La dyspraxie est un trouble neurodéveloppemental qui affecte la fonction motrice d’un individu. Il éprouve des difficultés sur des gestes quotidiens (s’habiller), mais aussi dans l’exécution des routines et des tâches demandées à l’école. Comme tous les troubles des apprentissages, la dyspraxie est durable et ne peut être soignée, mais les ergothérapeutes peuvent aider à soulager ses symptômes.

Le diagnostic pluridisciplinaire de la dyspraxie
Un des signes les plus caractéristiques de la dyspraxie est une grande maladresse : lorsqu’un enfant se cogne souvent, renverse des objets ou manipule avec difficultés les ciseaux, les boutons de sa chemise ou les couteaux lors des repas… À l’école, il peut éprouver des difficultés à écrire et à s’organiser (préparer son cartable, utiliser un classeur).
Face à ces symptômes, le pédiatre ou le médecin traitant peut évoquer la dyspraxie. Dès lors, il prescrira un bilan pluridisciplinaire pour considérer l’enfant dans sa globalité et faire le point sur ses difficultés d’orientation dans l’espace, ses troubles de coordination et d’automatisation des gestes et sa maladresse.
Après l’examen clinique qui sert à exclure les troubles moteurs, orthopédiques ou musculaires, arrivent les examens complémentaires parmi lesquels il y a :
- un bilan neuropsychologique (étude du fonctionnement du système nerveux),
- un bilan ophtalmologique et orthoptique (motricité des yeux et trouble de la vision),
- un bilan orthophoniste (évaluation du langage oral et écrit ainsi que du raisonnement logico-mathématique)
- un bilan d’ergothérapie (motricité, usage de la vue et du toucher, organisation dans l’espace, estimation de l’autonomie).
L’autonomie, principal objectif de l’ergothérapeute
Une fois le diagnostic posé, l’ergothérapeute peut entamer une rééducation pour aider l’enfant dyspraxique à gagner en autonomie. Patiemment, il l’accompagne dans l’élaboration de ses propres stratégies que l’enfant pourra réinvestir dans ses activités – que ce soit à l’école, dans ses loisirs ou dans sa vie quotidienne.
Fort du bilan réalisé, le professionnel pourra dresser un plan d’accompagnement personnalisé. Pour cela, l’ergothérapeute peut s’appuyer sur des techniques variées : par exemple, avec l’approche « Bottom-up » et l’approche « Top-down », il pourra renforcer l’équilibre de l’enfant et sa force musculaire et ensuite, décomposer un geste à problème pour le réussir.
Intermédiaire actif entre les différents partenaires (parents, école, rééducateurs, médecin, AVS), il peut aussi être amené à penser à des aménagements dans ses différents environnements : par exemple, à l’école, il pourra suggérer l’utilisation d’un ordinateur pour favoriser l’autonomie dans la prise de note.
Pour trouver un ergothérapeute près de chez vous, n’hésitez pas à consulter l’annuaire mis à disposition par l’association : ces professionnels connaissent bien les enjeux des troubles des apprentissages et notamment de la dyspraxie chez l’enfant.
Notez que la consultation n’est pas prise en charge par la Sécurité Sociale, mais une enveloppe peut lui être réservée par votre mutuelle. Vous pouvez aussi faire une demande d’Allocation d’Éducation de l’Enfant Handicapé AEEH auprès de la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) de votre département.