Forme de psychothérapie, l’art-thérapie utilise la création artistique comme outil thérapeutique pour exprimer les sentiments et les pensées difficiles à verbaliser. Une étude menée en 2016 révélait tout le potentiel de cette approche pour les enfants atteints de Troubles Déficitaires de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH). Découvrez-en les résultats et plus largement, comment l’art-thérapie peut s’intégrer dans leur parcours de soin.

78 % des enfants TDAH reprenaient confiance en leurs capacités
Entre février et octobre 2016, le CHU de Grenoble et l’Université de Tours ont réalisé une étude comparative sur 4 expériences d’art-thérapie, auprès de 22 enfants souffrant de TDAH, d’autisme ou de refus scolaire, hospitalisés dans le service de psychiatrie du CHU de Grenoble.
Dans ce cadre, l’art-thérapeute Emmanuelle Gizart Bourgeois a mené des séances hebdomadaires d’arts plastiques d’une heure pendant 7 semaines. L’objectif de cette intervention était de les faire participer par un engagement sensoriel actif, en leur apprenant à gérer leur effort et à persévérer.
Les résultats ont montré que 78 % des enfants reprenaient confiance en leurs capacités, 72 % exprimaient même de la fierté, 68 % voulaient continuer à prendre soin d’eux. Au total, la moitié des enfants avaient ainsi amélioré leurs compétences relationnelles.
Les bienfaits de l’art-thérapie pour le TDAH
Quelle que soit la forme artistique choisie (peinture, dessin, sculpture, théâtre…), l’art-thérapie favorise l’amélioration de la concentration des enfants TDAH, elle réduit aussi leur impulsivité et leur permet une meilleure gestion de leurs émotions. Il en est de même avec la musicothérapie.
La création artistique participe à l’expression des émotions à sa façon, au rééquilibrage des pensées et des actions, à la concentration sur une tâche, au développement des idées et de l’imaginaire, à la quête de sens et à l’exploration de solutions propres à soi.
Bénéfique à tous les âges, l’art-thérapie s’adapte à son public : pour les jeunes, elle encourage le jeu et l’exploration alors que pour les adultes, elle s’oriente sur des problématiques plus complexes comme la gestion du stress ou les difficultés relationnelles.
Une approche complémentaire aux traitements habituels
Même si l’art-thérapeute se révèle particulièrement efficace pour ce public, cette discipline ne se substitue pas aux traitements conventionnels pour ce trouble (médication ou thérapies comportementales).
Son intégration dans le parcours de soin doit s’envisager en complément, comme un outil supplémentaire pour contrôler les symptômes envahissants du TDAH. Idéalement, il est recommandé que les différents professionnels de santé collaborent entre eux pour établir une approche coordonnée et globale, en considérant les spécificités du patient.
L’association Dys-positif met à votre disposition un annuaire, recensant les coordonnées de plusieurs art-thérapeutes et musicothérapeutes, susceptibles d’aider votre enfant dans la gestion quotidienne de ses symptômes du TDAH : n’hésitez pas à le consulter et à vous rapprocher de l’un d’entre eux pour échanger sur l’apport de sa discipline.