La dyscalculie : quelques astuces pour les exercices… – DYS-POSITIF
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La dyscalculie : quelques astuces pour les exercices…

Les mathématiques sont l’une des matières qui importent le plus au primaire et au secondaire. Matière décisive, c’est elle qui pèse le plus sur le bulletin scolaire, mais c’est également elle qui motive le choix de l’orientation ! Voilà pourquoi, ne pas rater les maths est crucial ! Et voilà pourquoi, la situation de l’enfant qui souffre de la dyscalculie est délicate.

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Souffrant d’un déficit au niveau de l’acquisition des notions de nombre et du calcul, le dyscalculique est tout simplement incapable d’acquérir et de maitriser toute connaissance qui touche aux mathématiques. Il en résulte des notes souvent catastrophiques, qui ne semblent pas s’améliorer malgré la persévérance de l’enseignant.

Votre enfant souffre de dyscalculie ? Pour aider votre enfant à surmonter son handicap, vous l’avez certainement déjà compris, vous devez mettre la main à la pâte ! Révision, exercice… est à faire à la maison pour compenser le trouble. Oui, mais comment faire ? Nous vous proposons quelques astuces pour l’aider dans ses devoirs…

La dyscalculie : comment l’aider à lire et écrire des nombres ?

Lire et écrire des nombres sont les connaissances de base de toute activité mathématique, et il aura beau éviter tous les métiers où la manipulation de chiffres n’est pas nécessaire à l’âge adulte, il faudra bien qu’il sache reconnaître le prix des produits au supermarché ! Par conséquent, il doit apprendre à lire et à écrire des nombres ! La grande question est : comment ?

Dyscalculie et calcul mental

Un quart d’heure de calcul mental par jour pour aider un élève dyscalculique.

Maths au quotidien – Calcul réfléchi pour le CP, CE1, CE2, CM1, CM2

Habituez-lui à trouver la famille de chaque chiffre

Pour qu’il puisse lire et écrire n’importe quel chiffre, la meilleure méthode est de lui expliquer que chaque chiffre composant un nombre précis appartient à « une famille ». Et il y a plusieurs familles : la famille des « millions », la famille des « mille », la famille des « cent », etc. Et chaque fois qu’il doit lire un chiffre, il doit : dire le chiffre et donner sa famille ! Seuls les deux derniers chiffres n’ont pas de famille ! En pratique, cela donne à peu près ça :

542 = 5 est de la famille de cent, donc on lit « 5 cent » ; et on lit les deux derniers chiffres normalement « quarante-deux »

3211= 3 est de la famille de mille, donc on lit « 3 mille » ; 2 est de la famille de cent, donc on lit « 2 cent » ; et on lit les deux derniers chiffres normalement « onze ».

N’hésitez pas à utiliser les codes couleurs

Pour l’aider à se souvenir et subséquemment, à mieux reconnaître à quelle famille appartient un chiffre donné, vous pouvez utiliser un code couleur. Par exemple : le vert pour la famille des « mille », l’orange pour la famille de « cent » et le bleu pour les deux derniers chiffres.

En pratique, cela donne à peu près ça :

542 = cinq (cent) quarante-deux

3211 = trois (mille) deux (cent) onze

Ou

542 = cinq quarante deux

3211 = trois deux onze

La dyscalculie : les astuces pour comparer les nombres

Pour qu’il soit capable de faire des opérations, l’enfant doit avant tout pouvoir « comparer les nombres ». Si utiliser les signes « supérieur » et « inférieur » semble évident pour les enfants ordinaires, pour le dyscalculique, ces notions peuvent n’avoir aucun sens pour lui car nécessite des capacités de « sériation » dont il ne dispose malheureusement pas.

Utilisez un tableau de repérage

Pour que ce soit bien clair, nous allons utiliser un exemple très simple : supposons que l’on demande à votre enfant de comparer 2 et 8. Là encore, l’exercice semble facile, mais ça ne l’est pas forcément pour lui. Autrement dit, les chances qu’il trouve de lui-même la réponse, au tac au tac, comme les autres, sont minimes. Si on lui demande de comparer, 2 et 8 en conséquence, demandez d’écrire dans un tableau les chiffres 1 à 10. Comme ci-dessous :

dyscalculie exemple 1

Cela fait, demandez-lui par la suite de répérer dans quelles partie se trouvent les petits et dans laquelle se trouve les grands. Et là seulement, vous pouvez lui demander de verbaliser qui est le plus grand entre 2 et 8, en repérant ses chiffres dans le tableau !

Qu’en est-il des dizaines et des unités ?

Pour les dizaines et les unités, vous pouvez aussi utiliser des codes couleurs : une couleur pour les centaines, une couleur pour les dizaines et une couleur pour les unités. Cela donne à peu près cela :

542 = cinq (centaine), 4 (dizaine), 2 (unités)

378 = 3 (centaine), 7 (dizaine), 8 (unités)

Vous pouvez également et plus simplement utiliser un tableau que l’enfant pourra compléter :

dyscalculie exemple 2

La dyscalculie : quelques astuces pour lui apprendre les opérations

Qu’il s’agisse de l’addition, de la soustraction, de la division ou de la multiplication, les opérations sont particulièrement difficiles pour l’enfant dyscalculique. Il n’en comprend ni le sens, ni l’utilité et sans stratégie efficace et adaptée, il se peut qu’il les comprenne jamais.

Travaillez en premier sur l’objectif de chaque opération

Même si une faible note en mathématiques est souvent interprétée comme un manque d’intelligence, l’enfant qui souffre de la dyscalculie est loin d’être un idiot ! Son incapacité à manipuler les chiffres ne vient pas d’une déficience intellectuelle, d’ailleurs, le premier signe de ce trouble particulier est les aptitudes qu’il témoigne envers les autres matières, dans lesquelles il excelle !

Autrement dit, il est tout à fait capable de comprendre en théorie en quoi consiste une opération et quel en est son objectif. Vous pouvez lui expliquer que si on lui demande d’ajouter un chiffre, il doit utiliser le signe « + ».

Exemple= Pour 11 + 2, vous devez lui expliquer clairement que c’est 11, auxquels on ajoute 2 ! Puis on compte le tout, et ça donne 13.

Pour 11 – 2, vous devez lui expliquer clairement que c’est 11, auxquels on enlève 2 ! Puis on compte le reste, et ça donne 9.

Favorisez la concrétisation par l’utilisation d’outils et de supports

Dans la mesure où l’abstrait ne l’aide pas beaucoup dans ses difficultés d’acquisition et de compréhension des chiffres, plus vous lui permettrez d’utiliser quelque chose de concrets, mieux ça sera pour l’enfant dyscalculique.

Voilà pourquoi, ne l’en empêchez pas s’il persiste à utiliser ses doigts pendant les exercices d’opération, même s’il a largement passé l’âge pour cela. Avec ses mains, il a quand même un support de « base de 10 » à sa disposition, ça serait stupide de ne pas l’exploiter !

Pendant les exercices, mettez également à disposition des outils pédagogiques de comptage, ou tout simplement des billes, des jetons, des bâtonnets et des bâtons d’allumettes avec lesquels il pourra pratiquer. Cela développera, par la même occasion, ses capacités en structure logique.

Qu’en est-il de la multiplication et de la division ?

La plupart du temps, les enfants qui souffrent de la dyscalculie confondent 5×2 et 5+2. Il est donc nécessaire que vous lui expliquiez ce que signifie le signe « x ». Cela pourrait compenses ses difficultés à mémoriser les tables de multiplication, lorsqu’elles commencent à devenir compliqué.

Exemple :

Pour 5×2, vous pouvez lui dire que cela veut dire qu’on doit répéter 5, deux fois. Cela donne 5 + 5 = 10.

Pour 6×3, cela veut dire qu’il doit répéter 6, trois fois. Cela donne 6 + 6 + 6 = 18.

Pour la division, privilégiez l’utilisation de calculatrice, et ne donnez des exercices que dans le cadre d’un problème.

Pour mieux combattre la dyscalculie, une collaboration entre parents et enseignant est indispensable. En travaillant ensemble, vous pourrez établir des stratégies communes et donc, beaucoup plus efficaces !

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