Reconnu par un diplôme d’État, le métier d’ergothérapeute vise à faciliter le quotidien de personnes de tous les âges, en situation de handicap temporaire ou durable. Pour les troubles neuroatypiques (DYS, TSA, TDAH ou HP), le professionnel peut intervenir dans la rééducation de l’enfant, en aménageant son environnement, aussi bien scolaire que personnel… Notez que si la consultation n’est pas remboursée par la sécurité sociale, la mutuelle peut offrir une participation aux frais.
Soulager les actes de la vie quotidienne
L’une des principales missions de l’ergothérapeute est de restaurer l’autonomie de ses patients dans les différents actes de la vie quotidienne : pour les enfants dyspraxiques, le simple fait de manger et de s’habiller est une épreuve ; sortir de chez soi ou voir des amis peut s’avérer difficile, pour des enfants sujets à des troubles du développement, comme l’hyperactivité ou l’autisme. Pour certains, la volonté d’apprendre ne suffit pas et se transforme en barrière insurmontable…
En fonction de la nature du handicap, l’ergothérapeute vient apporter une solution adaptée. Par exemple, il pourra consacrer ses séances aux gestes techniques autour de la tenue du crayon, pour un dysgraphique et lui autorisera l’utilisation d’un ordinateur, à l’école, pour le soulager au quotidien. Notez que les préconisations matérielles peuvent se faire avec le concours de l’orthophoniste qui, traditionnellement, suit déjà l’enfant.
Accompagner l’enfant DYS TDAH ou TSA sur 4 axes
Avant toute prise en charge, l’ergothérapeute réalise un bilan avec la réalisation d’ « épreuves normées » – à savoir, des tests effectués par un grand nombre d’individus au profil varié, dans le but de les comparer aux résultats de la personne testée. À partir de ces données, l’ergothérapeute va pouvoir dresser un état des lieux de la situation, sur différents plans (moteur, graphique, visuo-spatial…).
L’accompagnement du professionnel se construit autour de 4 axes : la vie quotidienne, pour tendre vers une meilleure autonomie ; la scolarité, pour proposer du matériel et des outils adaptés ; les loisirs, pour orienter son choix et faire les adaptations nécessaires ; et le bien-être et l’épanouissement personnel, pour travailler sa confiance en lui et son estime.
Travailler étroitement avec les parents
Au-delà de l’impérative implication de l’enfant DYS, TDAH ou TSA, le succès de la rééducation de l’ergothérapeute dépend aussi de celle des parents. Figures de soutien et d’encouragement, ils doivent prendre le relais des activités proposées, par le professionnel, à la maison. En effet, il n’est pas dit qu’à chaque séance, l’enfant ait envie de se plier aux exercices proposés. Dès lors, les parents doivent pouvoir le stimuler à des moments où il est plus réceptif.
La prise en charge pluridisciplinaire des enfants neuroatypiques, est une des clés pour favoriser leur épanouissement. Chaque initiative professionnelle, soutenue par les parents et par l’enfant, participe à une construction positive de ses difficultés. N’hésitez pas à solliciter les spécialistes répertoriés dans l’annuaire, mis à disposition par l’association DYS-POSITIF.
