L’histoire de DYS-POSITIF

Stéphanie G., co-fondatrice de l’association DYS-POSITIF, revient sur les motivations de sa création, son fonctionnement et ses évolutions pour demain…

À la tête de l’association DYS-POSITIF, quel est votre parcours ? Comment vous a-t-il mené jusque-là ?

Je suis maman d’un garçon dyspraxique et TDAH, et également directrice d’école. Dès le début de sa scolarité, j’ai dû adapter tous les supports qu’il rapportait de l’école, afin de l’aider à apprendre plus facilement. Ma sœur, elle aussi enseignante et maman d’un enfant multi-DYS (comme quoi l’hérédité ne laisse plus de place au doute !), faisait de même pour son fils.

Face à cette réalité, nous avons décidé de partager notre travail avec d’autres enfants en créant l’association DYS-Positif . Des enseignants de nos écoles respectives nous ont rejoints, afin de produire encore plus de contenus et d’accompagner davantage d’enfants. C’est ainsi qu’est née notre association et tout ce que nous proposons aujourd’hui.

Comment vous faites-vous connaître des familles et des professionnels ?

Nous faisons connaître l’association à travers plusieurs canaux :

• Le bouche-à-oreille : De nombreux parents adhérents recommandent notre accompagnement à d’autres familles concernées.
• Les réseaux sociaux et notre site internet : Nous diffusons régulièrement des contenus informatifs et des ressources accessibles à tous.
• Les professionnels de l’éducation et de la santé : Orthophonistes, enseignants et psychologues spécialisés orientent souvent les familles vers nos outils.

Comment construisez-vous les ressources disponibles sur le site ? Êtes-vous amenée à modifier vos modèles d’actions, selon de nouvelles techniques professionnelles ou consécutivement à l’expérience acquise ?

Nos ressources sont construites en nous appuyant sur les derniers programmes de l’Éducation nationale, afin de garantir leur conformité avec les attentes pédagogiques actuelles. Nous intégrons également les avancées des neurosciences, qui nous permettent d’adapter nos supports aux besoins spécifiques des apprenants, notamment ceux présentant des TND.

L’expérience acquise au fil du temps joue un rôle essentiel dans l’évolution de nos ressources . Grâce aux retours des utilisateurs et à l’observation des pratiques les plus efficaces, nous affinons continuellement nos approches. Nous sommes également attentifs aux nouvelles techniques pédagogiques et aux recherches en éducation, ce qui nous amène à ajuster nos modèles d’action, pour optimiser l’apprentissage et le rendre toujours plus accessible et efficace.

Nous collaborons avec des enseignants et des conseillers pédagogiques, qui veillent à nous transmettre les dernières directives en matière de pédagogie et surtout en ce qui concerne l’enseignement spécialisé.

Les prises en charge ont dû beaucoup évoluer avec le temps, êtes-vous parties prenantes des évolutions de ces handicaps et des progrès réalisés par les techniques nouvelles auprès des enfants. Les parents ont-ils besoin de formations pour être au plus près des progrès de l’enfant ?

Les prises en charge des troubles DYS ont beaucoup progressé grâce aux avancées en neurosciences, en pédagogie et en technologie, permettant un meilleur accompagnement des enfants, dans leur globalité.

L’association DYS-Positif suit ces évolutions de près, en collaborant avec des professionnels pour proposer des supports pédagogiques innovants.

La formation des parents est essentielle pour les aider à mieux comprendre les troubles et adopter les bonnes stratégies. C’est pourquoi nous leur offrons, depuis peu, des formations pour les aider au mieux, à accompagner leurs enfants.

Notre engagement est de transmettre ces avancées aux familles et aux enseignants, afin d’assurer un accompagnement optimal des enfants, aussi bien à l’école qu’à la maison.

Au regard de votre expérience à la tête de l’association, quel constat portez-vous sur l’inclusion scolaire ? Y a-t-il eu des évolutions significatives selon vous ?

Depuis la création de DYS-Positif, nous avons observé des progrès dans l’inclusion scolaire des enfants présentant des TND : elle est aujourd’hui mieux prise en compte dans les établissements, avec davantage de dispositifs adaptés (AESH, PPRE, PAP, ULIS). Cependant, malgré ces avancées, l’application réelle des mesures varie encore d’une école à l’autre, et de nombreux défis restent à relever.

Depuis quelques années, nous constatons une meilleure sensibilisation des enseignants et des professionnels de l’éducation aux TND et une prise en compte croissante des besoins spécifiques, avec des aménagements pédagogiques plus fréquents. Cependant, il reste encore du chemin à parcourir pour garantir une inclusion réelle et systématique dans toutes les écoles.

Comment l’association DYS-POSITIF peut-elle apporter sa pierre à l’édifice ?

L’association Dys-Positif joue un rôle clé en apportant un soutien concret aux familles et aux enseignants. Grâce à notre engagement, nous facilitons la diffusion des bonnes pratiques et encourageons une meilleure compréhension des troubles DYS pour un meilleur accompagnement.

À travers nos canaux d’informations (Newsletter, réseaux sociaux…), nos ressources et nos formations, nous créons un réseau de soutien, qui permet aux enfants, aux parents et aux enseignants de progresser ensemble. Notre objectif est de renforcer cette dynamique, afin d’améliorer encore l’inclusion scolaire et d’accompagner au mieux les enfants vers la réussite.

Comment envisagez-vous l’évolution de l’association ? Quelles sont les prochaines actions/ressources envisagées ?

Nous envisageons l’évolution de l’association dans une dynamique d’enrichissement et d’élargissement de nos ressources, afin de répondre toujours mieux aux besoins des apprenants, des enseignants et des professionnels de l’accompagnement.

Nos prochaines actions s’orientent vers le développement de ressources adaptées au lycée, afin d’assurer une continuité pédagogique pour les élèves présentant des troubles des apprentissages. Nous souhaitons également proposer davantage de contenus destinés aux orthophonistes, ainsi qu’aux établissements spécialisés, comme les IME et SESSAD, pour leur offrir des outils concrets et adaptés à leurs pratiques.

Enfin, nous souhaitons élargir notre offre de formation, afin d’outiller au maximum les parents, les enseignants et les professionnels de santé.