Connaissez-vous l’intérêt de l’hippothérapie pour la dyspraxie ? – DYS-POSITIF
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Connaissez-vous l’intérêt de l’hippothérapie pour la dyspraxie ?

Parmi les différents outils de l’ergothérapeute figure la rééducation assistée par le cheval. Développant l’intégration neuro-sensorielle, le tonus, les habiletés motrices et le repérage dans le temps, l’hippothérapie est d’autant plus indiquée pour la dyspraxie ou trouble d’acquisition de la coordination (TAC). Explications de ses bienfaits spécifiques pour ce public.

Découvrez les bienfaits de l’hippothérapie pour les enfants atteints de dyspraxie.

Qu’est-ce que l’hippothérapie ?

Prisée des ergothérapeutes, des physiothérapeutes et des orthophonistes, l’hippothérapie est une stratégie de réadaptation basée sur le mouvement tridimensionnel du cheval, reproduisant celui de la marche de l’humain — antéro-postérieur (haut et bas), crânio-caudal (avant et arrière) et latéro-médial (latéralement). Cette démarche aide le cavalier à améliorer ses fonctions neuromotrices.

Aux mouvements physiques s’ajoutent les liens émotionnels, qui contribuent directement à cette pratique. Ici, la relation affective-émotionnelle avec l’animal est absolument essentielle : le patient doit s’entendre avec le cheval pour qu’ils participent ensemble à des activités communes.

Obligatoirement proposée par un professionnel de la santé ayant reçu une formation spécifique, l’hippothérapie s’adresse à des personnes de tous âges, généralement atteintes de troubles somatiques, neuromoteurs, de la santé mentale ou de dyspraxie motrice.

Attention : si l’hippothérapie et l’équithérapie sont souvent utilisées comme synonymes, la première est une pratique de réadaptation motrice par le cheval, tandis que la seconde concerne les soins psychiques, utilisant le cheval comme médiateur.  

Quels sont ses bienfaits pour la dyspraxie ?

La dyspraxie est un trouble spécifique de l’apprentissage (DYS) qui affecte la capacité de l’enfant à planifier, organiser et automatiser des gestes moteurs essentiels à la réalisation d’une action ou d’une activité. Par exemple, l’enfant peut éprouver des difficultés à faire du vélo, être maladroit dans son quotidien — notamment pour les tâches clés comme s’habiller, manger, faire son sac d’école, etc.

Grâce aux séances d’hippothérapie, l’enfant peut :

  • Améliorer son contrôle postural : le maintien de la posture assise est constamment sollicité sur le cheval — ce qui ne manquera pas de renforcer son tonus musculaire ;
  • Développer son équilibre : au cours d’une séance (1 h), l’enfant doit réagir aux 13 200 stimulations sensorimotrices transmises par le cheval et s’ajuster ;
  • Améliorer sa motricité fine : plusieurs activités sont réalisées autour ou sur le cheval (équiper et attacher le cheval, le brosser, tresser sa crinière, dessiner ou écrire à dos de cheval…) ;
  • Développer ses habiletés de coordination œil-main : le travail de la préhension sur différents plans (sur le côté, en bas, devant les yeux ou au-dessus de la tête) de lancer-attraper de ballon… ;
  • Développer ses capacités de résolution de problème : l’environnement atypique favorise l’envie et le plaisir à trouver des solutions ;
  • Reprendre confiance en ses capacités/améliorer son estime : lorsque le plaisir est au rendez-vous, cette activité thérapeutique devient vite un loisir (et non uniquement une séance de réadaptation) pour l’enfant dyspraxique.

N’hésitez pas à discuter de cette approche avec un médecin ou votre orthophoniste, afin qu’il considère la pertinence de l’hippothérapie pour votre enfant. Peut-être pourra-t-il vous communiquer l’adresse d’un professionnel si lui-même n’est pas formé à cette pratique…

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