Dyspraxiques : la gestion de l’habillage ! – DYS-POSITIF
Accès à votre espace personnalisé

Dyspraxiques : la gestion de l’habillage !

Avant même qu’il ne sache marcher, le bébé essaiera de retirer ses chaussures et de virer ses chaussettes chaque fois qu’il en aura envie, et ce, qu’il ait chaud ou non. Plus tard, bien qu’il ne sache pas encore enfiler ses vêtements, il arrivera quand même à retirer sa petite robe en bretelle ou sa petite chemise si celle-ci n’est pas boutonnée.

dyspraxiquesÀ partir de trois ans, vous aurez du mal à lui mettre un quelconque tissu sur le dos, il n’aura de cesse de les enlever. Et ça va empirer quand il aura 5 ans, parce qu’en plus de vouloir les enlever, il voudra cette fois-ci enfiler les vêtements de son choix !

Les enfants dyspraxiques sont totalement différents. Ils ne manifesteront jamais le besoin d’enlever leurs vêtements et bien moins d’en enfiler sous n’importe quel prétexte, contrairement à d’autres enfants. Ils auront beau grandir, ils auront toujours besoin de votre aide pour s’habiller ou pour mettre leurs chaussures. Car si on le laisse faire, ils y passeront la journée !

Votre enfant est dyspraxique ? Dans cet article, vous découvrirez ce qu’il vous est possible de faire pour l’aider, et en même temps, de vous alléger d’une tâche en moins. L’objectif : accélérez le processus d’habillage !

Pourquoi l’habillage est-il si difficile pour les enfants dyspraxiques ?

Les enfants dyspraxiques souffrent d’une déficience au niveau de la planification et de l’exécution de leurs gestes. Ils éprouvent de grandes difficultés à réaliser un geste de manière automatique, même si celui-ci est tout à fait banal !

Les difficultés au moment de l’habillage sont dues :

  • À des troubles d’orientation spatiale : il n’est pas capable de situer son propre corps par rapport au vêtement qu’il va mettre ;
  • À des troubles de gestion des mouvements : il n’est pas capable de fermer ses boutons, de lacer ses chaussures, de remonter les fermetures éclair à cause de son extrême maladresse ;
  • À des troubles de motricité fine : il n’est pas capable d’enfiler des vêtements serrés comme les gants, les chaussettes, les t-shirts ajustés, etc. parce que ses gestes manquent cruellement de précision ;
  • À des problèmes de séquence d’habillage : il n’est pas capable de définir l’ordre dans lequel les vêtements doivent être enfilés, il peut en oublier un et se retrouve obliger de tout recommencer !

Quelques conseils pratiques pour accélérer le processus d’habillage

Vous ne serez pas toujours là pour l’aider à mettre ses vêtements. Il y aura des moments où vous serez trop pressé pour le faire et là, il devra se débrouiller ! Pour faciliter l’habillage dans ces conditions, vous devrez commencer par lui apprendre à s’habiller !

Habituez-le dans un premier temps à adopter une position stable lorsqu’il enfile ou enlève ses vêtements : s’asseoir par exemple pour les sous-vêtements et tous les habits du bas. Donnez-lui des vêtements pratiques, ayant des petites distinctions qui lui permettront de différencier le devant du derrière : les t-shirts avec des cols en V, les pulls avec un logo devant ou derrière, etc.

Prenez, par la suite, le temps de verbaliser des consignes courtes, claires et précises qu’il pourra suivre pour chaque vêtement. En voici quelques exemples :

Pour le pantalon :

1.       Je m’assoie au pied du lit.

2.       Je pose le pantalon devant moi.

3.       Je vérifie que la braguette est bien face au plafond.

4.       J’entre une jambe dans un trou, je fais de même avec l’autre.

5.       Je me lève, je tire vers le haut et je ferme le bouton.

Pour un t-shirt :

dyspraxie habillage1.       Je m’assoie au pied du lit.

2.       Je pose le vêtement devant moi.

3.       Je vérifie que le logo est bien caché.

4.       J’entre une main dans un trou, je fais de même avec l’autre.

5.       Je fais glisser le vêtement sur ma tête, je tire vers le bas.

Vous pourrez faire de même pour le processus de déshabillage.

Pour enlever le pantalon :

1.       J’ouvre la braguette.

2.       Je descends le pantalon.

3.       J’enlève un pied, puis l’autre.

4.       Je retire le pantalon.

Pour enlever le t-shirt :

1.       Je tire sur une manche pour sortir un bras.

2.       Je fais passer le vêtement par-dessus ma tête.

3.       Je tire sur l’autre manche pour enlever le reste.

La seule condition : ne lui mettez pas la pression !

Les aménagements possibles pour les enfants dyspraxiques

Toujours pour l’aider à s’habiller rapidement et efficacement, vous pouvez également procéder à quelques adaptations ou mettre en place des petits aménagements pratiques qui l’aideront à compenser, voire à contourner ses difficultés.

Pour les boutons

De préférence, privilégiez les vêtements dépourvus de boutons, ça vous fera gagner un temps précieux à tous les deux ! Néanmoins, si le port de chemise est de mise, optez pour celles qui ont de gros boutons, ils sont beaucoup plus faciles à manipuler. Mais là encore, rien ne garantit que votre enfant dyspraxique pourra les ouvrir ou les fermer rapidement ! Certaines mamans, pour compenser, créent des coussins exercices pour entraîner leur petit bout de choux !

Pour les fermetures éclair

Évitez également les vêtements avec fermeture éclair, car l’enfant qui souffre de dyspraxie est généralement incapable de manipuler ce petit dispositif et à tirer dessus. Il ne peut donc ni l’ouvrir ni le fermer !

Mais puisqu’il est peu probable de tomber sur des vêtements qu’on ne peut pas fermer soit avec des boutons, soit avec des fermetures, il faut s’adapter ! Comment ? Certains parents DYS accrochent un petit cercle en métal sur la fermeture, pour que celui-ci soit moins difficile à saisir.

Pour les chaussures

dyspraxie chaussureLes enfants dyspraxiques ont beaucoup de mal pour enfiler leurs chaussures correctement : rien que pour y introduire leurs pieds, ça leur prend des minutes. Et en plus, ils se trompent souvent de côté et ils n’arrivent pas à attacher leurs lacets. Pour gagner du temps, préférez donc les lacets adaptés ou les chaussures à scratch, à velcro ou à élastique.

Pour les problèmes de côté, vous pouvez colorer les semelles de deux couleurs différentes. Votre enfant pourra plus facilement distinguer laquelle va à la droite et laquelle est pour la gauche.

Mais malgré cela, il faudra toujours prévoir une petite séance pour lui apprendre à nouer ses lacets. Vous pourrez l’entraîner avec une chaussure, avec des lacets de couleurs différentes, avant de l’appliquer sur lui-même.

Pour les chaussettes et les gants

Un enfant qui souffre de dyspraxie a encore plus de mal lorsque les vêtements et les sous-vêtements sont trop près du corps. Achetez-lui donc des chaussettes et des gants d’une taille plus grande, s’ils sont plus larges, il aura moins de mal à les enfiler !

Dyspraxie: Comment aider un enfant dyspraxique ?

Partagez cet article sur votre réseau social préféré !