Lorsque les premières difficultés d’écriture apparaissent, il est possible de se tourner vers un graphothérapeute ou un graphopédagogue. S’ils interviennent tous les deux dans le même domaine, leurs approches sont différentes : le premier est davantage axé sur le repérage de troubles associés, tels que les difficultés visuelles, cognitives, motrices, ou linguistiques tandis que le second accompagne directement les premiers problèmes d’écriture. Tous deux peuvent contribuer à l’amélioration de l’écriture manuscrite de l’enfant.

Le graphothérapeute, axé sur le repérage
Le graphothérapeute évolue dans le domaine de la remédiation. Quelles que soient les motivations et les difficultés de l’enfant (simples difficultés d’écriture ou difficultés sévères consécutives à un trouble du neurodéveloppement), le graphothérapeute va réaliser un bilan de l’écriture manuscrite pour établir son programme de rééducation qui sera personnalisé et individualisé en fonction des difficultés observées et objectivées lors du bilan. Ce bilan sera utile à la mise en place d’un PPRE ou d’un PAP si nécessaire ainsi que pour un dossier MDPH.
En effet, la DSM-5, qui est un manuel issu de 12 années de travail impliquant des centaines d’experts internationaux dans tous les domaines de la santé mentale, nous informe que la dysgraphie n’est pas un trouble isolé. Par des tests étalonnés et normés (échelles BHK, ADE…) utilisés par les différents professionnels, le graphothérapeute veut ainsi pouvoir analyser l’étendue des difficultés d’écriture de l’enfant et adapter au mieux la rééducation qu’il peut moduler en fonction du profil neuropsychologique de l’enfant car le graphothérapeute est formé au développement de l’enfant et aux troubles du neurodéveloppement.
Après ce bilan de l’écriture manuscrite, il va planifier des séances, de 45 minutes, souvent hebdomadaires pour améliorer le geste graphique que ce soit pour lui donner de la souplesse, pour l’accélérer ou l’alléger. Au cours de cette rééducation, il va organiser ses axes de travail, en fonction des difficultés identifiées de l’enfant. Sa durée de prise en charge, qui varie énormément en fonction des difficultés de l’enfant, s’étend généralement sur une période de 6 mois et se traduit par des exercices ludiques, en séance et parfois à la maison, visant à mieux se positionner et mieux tenir son stylo, mieux former les lettres, trouver de la fluidité, automatiser le geste et surtout prendre du plaisir à écrire et prendre confiance en lui.
Sachez que l’annuaire DYS-POSITIF permet de trouver un graphothérapeute compétent près de chez vous. Au-delà des professionnels exerçant en cabinet, il est aussi possible de faire appel à un graphothérapeute à distance pour accompagner la rééducation de l’écriture de votre enfant. La plateforme Ora-Visio en réunit un certain nombre, spécialisé dans les troubles DYS.
Le graphopédagogue, axé sur la pédagogie
L’essence même d’un graphopédagogue n’est pas de soigner son patient, mais de lui enseigner ou lui apprendre le geste d’écriture. Dès la première séance et après avoir évalué les besoins éducatifs, il propose des exercices.
Le graphopédagogue concentre son intervention sur un nombre limité de séances, dans la mesure où l’essentiel de la rééducation se passe dans le quotidien de l’enfant. Pendant les sessions, organisées à intervalles réguliers, il va lui donner des indications ainsi qu’à son parent accompagnateur, partie prenante de la réussite du travail.
Concrètement et en fonction de l’âge de l’enfant, cela peut se traduire par des jeux à répéter pendant une dizaine de minutes par jour. L’objectif est d’automatiser son geste en travaillant des segments bien précis tels que la posture générale, la tenue du stylo, la prise de vitesse, la mémorisation, etc.
Sachez que l’annuaire DYS-POSITIF permet de trouver un graphopédagogue. N’hésitez pas à contacter le professionnel près de chez vous pour échanger avec lui sur cette approche à la fois éducative et préventive. S’il pense que son aide peut être bénéfique pour l’enfant, il acceptera de l’accompagner, sinon il n’hésitera pas à vous orienter vers un autre professionnel (psychomotricien, ergothérapeute, etc.).