La dysphasie chez l’enfant : diagnostic et traitements – DYS-POSITIF
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La dysphasie chez l’enfant : diagnostic et traitements

Le trouble spécifique du développement du langage oral a des répercussions majeures sur le développement de l’enfant, raison pour laquelle, il doit être diagnostiqué à temps. Plus la prise en charge commencera tôt en effet, mieux pour l’enfant c’est ! Il pourra suivre une scolarité quasi normale et pourra apprendre à communiquer malgré sa dysphasie.

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Tout retard ou toute anomalie que vous remarquez dans le développement du langage oral de votre enfant justifie une consultation chez son pédiatre, qui vous orientera vers un spécialiste, si cela s’avère nécessaire.

Dysphasie enfant : les signes qui devront vous alerter !

Voici les signes qui pourront justifier une demande diagnostic de TSDLO (Trouble spécifiquement du développement de langage oral) :

Chez un enfant de moins de deux ans

Il a un vocabulaire très pauvre, et lorsqu’il parle, ses phrases, télégraphiques, ne dépassent pas deux mots et se limitent souvent à l’essentiel comme « donner jouet » ou « manger faim », etc.

Il s’exprime souvent par des gestes et si les personnes qui lui sont familières peuvent interpréter ce qu’il veut dire, il a par contre beaucoup de mal à se faire comprendre lorsqu’il parle à des étrangers.

Il a du mal à assimiler, à se souvenir ou à apprendre des mots qui ne lui sont pas familiers et peut manifester une difficulté à comprendre ce que les autres disent.

Chez un enfant de trois ans et plus

Il ne parle que très peu et lorsqu’il se fait, ses phrases ne contiennent pas plus de trois mots comme « moi jouer camion ».

Son langage verbal est de plus en plus inintelligible. Seul son entourage proche arrive à saisir ce qu’il souhaite dire.

Il ne pose presque jamais de question comme « pourquoi ? » ou « c’est quoi ? » ou « qu’est-ce que c’est ? » alors que la curiosité fait normalement partie des étapes de développement des enfants de son âge.

Il a du mal à exprimer ce qu’il ressent, ce qu’il veut, ce qu’il pense. Il est constamment en train de chercher ses mots et se contente, par conséquent, de réponses brèves et monosyllabiques lorsqu’on lui pose des questions.

Il semble pourtant intelligent et ne manifeste aucune difficulté dans l’accomplissement d’activités ne nécessitant pas de parler.

Le diagnostic de la dysphasie de l’enfant

Attention avant tout à ne pas confondre retard de langage et trouble dysphasique. Car beaucoup d’enfants peuvent manifester un retard de langage par rapport à leur âge, mais cela ne signifie pas forcément qu’ils soient « dysphasiques ».

Simple retard du langage ou dysphasie ?

Le retard de langage se définit comme un trouble fonctionnel du développement qui se manifeste par un décalage chronologique des acquisitions. Il peut être dû à une déficience au niveau intellectuel, à un traumatisme psychoaffectif ou une scolarisation négligée à la petite enfance et peut donc être corrigé rapidement dès lors qu’une prise en charge est mise en place.

La dysphasie peut présenter les mêmes symptômes qu’une acquisition tardive du langage oral. À la différence près qu’il s’agit d’un trouble structurel touchant directement l’organisation du langage de l’enfant. Durable et persistant, toute tentative de correction peut se solder par un échec si elle n’est pas adaptée. Le trouble dysphasique apparaît par ailleurs en l’absence de déficit intellectuel ou psychologique. On parle d’une dissociation entre les capacités lexicales et syntaxiques, car si l’enfant dysphasique a du mal à prononcer les mots, la prononciation en elle-même est correcte.

Comment se pose le diagnostic d’une dysphasie infantile ?

Si les premiers signes de dysphasie sont visibles dès l’âge de deux ou trois ans, le diagnostic ne peut quant à lui être posé qu’à l’âge de cinq ans. En effet, avant de confirmer un trouble dysphasique, le pédiatre ainsi que l’orthophoniste devront écarter toutes les autres possibilités (déficit intellectuel, affectif, éducatif…) et voir si le problème ne disparaît pas après une simple prise en charge orthophonique.

Une fois toutes les autres pistes éliminées, le diagnostic sera établi et confirmé par plusieurs spécialistes :

  • Le médecin traitant ou le pédiatre ;
  • Le psychologue ou le neuropsychologue ;
  • L’orthophoniste ;
  • Le psychomotricien.

Chacun de ses spécialistes vont réaliser un bilan ou une évaluation dans un centre référent des troubles du langage ou dans un cabinet individuel. Ce bilan vise à déterminer la nature du trouble, son degré de sévérité et l’ampleur des difficultés qu’il a engendrées chez l’enfant sur le plan social et scolaire. Il permet ainsi de proposer une prise en charge personnalisée et adaptée.

Le traitement de la dysphasie : quelle prise en charge ?

Si votre enfant souffre réellement d’une dysphasie, ce trouble ne se guérira pas naturellement et bien moins au fil du temps. Aussi, espérer un déclic soudain qui résoudra comme par magie ses problèmes de langage est une grave erreur. Dès lors que le diagnostic est posé, prendre les devants en débutant le traitement est la meilleure chose à faire.

Plus la prise en charge commencera tôt en effet, plus votre enfant pourra suivre une scolarité ordinaire.

La rééducation orthophonique

La rééducation orthophonique est prescrite par le médecin référent dès les premiers signes d’alerte. Réalisée en fonction du bilan et de l’évaluation effectuée par l’orthophoniste, selon le degré de sévérité du trouble, elle peut être intensive et prolongée. Généralement, lorsque les conséquences de la dysphasie enfant sont graves, le spécialiste en trouble du langage oral et écrit préconise deux séances par semaine pendant des mois.

La rééducation orthophonique ne permet pas de guérir de la dysphasie. Son objectif est de donner à l’enfant les moyens nécessaires pour compenser son déficit et, sur le long terme, de mettre toutes les chances de son côté pour une scolarité réussie, malgré les obstacles rencontrés. Dans cette optique, elle va également favoriser les capacités de compréhension et d’expression orale du dysphasique.

Les prises en charge supplémentaires

Étant donné la complexité du trouble, le traitement de la dysphasie est souvent pluridisciplinaire. Selon les difficultés qui y sont associées, elle peut nécessiter l’intervention d’autres spécialistes tels que :

  • Le psychomotricien : qui va intervenir au niveau de la motricité, de l’équilibre, la coordination et la gestuelle ;
  • L’ergothérapeute : qui va intervenir au niveau de l’autonomie de l’enfant ;
  • L’orthoptiste : qui va intervenir au niveau des troubles neurovisuels ;
  • Le psychologue : qui va intervenir au niveau des troubles psychosociaux.

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