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Fleurs de Bach et enfants dysphasiques

Dysphasie et fleurs de Bach

Françoise Quencez, directrice d’école primaire à la retraite et Conseillère agréée en Fleurs de Bach

Auteur du livre « Mieux vivre l’école avec les Fleurs de Bach » Editions Grancher 2013

Au fil des années, j’ai  rencontré nombre d’enfants dont le mal-être était flagrant : des enfants en difficulté, souffrant de TDA-H, de troubles « dys », de phobie scolaire… J’ai toujours pensé que si les parents avaient connu les Fleurs de Bach, ces enfants auraient vécu une enfance apaisée.

Les souffrances de ces enfants sont d’autant plus grandes que dans le cadre de l’école, il se passe souvent des mois, voire des années, avant qu’une explication ne soit donnée à leurs difficultés. Les classes surchargées ne permettent guère d’observations pointues et d’autre part, les enseignants ne bénéficient, dans les meilleurs des cas, que d’une formation superficielle au repérage des enfants que l’on appelle « à besoins particuliers ». Quand les difficultés d’un enfant persistent, l’enseignant fait un signalement au RASED lui-même débordé par les nombreux cas signalés et en parle avec les parents. La suggestion est toujours la même : voir avec le CMPP ou le CAMS et attendre avec patience d’avoir un rendez-vous.

Dans le cadre de la dysphasie qui affecte le langage,  le repérage est d’autant plus difficile que de nombreux enfants intègrent l’école maternelle à trois ans avec un langage très limité et parfois aucun, sans qu’il y ait pathologie. D’autre part,  la dysphasie, ou plutôt les dysphasies, car il en existe autant que d’enfants dysphasiques, est encore peu connue dans les écoles.  Les cas d’enfants diagnostiqués dysphasiques sont relativement rares. Ce sont bien évidemment les cas les plus flagrants.

Parmi ces enfants, certains, reconnus handicapés par la MDPH, bénéficient d’un AVS-I[1], ce qui peut pallier en partie à leurs difficultés scolaires mais c’est une mesure relativement récente et qui n’est pas systématique. En outre, l’efficacité de cet accompagnement dépend surtout des compétences de la personne recrutée qui devra savoir aider l’élève avec beaucoup de bienveillance  dans la limite des consignes de l’enseignant et en toute discrétion pour ne pas déranger la classe.

Depuis la rentrée 2015,  la plupart des enfants dysphasiques qui poursuivent leur scolarité en milieu normal  bénéficient d’un PAP, plan d’accompagnement personnalisé qui a remplacé le PAI « dys ». Les classes « Clis » accueillent  les dysphasiques les plus en difficulté  sur proposition des Inspecteurs de l’Education Nationale et avec l’accord des parents.

Ces enfants sont en général suivis par un orthophoniste et le CMPP propose une aide psychologique  si les parents le souhaitent.  Les conséquences prévisibles sur la scolarité et le suivi qui entoure la dysphasie se révèlent lourd émotionnellement pour l’enfant et pour les parents.

Quand des difficultés graves viennent ainsi faire obstacle  et empêchent l’enfant de tirer le meilleur parti de ses apprentissages, les Fleurs de Bach, utiles à tous pour mieux vivre leur scolarité,  se révèlent très précieuses sans avoir besoin d’attendre qu’un diagnostic n’ait été posé.

Voyons le cas d’un  enfant dysphasique qui n’avait pas été diagnostiqué et dont la souffrance émotionnelle l’avait mené à la phobie scolaire[2] et celui d’Isabelle qui malgré les difficultés a atteint ses objectifs professionnels grâce aux Fleurs de Bach.

Daniel, dysphasique non détecté, en phobie scolaire

Depuis son entrée à l’école, en  CP, et pendant les  années suivantes, Daniel avait très mal vécu des mauvais résultats répétitifs et s’était peu à peu renfermé sur lui-même. Sur son bulletin de notes,  les « non acquis » étaient monnaie courante.  Les enseignants s’accordaient à dire que c’était un gentil garçon qui ne perturbait la classe en rien mais qui avait des difficultés d’apprentissage. Daniel ne trouvait aucun plaisir à aller à l’école et n’avait pas vraiment d’amis.

Pourtant, il n’avait jamais cessé de travailler, espérant toujours obtenir une reconnaissance de ses efforts. […]

Au début du CM1,  le maître évoqua devant les parents la possibilité d’une orientation dans un  cursus spécialisé. Les jours suivants, Daniel venait à l’école à reculons et restait assis sans rien faire ; ni rien dire. Dans ses yeux, on voyait qu’il avait perdu  tout espoir. Les parents confirmèrent  que depuis qu’ils en avaient parlé avec leur fils, celui-ci  avait perdu le sommeil,   refusait de venir à l’école et se montrait violent.

Une phobie scolaire fut diagnostiquée et le médecin conseilla de lui laisser finir son année scolaire à  la maison avec l’aide de ses parents. […]

Un mélange de Fleurs de Bach aurait pu éviter le décrochage scolaire de Daniel

Face au mal-être de l’enfant, à son désespoir, « Sweet Chestnut » (Châtaignier) du groupe « Abattement, désespoir » lui aurait permis de trouver une issue à ce qui pour lui était une impasse : tous ces efforts qui n’aboutissaient à rien ! Pour lui c’était comme si la vie s’écroulait ! […]

« Pine » (Pin) du groupe « Abattement et désespoir » l’aurait libéré de ses sentiments de culpabilité et d’infériorité. Il aurait cessé de s’attribuer toute la faute de la situation. […]

« Star of Bethleem » (Etoile de Béthléem) du même groupe, la Fleur du réconfort, l’aurait aidé à faire face au stress émotionnel provoqué par  la découverte de sa possible orientation et à tous les petits stress liés à chaque échec.

 « Cherry Plum » (Prunier Myrobolan) du groupe « Pour ceux qui ont peur », la Fleur du  calme intérieur,  renforce l’action de « Sweet Chestnut » quand le désespoir est trop grand et la perte de contrôle est inévitable. « Cherry Plum » est conseillée quand on craint de commettre un acte que l’on ne commettrait jamais en état normal. Ce qui était le cas de Daniel qui ne supportait plus l’école et était devenu violent à la maison.[3]

Daniel, de retour à l’école

Daniel revint à l’école à la rentrée de septembre pour y étudier le CM2, après presque un an d’études à son domicile.

C’était un enfant intimidé et rempli de peurs […]

Quand vinrent les évaluations, Daniel rendit des devoirs pratiquement illisibles où il y avait malgré tout des indices d’une bonne compréhension des textes. […]

Daniel parlait avec beaucoup de difficultés mais à la fin de l’année, il avait peu à peu repris le dialogue avec l’enseignante.

Pour la maîtresse, un certain nombre  d’indices donnaient à penser que l’enfant souffrait probablement d’une déficience non-diagnostiquée, peut-être d’une dysphasie.

La  dysphasie était alors assez mal connue de la majorité  des enseignants qui commençaient à peine à reconnaître les indices de la dyslexie ce qui pouvait expliquer qu’aucun enseignant jusqu’alors n’en ait évoqué la possibilité avec la famille ou signalé au RASED.

Les parents entreprirent les démarches nécessaires et le diagnostic de dysphasie fut finalement confirmé par des professionnels. Daniel passa en 6ème  comme ses camarades de classe avec une AVS[4] pour l’aider en cours et fut pris alors en charge au CMPP [5] par une orthophoniste spécialisée et des psychologues.

Les Fleurs pour harmoniser les émotions négatives de Daniel liées à la dysphasie

Pour aider Daniel à revenir à l’école,« Walnut » (Noyer), du groupe « Hypersensibilité aux influences et aux idées » aurait été  la première Fleur conseillée puisqu’il devait se réadapter à la vie scolaire après une longue absence et un départ dans des circonstances dramatiques. […]

« Mimulus » (Mimule) du groupe « Peurs » aurait calmé ses peurs et atténué sa timidité et « Larch » (Mélèze)  lui aurait redonné confiance en lui.

« Larch » aide ceux qui s’attendent à l’échec et qui ont le sentiment qu’ils ne réussiront jamais.  Daniel qui avait vécu  de nombreux échec jusqu’en CM1 n’avait plus du tout confiance en ses capacités.

« Larch » l’aurait aidé à ne pas se sentir un « cancre » et à accepter ses points forts et ses faiblesses. […]  « Scléranthus » (Alène)   Fleur de l’équilibre,  aurait permis  d’améliorer les problèmes d’hésitation et la nervosité qui en découlait. Ces problèmes rendaient son écriture illisible et se manifestaient aussi dans ses difficultés à organiser son cartable.

« Chestnut Bud » (Bourgeon de Marronnier), la Fleur de l’apprentissage, aurait renforcé les effets de « Scléranthus ».

« Chestnut Bud » est un allié très utile quand l’émotionnel bloque les  apprentissages.[6]

Toutes ces Fleurs, choisies avec l’aide d’un ou d’une Conseiller(ère) expérimenté(e) agréé(e) par la Fondation Bach[7] auraient adouci la réintégration de Daniel à l’école et auraient facilité le travail de soutien entrepris en cours d’année avec un orthophoniste.

L’espoir avec les Fleurs de Bach : l’histoire d’Isabelle

Depuis sa naissance, Isabelle était une enfant enjouée et son rire était communicatif. Ses yeux pétillaient de malice et elle découvrait le monde avec enthousiasme. Pourtant, ses parents le regardaient avec inquiétude. A deux ans, elle ne prononçait pas un seul son. Le pédiatre les avait rassurés : il ne faisait aucun doute qu’elle était intelligente et il n’y avait aucun problème de surdité. Elle parlerait sans doute, comme certains enfants, en faisant des phrases directement sans passer par le langage bébé.

Pourtant à six ans, elle ne parlait toujours pas mais se faisait comprendre par signes. Elle réussit pourtant à apprendre à lire et elle était capable d’oraliser les sons d’une toute petite voix aigüe.

Elle réussit, grâce à des enseignants bienveillants, à poursuivre sa scolarité alors qu’à huit ans, elle ne disait que quelques mots et ses phrases restaient incomplètes. Elle était incapable de  mémoriser  l’orthographe des mots et  apprendre par cœur lui supposait un travail infini. Elle ne pouvait pas non plus chanter, ni se souvenir des paroles des chansons. Quand elle revoyait un film pour la deuxième fois, elle ne se souvenait de rien, comme si c’était la première fois qu’elle le voyait.

Au collège, les cours de Français et d’Anglais devinrent sa bête noire…. Elle réussit malgré tout à passer son brevet. C’est à cette époque qu’un médecin scolaire parla de dysphasie et d’aménagement de scolarité, de lycée professionnel, de CAP…

« On ne guérit pas de la dysphasie »

Ce diagnostic tomba comme un couperet pour elle comme pour ses parents qui n’avaient jamais cessé d’espérer. Elle passa par des phases d’intense découragement, de colère, d’angoisses…

Pour elle, il était inconcevable de ne pas aller au lycée en seconde générale : elle voulait faire des études d’art. La dysphasie entraîne une grande fatigabilité et les parents demandèrent alors à ce que le lycée allège ses heures de cours. Un refus catégorique leur fut opposé…. « Elle n’avait qu’à faire une formation professionnelle si les études la fatiguaient trop. »

Isabelle continua ses études par le CNED et obtint un tiers-temps pour les épreuves du Baccalauréat ainsi que l’autorisation de le passer en trois ans. Elle avait obtenu aussi de ne pas présenter l’une des langues étrangères obligatoires. Pour un dysphasique, sa langue d’origine est déjà une langue étrangère qu’il doit reconstruire continuellement. Le travail épuisant que demande l’acquisition d’une autre langue est disproportionné à l’intérêt de la connaître. Quand elle était trop fatiguée ou trop déprimée, elle ne réussissait plus à dire un seul mot.

Elle réussit son Baccalauréat Littéraire et se lança dans les études d’Art dont elle avait rêvées. Comme elle ne pouvait entrer dans une école d’Art officielle à cause de ses difficultés en Français et en Anglais, difficultés pour s’exprimer et dysorthographie, elle se forma en autodidacte.

Isabelle avait commencé à prendre « Rescue » de Bach et elle en constatait les effets positifs. Peu à peu, elle en vint à prendre différentes Fleurs. Sa mémoire s’améliorait, elle s’exprimait de mieux en mieux et même si sa fatigabilité demeurait, elle la gérait mieux avec « Olive ».

« Scleranthus », « Chestnut Bud », très utiles pour les « dys »et  « Water Violet » Fleur de la communication, la soutenait et continuent  à la soutenir dans ses efforts. Ce sont ses Fleurs principales mais d’autre Fleurs l’ont aussi  aidée à ne pas perdre courage et à garder son cap.

Aujourd’hui, elle a réussi à avoir son permis de conduire malgré les difficultés de mémorisation du code et actuellement, elle écrit des romans graphiques et fait des expositions de peinture, donne des ateliers à des enfants et est même capable de répondre aux journalistes…

Quand elle voit un film, quand elle lit un livre, elle s’en souvient. Elle peut maintenant chanter ses musiques favorites.

Actuellement, elle apprend l’Anglais et s’est fixé d’apprendre le Japonais.

Personne ne remarque qu’elle est dysphasique !

La dysphasie est toujours présente mais les Fleurs de Bach qui harmonisent ses émotions font qu’elle reste en arrière-plan et n’est plus une malédiction.

« Elles ont ouvert une porte d’espoir dans la prison de ma dysphasie »

 

[1] Aide à la vie scolaire individuel. Personne nommée pour accompagner un enfant reconnu handicapé.

[2] Cas extrait de « Mieux vivre l’école avec les Fleurs de Bach » Françoise Quencez Editions Grancher 2013

[3]    Nota : tous les enfants en phobie scolaire ne sont pas forcément en état négatif des mêmes Fleurs de Bach. Les Fleurs ici choisies correspondent aux émotions ressenties par Daniel. L’aide d’un Conseiller expérimenté agréé par la Fondation Bach serait indispensable.

[4]    Auxiliaire de vie scolaire

[5]    Centre médico-psycho-pédagogique

[6] Cas extrait de « Mieux vivre l’école avec les Fleurs de Bach » Françoise Quencez Editions Grancher 2013

[7] Conseiller BFRP : Bach Foundation International Register of Practioners

 

Cas extrait du  livre « Mieux vivre l’école avec les Fleurs de Bach » Françoise Quencez Editions Grancher 2013                           

Fleurs de Bach – TDAH

Dysphasie: Comment aider un enfant dysphasique ?

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