5 idées reçues sur la dyspraxie – DYS-POSITIF
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5 idées reçues sur la dyspraxie

Appartenant aux troubles spécifiques des apprentissages, la dyspraxie affecte la réalisation de certains gestes et actions volontaires. Issue d’un dysfonctionnement de la zone cérébrale, qui commande la motricité, elle se manifeste par des troubles visuospatiaux (situer des éléments dans l’espace, s’orienter, organiser son regard) et/ou des troubles moteurs (coordination des gestes). Encore méconnue, elle est à l’origine de nombreuses idées reçues, qu’il convient de lever pour avancer ! 

Découvrez 5 idées reçues autour de la dyspraxie !

Idée reçue n°1 : La dyspraxie, c’est uniquement pour les enfants !

Généralement révélée pendant l’enfance et/ou durant l’âge scolaire, la dyspraxie est un trouble de nature durable. Même s’il peut s’atténue avec le temps, certaines difficultés perdurent à l’adolescence et à l’âge adulte, compliquant notablement les activités du quotidien. Par exemple, cela affecte l’apprentissage de la conduite automobile, ainsi que la pratique de bricolage, de la cuisine ou du ménage.

Idée reçue n°2 : Les dyspraxiques sont bêtes !

À l’image des autres troubles DYS (dyslexie, dyscalculie…), la dyspraxie est un trouble cognitif spécifique, qui ne traduit – en aucun cas – une déficience intellectuelle globale. La personne atteinte peut être plus lente, avec des apprentissages plus longs, mais cela ne signifie pas qu’elle ne dispose pas des capacités de raisonnement requis. À noter qu’un dyspraxique peut aussi être un individu à Haut Potentiel Intellectuel (HPI).

Idée reçue n°3 : Les dyspraxiques sont fainéants !

Pour lever leurs obstacles quotidiens, les dyspraxiques doivent fournir des efforts permanents : bien loin d’être des fainéants, ils déploient, bien souvent, davantage d’efforts que les autres. Contraints de mettre en place des stratégies de compensation 24h sur 24h, pour venir à bout d’une difficulté, que les individus « normaux » n’envisagent même pas, ils peuvent vite être fatigués. Sans oublier l’impact psychologique de ce handicap invisible…

Idée reçue n°4 : La dyspraxie peut être autodiagnostiquée !

La dyspraxie ne se cache pas systématiquement derrière un symptôme aisément identifiable, tel que la maladresse ou la difficulté à distinguer sa droite de sa gauche. Le diagnostic de ce trouble est long, fastidieux et coûteux. Impérativement posé par un médecin, un neurologue ou un neuropédiatre, il est révélé avec le concours d’autres professionnels de santé, comme l’ergothérapeute, l’orthophoniste ou encore le psychomotricien.

Idée reçue n°5 : La dyspraxie est un effet de « mode » !

Au cours des dernières années, la dyspraxie – et plus largement les troubles DYS – fait l’objet d’une médiatisation plus importante. Depuis 2005, ces troubles cognitifs, affectant 6 à 8 % de la population française, sont même reconnus comme des handicaps. Mais cette visibilité ne crée pas d’effet de mode, elle améliore simplement la pose de diagnostic et la prise en charge par les professionnels de santé. À l’image de la série « HPI », qui a contribué à mettre en lumière le concept et a entraîné l’augmentation des consultations de médecins. Malheureusement, au niveau de la dyspraxie, trop systématiquement assimilée à de la maladresse, le diagnostic reste encore marginal

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