Comment apprendre à lire à un dysphasique ? – DYS-POSITIF
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Comment apprendre à lire à un dysphasique ?

Trouble durable, la dysphasie s’observe dans des expressions très variables d’un enfant à l’autre, même si l’on distingue les formes réceptives, avec une atteinte prédominante de la compréhension orale, des formes expressions, avec une atteinte prédominante de l’expression orale. Parmi les méthodes d’apprentissage de la lecture, pour un enfant dysphasique, certains préconisent l’imprégnation syllabique, quand d’autres préfèrent la méthode des Alphas…

La méthode par imprégnation syllabique ou la méthode des Alphas pour les dysphasiques

La dysphasie, un trouble de nature protéiforme

L’enfant dysphasique est atteint d’une pathologie qui touche le langage, aussi bien dans sa compréhension, que dans son expression, ainsi que dans tous les niveaux linguistiques (lexique, syntaxe, discours, enchaînement des sons).

Attention, il faut bien distinguer le trouble dysphasique d’un simple retard de langage. En cas de doutes, il est préférable d’établir un diagnostic auprès de votre pédiatre, d’un psychologue, d’un orthophoniste ou d’un psychomotricien.

À l’école primaire, il existe des aménagements scolaires, pour aider et soutenir les apprentissages d’un enfant dysphasique, comme il existe aussi des méthodes plus appropriées, pour lui apprendre à lire, à l’image de la méthode par imprégnation syllabique ou la méthode des Alphas…

Deux méthodes pour apprendre à lire à un dysphasique

La méthode par imprégnation syllabique

Également préconisée pour les dyslexiques, la méthode syllabique d’apprentissage de la lecture consiste à mettre les syllabes des mots en couleur, en alternant le rouge et le bleu. Le gris étant réservé pour les lettres muettes et le noir aux petits mots pouvant être lus de manière globale.

Par exemple, « La petite souris habite dans un potiron tout orange » devient « La petite souris habite dans un potiron tout orange ». Cette méthode souligne aussi les liaisons réalisées à l’oral, à l’image de « tout orange » qui se lit « tout orange », ce qui explique pourquoi le [t] et le [o] sont de la même couleur.

La méthode des Alphas

Pour comprendre le principe alphabétique, mettant en correspondance des symboles (lettres) à des sons, un enfant dysphasique peut également apprécier la méthode des Alphas. Avec leur histoire, les lettres prennent petit à petit un sens pour eux, tout en rendant l’apprentissage de la lecture nettement plus ludique.

Par exemple, Monsieur O, qui aime faire des bulles bien rondes en poussant des « Oooh » d’admiration,  la Botte (B) qui adore se balader, la dame (D) avec son gros derrière, la Fusée (F) qui allume son moteur en faisant « fff » avant de s’envoler, le gulu (G) qui est un gourmand, engloutissant les gâteaux, etc. Puis, vient le moment des associations (ou fusions) : lorsque la Fusée rencontre Monsieur O pour produire le son [FO] ou Monsieur A pour faire [FA], etc.

Comme chaque enfant dysphasique est différent, il ne faut pas hésiter à tester différentes méthodes pour voir celles qui lui correspondent le mieux. Vous pouvez aussi vous rapprocher, à la fois, de l’équipe enseignante de l’école et de professionnels comme un orthophoniste, pour en discuter ensemble.

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