Troubles DYS : les apprentissages cachés dans les jeux traditionnels – DYS-POSITIF
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Troubles DYS : les apprentissages cachés dans les jeux traditionnels

Dyslexie, dysphasie, dyscalculie, dysorthographie…, les troubles DYS sont à l’origine de nombreuses difficultés d’apprentissage chez les enfants atteints. Durables, ils nécessitent une rééducation auprès d’un orthophoniste pour élaborer des stratégies de compensation. Mais saviez-vous que les jeux traditionnels comme le Memory, le jeu de 7 familles, le loto ou encore, le domino peuvent aussi aider les enfants DYS ?

Les jeux traditionnels, source de nombreux apprentissages pour les enfants souffrant de troubles DYS

La communication et les relations sociales dans les jeux

Dans un jeu, le premier apprentissage de la communication est le tour de rôle, intégrant le tour de parole. Souvent matérialisé par un dé, il permet à l’enfant d’individualiser les objets de chaque jour (mes cartes, mon pion, mes points…). Mais le jeu permet aussi de développer le contact visuel et l’attention sociale, car l’enfant étudie aussi son adversaire.

Il améliore la compréhension des expressions non verbales (expression par l’action ou expression faciale). Enfin, l’enfant apprend à s’organiser dans l’espace et le temps par le biais du déplacement d’un pion, du tri des cartes, mais aussi de l’attente de son tour, du début et de la fin de partie, etc.

Les jeux traditionnels amènent aussi les enfants à développer leurs relations sociales : collaborer, s’affronter, se challenger, se féliciter… Il faut également gérer ses émotions, pouvant aisément aller de la joie à la déception, en passant par l’impatience, l’excitation, la jalousie et la colère…

Les apprentissages scolaires cachés dans les jeux

Tous les jeux traditionnels permettent de développer les apprentissages scolaires comme la lecture, le langage oral, les mathématiques, l’histoire, la géographique, l’écriture, etc. Par exemple :

  • Le jeu de 7 familles : formuler une phrase grammaticalement correcte (« dans la famille XX, je voudrais… »), développer la classification dans une structure logique, utiliser le raisonnement hypothético-déductif (si j’ai le grand-père, le père et la mère, je cherche la grand-mère, le fils et la fille) ;
  • Le jeu des petits chevaux : reconnaître la constellation d’un dé (nombre de points), développer la comptine numérique et le dénombrement (avance et recul du pion), reconnaître les chiffres de 1 à 6, comprendre le concept d’addition et de soustraction, développer une motricité fine ;

Exemple à travers le jeu du Memory

Le Memory est très prisé par les orthophonistes, car ce jeu traditionnel permet de travailler une compétence ciblée : pour un enfant dyscalculique, il est possible d’imprimer un jeu avec du calcul mental et associer les calculs avec le résultat ; pour un enfant dyslexique, il est possible d’entraîner la lecture rapide de mots invariables.

Par exemple grâce au jeu de Memory, l’orthophoniste peut travailler deux prérequis en mathématique :

  • La correspondance terme à terme – en retournant les cartes, l’enfant doit identifier la similitude ou la différence. Cette aptitude est une des bases du raisonnement logique.
  • La comparaison de quantités – en comptant les cartes de chaque joueur, pour identifier le gagnant. Cette aptitude permet d’introduire les notions mathématiques de « plus de cartes », « moins de cartes » et « égalité ».

Par conséquent, n’hésitez pas à jouer en famille, dès le plus jeune âge, afin de développer et renforcer les apprentissages de votre enfant DYS !

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