3 erreurs à éviter pour aider un enfant atteint de dyspraxie verbale – DYS-POSITIF
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3 erreurs à éviter pour aider un enfant atteint de dyspraxie verbale

La dyspraxie verbale concentre les difficultés de l’enfant sur la production des sons de la parole. Il ne s’agit pas d’un problème musculaire ou anatomique, mais d’un problème de planification et de coordination des mouvements nécessaires. L’inexactitude des mots, la variabilité dans la prononciation, l’omission de sons ou encore la prévalence des voyelles sur les consonnes sont des caractéristiques de cette maladie. Si vous désirez aider votre enfant dyspraxique verbale, voici 3 erreurs essentielles à ne pas commettre.

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Erreur n°1 : segmenter les sons en cas de dyspraxie verbale

En cas de dyspraxie verbale, le fait de segmenter les sons d’un mot n’aide pas l’enfant. Pour mieux vous représenter ses difficultés, il suffit de tenter de lire un mot à l’envers : vos tâtonnements, vos reprises et vos hésitations sont tout à fait légitimes.

L’enfant va éprouver les mêmes difficultés alors que les mots sont à l’endroit : sa difficulté est de mettre les sons les uns à la suite des autres, de les faire fusionner ensemble pour former le mot. Dès lors, le fait de le segmenter ne l’aidera pas ; pire, cela va accentuer ses problèmes.

Erreur n°2 : travailler un mot sans l’aide de l’orthophoniste

Lorsqu’un enfant est atteint de dyspraxie verbale, il est a minima suivi par un orthophoniste pour sa rééducation. Sans faire disparaître la maladie, le professionnel va chercher à en atténuer les effets. Au cours des séances, il va travailler un mot en encodant le patron moteur. Ce dernier renvoie à un comportement génétiquement prédéterminé qui a besoin d’apprentissage pour s’autorenforcer.

Si vous travaillez un nouveau mot sans qu’il ait été vu avec l’orthophoniste, vous risquez de renforcer un mauvais patron moteur, rajoutant des difficultés à l’enfant qui devra alors le déconstruire pour encoder le bon.

Erreur n°3 : faire répéter quotidiennement

Il est absolument essentiel de ne pas briser la communication avec un enfant dyspraxique verbale. Or, si on demande sans arrêt de répéter tel ou tel son, il risque de se fermer. Dans la vie quotidienne, il est important de se concentrer sur le contenu du message plutôt que sur la forme : accueillir sa tristesse s’il a perdu son ballon préféré, plutôt que de s’attarder sur les mauvaises prononciations de « ballon » ou de « préféré ».

Par contre, il existe des situations où l’enfant comprend bien que l’objectif est de travailler les mots comme dans le bureau de l’orthophoniste ou après une séance pour s’exercer sur le mot identifié par le professionnel.

N’hésitez pas à échanger avec l’orthophoniste sur la conduite à tenir avec votre enfant. Par exemple, il pourra vous inviter à étirer les voyelles, à mettre l’attention sur votre bouche ou à faire de la répétition simultanée. D’une manière générale, le professionnel vous demandera d’être patient(e), attentif(ve) et vigilant(e) et de fournir à votre enfant le bon modèle verbal.

Notez que si l’annuaire de l’association DYS-POSITIF vous livre les coordonnées de professionnels spécialisés dans ces troubles, la plateforme Ora-Visio vous en propose d’autres, disponibles pour des consultations à distance, tout aussi bénéfiques pour l’enfant.

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