Dyspraxie – Page 3 – DYS-POSITIF
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Comment aider un enfant dyspraxique ?

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dyspraxieLa dyspraxie est un trouble du mouvement qui se manifeste par l’incapacité totale ou partielle d’exécuter des gestes volontairement ou de manière automatique. Touchant 3 à 6 % des enfants, elle concerne essentiellement « la praxie » c’est-à-dire le geste, non dans son intention, mais dans sa réalisation.

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Pour comprendre la dyspraxie, il faut d’abord comprendre le fonctionnement des réflexes et des gestes acquis.

En règle générale, chaque fois qu’on apprend quelque chose, le cerveau effectue ce qu’on appelle une « engrammation ». Il s’agit d’une sorte d’empreinte laissée dans notre système nerveux et qui peut être réactivée au besoin, de manière à ce qu’elle se fasse naturellement et automatiquement au moment où on l’évoque.

Les gestes font partie de ces préprogrammations. Malheureusement, alors qu’ils devraient être normalement acquis, l’enfant dyspraxique est incapable de les planifier ou de les automatiser. Même si les muscles responsables des mouvements à effectuer fonctionnent normalement, leur reproduction demande généralement des efforts considérables et le résultat demeure pourtant très maladroit.

Pour cette raison, la dyspraxie est également surnommée « la maladresse pathologique ».

Les causes

La dyspraxie est due à un dysfonctionnement cérébral : il s’agit donc d’un handicap majeur touchant le développement de l’enfant. Elle n’est provoquée ni par une paralysie ni par une parésie des muscles concernés par le geste à effectuer, et n’est liée à aucun déficit affectif, psychologique ou intellectuel.

Ce trouble de la planification des gestes volontaires et intentionnels est souvent attribué à une anomalie cérébrale dont l’origine elle-même est incertaine. On peut ainsi supposer qu’il y a deux types de dyspraxie :

  • La dyspraxie développementale
  • La dyspraxie lésionnelle

La dyspraxie développementale

On parle de dyspraxie développementale lorsque le trouble est causé par une anomalie du cerveau non-repérée et encore moins expliquée. Autrement dit, l’enfant dysgraphique semble en parfaite santé.

On suppose alors que la dysgraphie est due à une défaillance au niveau de la zone cérébrale responsable du développement et subséquemment du mouvement et de la motricité, mais cette hypothèse n’a pas encore été prouvée scientifiquement.

La dyspraxie lésionnelle

Dans 50 % des cas, le trouble de la planification des mouvements automatiques et intentionnels est associé à un traumatisme probablement crânien survenu généralement à la naissance de l’enfant.

Ainsi a-t-on pu remarquer un pourcentage élevé de dysgraphie chez les grands prématurés, mais également chez les nouveau-nés ayant souffert de manque d’oxygène ou de complications pendant l’accouchement.

Les troubles associés

La dyspraxie est un trouble rarement isolé. Dans la majorité des cas, elle est associée et souvent aggravée par un trouble du déficit de l’attention et par d’autres troubles de l’apprentissage tels que la dyslexie, la dysorthographie et la dyscalculie.

Il a également été remarqué que les enfants atteints d’autisme souffraient également de trouble dyspraxique.

Les symptômes de la dyspraxie : votre enfant est-il dyspraxique ?

dyspraxiqueL’extrême maladresse est le premier symptôme qui caractérise la dyspraxie, néanmoins, elle provoque généralement d’autres troubles également importants qui peuvent se manifester à des degrés divers chez le patient :

  • Des troubles visuo-spatiaux ;
  • Des troubles psychomoteurs ;
  • Des troubles oculomoteurs ;
  • Des troubles attentionnels ;
  • Des troubles sensitifs ;
  • Des troubles d’acquisition de la coordination ;
  • Une apraxie bucco-linguo-faciale.

Les troubles d’acquisition de la coordination ou TAC

Les TAC sont les principaux symptômes de la dyspraxie. Ils se traduisent par l’incapacité pour l’enfant à réaliser un geste qui paraît anodin malgré une consigne précise et claire.

On reconnaît facilement l’enfant dyspraxique par sa maladresse : même en fournissant des efforts considérables, il n’est pas capable de coordonner ses gestes pour mener à bien une entreprise simple comme manipuler les couverts pendant les repas, s’habiller, lasser ses chaussures, dessiner, écrire, souligner une phrase, utiliser un compas, etc.

Résultat : il n’est pas très doué avec les jeux de construction (puzzle, cube…) et les évite autant que possible. Il peut également avoir du mal avec les mathématiques et les opérations parce que ces matières requièrent l’utilisation de plusieurs instruments.

Les troubles visuo-spatiaux

L’enfant dyspraxique a notamment des difficultés oculomotrices. N’ayant que très peu de contrôle sur son regard, il lui est difficile de fixer un objet ou de le suivre des yeux. Il est donc très possible qu’il ait des problèmes en lecture.

Il peut également avoir du mal à se repérer dans le temps et dans l’espace, et se repérer par rapport à son propre corps. Il peut donc avoir des difficultés à distinguer sa gauche de sa droite.

Résultat : il a du mal à suivre un plan et à ne pas se perdre.

Des troubles attentionnels

L’enfant souffrant de dyspraxie peut également avoir des problèmes d’attention et de concentration. Il peut avoir beaucoup de mal à apprendre de nouveaux gestes dans la mesure où leur exécution nécessite une grande concentration de sa part, pour un résultat qui reste peu satisfaisant au final.

Des troubles de l’apprentissage

La dyspraxie peut soit être associée soit engendrée des troubles de l’apprentissage tels que la dyslexie, conséquence des troubles oculomoteurs ; la dysgraphie en raison d’une mauvaise tenue du crayon ou du stylo ; et dans de rares cas, la dysorthographie.

Une apraxie bucco-linguo-faciale

Quoique la plupart des enfants souffrants de dyspraxie soient de très bons orateur, certains d’entre eux peuvent avoir des problèmes d’élocution si l’apraxie touche également les muscles buccofaciaux. Dans quel cas, il peut également avoir du mal à mâcher, à mastiquer, mais également à déglutir.

Le diagnostic

dyspraxie symptômesLe trouble dyspraxique ne peut pas passer inaperçu à l’école. Les premiers soupçons sont ainsi souvent émis par le médecin scolaire, néanmoins il appartiendra au pédiatre ou au médecin traitant de l’enfant de confirmer le diagnostic.

Étant donné la complexité du trouble, le diagnostic ne peut être établi qu’après une série d’examens pluridisciplinaires qui permettra d’assurer que la dyspraxie est bien une maladie primaire et non la conséquence d’une pathologie secondaire. Ils permettront également de déterminer la nature du trouble et le degré de sévérité de chacun des symptômes au niveau gestuel, constructif et visuo-spatial.

Ainsi, pour confirmer le diagnostic, en plus du pédiatre, l’enfant devra d’abord consulter :

Un neurologue, pour déceler tout problème au niveau du système nerveux ;

Un psychomotricien, pour analyser et écarter tout trouble de la motricité ;

Un pédopsychiatre et un psychologue, pour déceler tout problème psychologique ;

Un orthophoniste, pour analyser les éventuels troubles du langage et prévoir la rééducation adaptée ;

Un ergothérapeute, pour évaluer les capacités de l’enfant à s’adapter et se réadapter à son environnement ;

Un ophtalmologiste et un spécialiste ORL, pour écarter tout problème visuel et auditif.

Le traitement : comment traiter la dyspraxie ?

Le traitement de la dyspraxie passe obligatoirement par la prise en charge de chacun de ses symptômes, qui sont, il faut l’avouer, différents chez tous les dyspraxiques. Il sera donc non seulement personnalisé, mais également pluridisciplinaire et fera intervenir plusieurs professionnels dont :

  • Le psychomotricien
  • L’ergothérapeute
  • L’orthophoniste
  • L’orthoptie

Le psychomotricien

Il procèdera à la correction des troubles psychomoteurs, et ce, grâce à des exercices de rééducation portant sur la coordination des commandes cérébrales et de l’articulation du corps, mais également sur la latéralisation, les repères dans l’espace et autres problèmes de motricité.

L’ergothérapeute

Il se chargera de corriger les problèmes de coordination entre les mouvements oculaires et les mouvements de la main, afin de permettre à l’enfant d’exécuter des gestes plus précis et d’être ainsi plus autonome.

L’orthophoniste

Il procèdera à la rééducation du langage, aussi bien à l’oral qu’à l’écrit, si l’enfant présente des difficultés dans ces domaines.

L’orthoptie

Il procédera à une rééducation du regard, pour permettre à l’enfant de mieux maitriser ses mouvements oculaires. Et ce, afin qu’ils soient moins saccadés, plus fixes.

Tous ces professionnels œuvrent dans un seul but : permettre à l’enfant de vivre le plus confortablement et le plus normalement possible avec son handicap. Par le biais des diverses rééducations, ils vont ainsi faire en sorte que l’enfant puisse :

  • Rendre automatiques certains gestes intentionnels (prise et tenue du stylo, d’une cuillère, etc.) ;
  • Pallier à toutes les conséquences de la dyspraxie (dyscalculie, dysgraphie, etc.)

enfant dyspraxiqueLes prises en charge supplémentaire

En complément aux séances de rééducation proposées à l’enfant, d’autres prises en charge sont également proposées afin que le traitement soit le plus complet possible. Ainsi, il se peut que le dyspraxique soit redirigé vers :

  • Un psychologue, afin de l’aider à faire face à l’anxiété, à la culpabilité et au sentiment de mal-être engendrés par sa différence.
  • Un posturologue, afin de guérir tout problème éventuel lié aux troubles de l’équilibre de l’enfant et qui pourrait optimiser la dyspraxie.

Les aménagements scolaires

L’enfant souffrant de dyspraxie n’est pas obligé d’intégrer une école spécialisée. Il peut tout à fait continuer à travailler dans une école ordinaire à condition d’avoir l’aide d’un AVS (Auxiliaire Vie Scolaire) ou de bénéficier d’un P.P.S (Plan Personnalisé de Scolarisation). Dans ce dernier cas cependant, toutes les conditions devront être réunies pour lui éviter tout échec scolaire : mise en place de support (photocopie, ordinateur, etc.) pour remplacer la copie manuelle, accompagnement individuel et personnalisé pendant les cours… Sinon, il peut poursuivre ses études en CLIS ou dans une Unité Localisée pour l’Inclusion Scolaire.

Cp – Ce1 – Ce2 – Cm1 – Cm2 – 6ème

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