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Les tables de multiplication et dyscalculie

Trouble persistant de l’apprentissage des nombres, du calcul et des valeurs numériques, la dyscalculie engendre logiquement des difficultés à retenir les tables de multiplication. La conceptualisation des nombres et la mémorisation rendent cette tâche particulièrement compliquée. Heureusement, il existe des solutions faciles à mettre en place, à l’image de l’approche multisensorielle ou des bâtonnets de couleurs. Explications.

Les tables de multiplication pour les dyscalculiques
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Les difficultés liées aux tables de multiplication

En fonction de son intensité et de sa nature (procédurale, visuo-spatiale…), la dyscalculie réclame des efforts considérables de la part de l’enfant, pour tenter de pallier ses lacunes en mathématiques. Il peut rencontrer des difficultés dans l’écriture, la lecture des nombres, mais aussi dans la mémorisation des données. L’enfant est alors incapable de comprendre, d’appliquer, de raisonner et d’acquérir de nouveaux faits mathématiques.

Il est absolument essentiel de diagnostiquer la dyscalculie, pour évaluer l’importance du trouble et déterminer ses forces et faiblesses, afin d’orienter correctement la rééducation. Généralement, l’intervention d’un orthophoniste est incontournable, mais il peut être accompagné d’autres professionnels de santé, comme l’ergothérapeute, pour l’aider à trouver des stratégies de compensation – notamment dans l’apprentissage des tables de multiplication.

Les solutions multisensorielles pour les dyscalculiques

Les solutions à mettre en place, pour l’apprentissage des tables de multiplication, s’appuient sur les forces du dyscalculique : s’il dispose d’une bonne mémoire visuelle, il pourra tenter d’appliquer la méthode Multimalin, dans laquelle chaque chiffre est représenté par un personnage rigolo ou un objet ; s’il a davantage une mémoire auditive, il pourra travailler ses tables en les chantant ; avec une mémoire kinesthésique, il pourra utiliser ses doigts – notamment pour retrouver les tables de 6, 7, 8 et 9. Rien ne l’empêche de plébisciter une approche multisensorielle, en variant les méthodes d’apprentissage.

Les bâtonnets de couleur peuvent aussi aider les dyscalculiques à travailler les notions de mathématique, de manière ludique. Pour l’addition, il suffit de construire un même segment avec un ou plusieurs bâtonnets pour trouver visuellement l’équivalence et pouvoir la retranscrire en nombre à côté. Pour la multiplication, il suffit de composer un nombre avec les bâtonnets de différentes manières. L’enfant notera alors que certains nombres ne peuvent pas avoir d’autres combinaisons que le bâtonnet de référence : il les identifiera alors comme des nombres premiers.

La mémorisation quotidienne par le jeu

Sources d’importante fatigue pour les dyscalculiques, ces calculs doivent être travaillés quotidiennement, mais à petites doses : par exemple, prévoyez des séquences de 5 à 10 minutes, dans un esprit pratique et ludique.

N’oubliez pas que « le plaisir est non seulement un ingrédient de l’apprentissage, mais son moteur, l’élément sans lequel il est impossible d’apprendre », précisait Michel Lobrot, professeur émérite à l’université Paris VIII, auteur, chercheur et praticien en psychologie de développement personnel.

Enfin, il convient de valoriser ses réussites, pour distiller de la confiance, souvent mise à mal dans le cadre scolaire. Confrontés à ses camarades, ils se trouvent souvent « nuls » et peuvent rapidement se décourager. Bien entourés, par les parents ou des professionnels de santé, ils vont pouvoir surmonter leur difficulté et apprendre à vivre avec, que ce soit à l’école, mais aussi dans leur vie quotidienne.  

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