Existe-t-il une relation entre TDAH et obésité ? – DYS-POSITIF
Accès à votre espace personnalisé

Existe-t-il une relation entre TDAH et obésité ?

Des chercheurs américains ont mis en évidence un lien entre les Troubles de Déficit de l’Attention avec Hyperactivité (TDAH) et l’obésité : les risques seraient même doublés chez les filles. Dès lors, la Haute Autorité de Santé a ciblé des recommandations de prise en charge plus adaptées, mises en place depuis février 2015…

Il y a bel et bien un lien entre TDAH et obésité

Les trois symptômes des TDAH

Trouble neuro-comportemental, le TDAH touche entre 3,5 % à 5,6 % des enfants scolarisés. Souvent réduit et qualifié à tort d’hyperactivité, il recouvre ces trois symptômes : l’inattention, l’hyperactivité et l’impulsivité. Dans le détail, 47 % des enfants diagnostiqués souffrent de troubles de l’attention et 36 % d’hyperactivité et d’impulsivité. Seuls 17 % d’entre eux réunissent les 3 symptômes en même temps.

Ici, la difficulté est de différencier le comportement normal du comportement pathologique, ce dernier étant plus prégnant, plus prolongé et doté d’une certaine constance dans chaque moment de la vie quotidienne. Si le TDAH est généralement diagnostiqué autour de 7 ans, les comportements délicats apparaissent dès l’âge de 2 ans.

Le lien TDAH et obésité

Le lien entre TDAH et obésité n’est pas nouveau : déjà en 2009, une étude soulignait la majoration de la prévalence du surpoids de 33,9 % et de l’obésité de 29,4% chez les adultes avec TDAH contre respectivement 28,8% et 21,6 % en population témoin.

Mais l’étude américaine, publiée en 2016, était la première à réunir des enfants de la même classe d’âge et de la même génération. Elle a ainsi comparé 336 enfants atteints de TDAH, nés entre 1976 et 1982 et 662 autres enfants du même âge et du même sexe.

Les résultats de cette étude ont démontré que les filles atteintes de TDAH étaient deux fois plus à risque de souffrir d’obésité, que ce soit pendant l’enfant ou à l’âge adulte, que les autres filles. Comme la prise de médicaments stimulants pour traiter le TDAH ne modifie pas ce risque, il s’agit bien d’un lien statistique et non d’un lien de causalité.

Les mesures de prévention de cette association

En février 2015, la Haute Autorité de Santé (HAS) a publié des recommandations afin d’aider les médecins en premier secours à savoir comment réagir, établir un pré-diagnostic et accompagner l’enfant atteint de TDAH. Avec elles, ces derniers peuvent ainsi mieux l’orienter vers un médecin spécialiste – que ce soit un médecin psychiatre, un pédopsychiatre, un pédiatre, un neurologue… Ces professionnels doivent alors être en mesure de confirmer ou d’infirmer le pré-diagnostic, d’élaborer une prise en charge adaptée et d’accompagner l’enfant et sa famille.

Concrètement, ils doivent prôner des thérapies non médicamenteuses en première intention et soutenir une prise en charge globale et adaptée aux symptômes de l’enfant et à leur sévérité. Cela comprend aussi bien ses relations sociales et l’école que sa vie quotidienne. Par rapport à la question de l’obésité, ils pourront ainsi recommander une alimentation saine et une vie active

Partagez cet article sur votre réseau social préféré !