Dans le cerveau d’un enfant TDAH ! – DYS-POSITIF
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Dans le cerveau d’un enfant TDAH !

enfant tdahLes spécialistes ont aujourd’hui recours à de nombreuses technologies modernes axées sur l’imagerie cérébrale pour mieux comprendre le fonctionnement du cerveau humain. On peut par exemple citer :

  • Celles qui permettent d’obtenir une image structurelle à deux ou à trois dimensions du cerveau : l’imagerie par résonnance magnétique, que l’on connaît plus comme étant l’IRM, l’imagerie tensorielle de diffusion ou ITD.
  • Celles qui permettent d’obtenir des images montrant les activités cérébrales dans des zones précises du cerveau au moment où le patient accomplit une tâche : l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle ou IRMf, l’électroencéphalographie ou EEG et la magnétoencélographie ou MEG.

Grâce à ces technologies, des spécialistes ont observé le cerveau des enfants hyperactifs afin de mieux comprendre leur structure et leur fonctionnement, et ce, dans le but de réponse à cette question que l’on s’est sans doute tous posé : est-ce que le cerveau de l’enfant TDAH est différent ?

Dans cet article, nous vous invitons à découvrons ce que recèle le cerveau de votre enfant hyperactif…

Le cerveau de l’enfant TDAH : taille et structure

Pour répondre tout de suite à notre problématique, le cerveau des enfants hyperactifs était effectivement différent. Pas de panique, votre enfant hyperactif n’est pas un extra terrestre, il a bel et bien un cerveau « humain, tout à fait normal ». Cependant, des examens à l’IRM, c’est-à-dire par imagerie par résonance magnétique, ont permis de constater qu’il y avait quand une petite différence au niveau de la taille et de la structure.

Les examens effectués par les spécialistes ont ainsi révélé premièrement que les enfants souffrants de TDAH, qu’ils soient de sexe masculin ou féminin, avaient des encéphales 4 % plus petits que les enfants classiques. De même que leur lobe frontal, leur cervelet, leur matière grise temporelle.

Des examens à l’IRMf n’ont fait que renforcer ce constat. Il apparaît effectivement que les personnes souffrant de TDAH ont un volume cérébral plus petit que les autres, leurs activités cérébrales sont donc également moins importantes. Ce qui implique une diminution au  niveau de l’activité motrice, mais également de l’attention, de la concentration et de l’inhibition. Ce qui expliquerait pourquoi ils soient incapables de se concentrer et de contrôler leurs impulsions.

cerveau DYSLe cerveau de l’enfant TDAH : la substance blanche

Des différences ont également été constatées au niveau de la substance blanche. Si l’on se réfère aux images obtenues par les spécialistes par le biais d’une ITD c’est-à-dire une imagerie tensorielle de diffusion, on peut également constater des anomalies au niveau des voies nerveuses, qui ont pour rôle de relier entre elles les différentes zones encéphaliques.

On les remarque plus précisément au niveau des axones menant vers le cortex frontal, mais là encore, vers le tronc cérébral, le cervelet et les noyaux gris centraux. Or, comme on l’a déjà précisé ci-dessus, ces zones-là sont responsables de la concentration, de l’attention et de l’inhibition chez tout être humain.

On peut donc en conclure que l’incapacité à se concentrer et à se maitriser peut être due à une altération des circuits cérébraux responsables de la liaison entre les autres zones de l’encéphale.

Et l’état du cortex dans tout ça ?

À noter que l’épaisseur corticale détermine l’état dans lequel il se trouve. Un cortex bien épais est souvent synonyme d’une zone frontale active et mature, alors qu’un cortex moins épais témoigne d’une partie frontale peu active et manquant de maturité.

Des études sur le sujet ont permis ainsi de constater que les enfants atteints de TDAH avaient effectivement une aire corticale beaucoup plus petite, moins développée que la normale, ce qui laisse supposer une partie corticale en sous-activité. Elles ont également révélé que chez l’enfant TDAH, cette même partie du cerveau consommait moins d’oxygène et de glucose qu’un cerveau ordinaire.

Le TDAH, une anomalie cérébrale…

Bien que l’on ne puisse pas expliquer la cause exacte de l’hyperactivité à partir des imageries cérébrales, les nombreux examens menés à fin de mieux, comprendre le cerveau d’un enfant TDAH permet au moins de prouver trois choses :

  • Premièrement, que l’hyperactivité n’est pas un mythe ! Ce n’est pas un mal que les psychologues ou certains médecins ont inventé pour expliquer ou plutôt pour excuser la sauvagerie ou la mauvaise éducation de certains enfants ;
  • Deuxièmement, que l’hyperactivité se manifeste bel et bien indépendamment de la volonté de l’enfant touché. Si vous en doutiez encore, notez que non, il ne fait pas exprès de ne pas se concentrer, il ne fait pas l’intéressant s’il est constamment impulsif ;
  • Et troisièmement, que l’hyperactivité n’est pas due à une mauvaise éducation des parents. Vous pouvez donc vous décharger du poids de cette culpabilité, car, chers parents TDAH, vous n’y êtes strictement pour rien ! L’enfant souffrant de TDAH n’est pas ce qu’il est parce qu’il a manqué d’affection ou parce que vous l’avez mal élevé.

Les résultats des examens ci-dessus nous prouvent concrètement que l’absence d’attention et l’incapacité de l’enfant TDAH à maîtriser ses impulsions sont bel et bien le produit d’une anomalie située dans son cerveau. Des anomalies qui sont certainement apparues avant même qu’il ne soit né et qu’il ne peut, en conséquence, contrôler ou soigner.

Les anomalies cérébrales peuvent-elles servir pour établir un diagnostic ?

surcharge cognitiveLes imageries cérébrales ont permis et permettent encore aujourd’hui de faire de grandes avancées dans la compréhension et la mise en place d’une prise en charge plus efficace du Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité. Mais de là à affirmer qu’elles peuvent servir pour établir un diagnostic, on n’en est pas encore là.

Le fait est que l’observation de la structure et des activités cérébrales ne peut suffire pour diagnostiquer le TDAH, étant donné la complexité du trouble et les manifestations très variées de ses symptômes. Quoi qu’il en soit, comprendre ce qui se passe dans le cerveau d’un enfant TDAH est déjà un premier pas vers un avenir meilleur pour nos chers enfants hyperactifs !

Dans un prochain article, nous essaierons de développer les véritables causes de l’hyperactivité chez l’enfant.

TDAH – Trouble du déficit de l’attention avec hyperactivité – TDAH

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