le mieux et qui le met en confiance. L’enseignant doit alors porter attention, aussi bien aux étapes du raisonnement qu’au résultat final.
Dans la classe, il suffit de lui mettre à disposition une boîte avec une calculatrice, les tables de multiplication ou encore du matériel pour représenter les quantités.
Offrir des solutions de repérage dans le temps
Le temps et la durée sont des concepts extrêmement difficiles à appréhender pour un enfant dyscalculique. Il s’agit pourtant d’une notion autour de laquelle tout est organisé à l’école.
Pour l’aider à mieux le visualiser, vous pouvez utiliser un compte à rebours ou un minuteur, afficher son emploi du temps et adopter les outils les plus appropriés pour lui – que ce soit un cahier de textes ou un agenda, un calendrier ou une montre digitale.
Utiliser des activités concrètes ou des cartes mentales
L’enfant dyscalculique a besoin d’associer l’apprentissage à des situations concrètes, porteuses de sens pour lui. À la maison, cela peut se traduire dans des jeux de société, le sport ou encore la cuisine. Par exemple, si vous voulez aborder les unités de mesure de volumes et les conversions associées, vous pouvez utiliser une recette de pâte à crêpes et des verres doseurs gradués. Pour les fractions, la prochaine pizza peut offrir un parfait support…
Notez qu’une fois les notions abordées, le recours aux cartes mentales peut venir consolider leur mémorisation.
Valoriser les points forts de l’enfant DYS
À l’image des autres enfants DYS, l’enfant dyscalculique souffre d’un manque de confiance en lui. Il s’agit donc de valoriser ses forces et de s’appuyer sur elles, pour lever d’autres difficultés. Par exemple, ses performances à l’oral, son imagination féconde, sa volonté de bien faire, sa sensibilité et son empathie, sa bonne mémoire visuelle, sa façon originale de penser, etc.
En classe comme à la maison, il s’agit de l’encourager – que ce soit pour toute amélioration, même petite, ou pour l’identification de moyens de compensation efficaces pour lui. Il faut impérativement éviter les commentaires désagréables, renvoyant à l’image d’un enfant paresseux, alors qu’il déploie certainement une énergie considérable à tenter de bien faire.
Une fois le diagnostic posé, n’hésitez pas à consulter des professionnels de santé pour participer activement à sa rééducation : au-delà de l’orthophoniste, pourquoi ne pas demander l’aide d’un ergothérapeute, pour imaginer des aménagements adaptés à ses difficultés aussi bien à l’école qu’à la maison ?