Journée des troubles DYS 2022 : 3 témoignages poignants – DYS-POSITIF
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Journée des troubles DYS 2022 : 3 témoignages poignants

Le 15 octobre dernier, les 7 millions d’invisibles étaient à l’honneur avec la 16e journée nationale des DYS ! Une journée de sensibilisation aux troubles de l’apprentissage et surtout, l’occasion de lire des témoignages de personnes telles que Sören, actuellement en école d’ingénieur, d’Anna, atteinte de dysphasie ou encore de Thomas Legrand, journaliste qui voit sa dyslexie comme une chance…

Les troubles DYS : trois témoignages inspirants pour les enfants atteints de ces dysfonctionnements.

Les troubles de Sören, pourtant en classe préparatoire

Originaire de Challans, Sören souffre de plusieurs troubles DYS : un trouble de l’attention avec hyperactivité (TDAH), une dysgraphie sévère et une dysorthographie. À l’occasion de la journée nationale, ce jeune homme encourage les autres à surtout, ne « pas perdre espoir ».[1]

Son hyperactivité se traduit classiquement par le fait ne pas pouvoir rester assis sur une chaise toute la journée, de ne pas pouvoir suivre une conversation sans déconnecter un moment et perdre ensuite le fil de la discussion… Sa dysgraphie et sa dysorthographie se matérialisent par le fait qu’au quotidien, il ne peut pas écrire plus de quelques mots…

Lucide et plein d’humour, Sören rappelle qu’avec l’amour et le soutien familial, il est possible de traverser ces épreuves : aujourd’hui, il étudie en 2e année de classe préparatoire intégrée à une école d’ingénieur. « Oui, c’est un handicap, mais il y a des points positifs à trouver », souligne-t-il. 1

La dysphasie d’Anna, cachée à son employeur

Diagnostiquée dysphasique à l’âge de 6 ans, alors qu’elle ne parlait pas, Anna a suivi un parcours scolaire normal jusqu’à son Bac+5 master en management des ressources humaines actuel. De la 4e à la terminale, elle a bénéficié d’une aide grâce aux Services de Soutien à l’Éducation Familiale et à la Scolarisation (SSEFIS) : « des logiciels adaptés, d’un ordinateur par la MDPH, des aménagements pour mes examens, une séance d’orthophoniste par semaine et de remédiation scolaire (aide dans les apprentissages). Il y avait aussi la présence en classe d’une AESH. »[2]

Aujourd’hui, elle travaille en alternance dans une entreprise de services à la personne. Elle n’a pas informé son employeur de son handicap, de peur de subir une discrimination ou d’être stigmatisée… Mais cela n’empêche pas Anna d’avoir de l’ambition et de vouloir créer sa propre entreprise – même si cela suppose de s’adapter et de trouver des solutions pour pallier ses difficultés.

La dyslexie de Thomas Legrand, une chance pour le journaliste

Si le journaliste de France Inter, Thomas Legrand, est très à l’aise avec la langue française à l’oral, ce n’est pas le cas à l’écrit. Diagnostiqué dyslexique à la fin de sa primaire, il estime avoir eu la chance : « dans mon école novatrice, les enseignants ne me jugeaient pas débile ». [3]

S’il ne nie pas les difficultés et injustices liées à sa dyslexie, il n’a pas le souvenir d’avoir été malmené, si ce n’est une fois : « À 12 ans, j’ai vu un ponte de la pédopsychiatrie qui m’a demandé ce que je voulais faire plus grand. J’ai répondu journaliste. Il a éclaté de rire, ainsi que tous les étudiants autour de lui. Ça m’a bouleversé » précise-t-il3. Sa mère est alors un précieux soutien et l’encourage à poursuivre ses rêves.

Aujourd’hui, Thomas Legrand considère sa dyslexie comme une alliée, voire une chance : comme pour l’orthographe, il aborde l’actualité différemment de ses confrères. En l’obligeant à développer une grande capacité d’adaptation, ce dysfonctionnement a mis en lumière des ressources insoupçonnées et une certaine créativité, directement liées à sa façon d’appréhender les choses…


[1] Citation : https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/la-roche-sur-yon-85000/vendee-des-troubles-dys-a-l-ecole-d-ingenieur-soeren-18-ans-il-ne-faut-pas-perdre-espoir-ab739b98-3ffb-11ed-ba73-6636a9f64449

[2] Citation : https://actu.fr/bretagne/fougeres_35115/pays-de-fougeres-elle-souffre-de-dysphasie-un-handicap-invisible_54481642.html?fbclid=IwAR27Q4Vva1sE4nmvgCUW6ZisY9kejvG8CaYpfStI3Arfz6C9HMtkvAs6C4Y

[3] Citation : https://www.ouest-france.fr/sante/handicaps/handicap-pour-le-journaliste-thomas-legrand-sa-dyslexie-est-une-chance-0d41e2bc-489e-11ed-b0da-d0aa0652ef49?fbclid=IwAR0KoonsTf4pOdbp5k5GQ7SXyaT2XJjIw2d4XQhMVVlzJGC6PJGRDXUj1-Y

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