La dyslexie et le TDAH, génétiquement liés ? – DYS-POSITIF
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La dyslexie et le TDAH, génétiquement liés ?

Selon une récente étude menée par les chercheurs de l’Université d’Édimbourg (Écosse), la dyslexie partagerait certaines caractéristiques avec le Trouble Déficitaire de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH). Cette proximité génétique pourrait permettre une meilleure compréhension des difficultés de l’enfant et une meilleure prise en charge.

Il y a un lien génétique entre la dyslexie et le TDAH
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Les liens génétiques entre la dyslexie et le TDAH

L’étude s’appuie sur l’analyse d’importantes bases de données publiques issues du Psychiatric Genomics Consortium (le plus important consortium international de scientifiques consacré aux troubles psychiatriques), ainsi que des statistiques génétiques de près d’un million de personnes.

Cette étude d’envergure a mis en lumière les liens génétiques entre la dyslexie et le TDAH : ils partagent 49 régions génétiques et 174 gènes – les distinguant ainsi des autres troubles neurodéveloppementaux et psychiatriques comme l’autisme.

La particularité de cette étude est que les chercheurs ne se sont pas contentés pas de regarder les symptômes visibles, ils ont cherché à comprendre pourquoi ils existent : les comportements des enfants dyslexiques et/ou TDAH ne sont pas la conséquence d’une « erreur », mais bien d’une différence biologique que l’on commence à comprendre de mieux en mieux.

Les connexions et les complexités des deux troubles

Le TDAH se caractérise par des symptômes d’inattention, d’impulsivité et d’hyperactivité. Au-delà de ses comorbidités affectant la santé mentale (dépression, anxiété), il engendre très souvent des difficultés d’apprentissage.

De son côté, et selon l’Association Internationale de la Dyslexie, sur 10 enfants dyslexiques, 3 peuvent avoir un TDAH. Dès lors, ces deux conditions peuvent se chevaucher et coexister. Attention, ces étiquettes ne définissent pas l’enfant, mais peuvent expliquer certaines de ses difficultés.

Cette proximité génétique doit permettre aux parents et aux accompagnants d’enfants dyslexiques et/ou TDAH de mieux analyser la situation, de mieux les comprendre.

Vers une meilleure prise en charge des troubles atypiques

Pour Austėja Čiulkinytė, auteure principale de l’étude et doctorante en neuroscience : « C’est la première fois que les liens génétiques avec la dyslexie sont étudiés dans le contexte de traits psychiatriques. À l’avenir, d’autres troubles d’apprentissage tels que la dyscalculie ou la dyspraxie devraient être inclus pour permettre une compréhension plus nuancée des relations entre eux ».

Or, si les scientifiques éclairent la situation et trouvent des solutions, les enfants atypiques bénéficieront d’un meilleur accompagnement notamment scolaire, voire professionnel. Chaque nouvelle découverte est une avancée vers une meilleure prise en charge.

L’impact de ces découvertes pour les parents

À la mise en lumière du lien génétique entre dyslexie et TDAH, les parents d’enfants cumulant les deux conditions peuvent d’ores et déjà adopter une approche plus globale de leurs difficultés.

Par exemple, face à leurs problèmes pour lire en classe (dyslexie) et les signes de distraction par leur environnement (TDAH), il n’est pas nécessaire de choisir entre les deux maux. Les parents doivent aborder ces difficultés sous les deux éclairages en même temps, car ils sont liés. Dès lors, l’enfant n’est plus seulement « difficile » ou « inattentif », il traite simplement le monde d’une manière unique…

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